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 I just wanted to help you | ANTON&EMILY

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Emily Z. Abbott
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I just wanted to help you | ANTON&EMILY Empty
MessageSujet: I just wanted to help you | ANTON&EMILY   I just wanted to help you | ANTON&EMILY Empty19.02.14 11:37




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C’était un jour comme un autre dans la peau d’Emily. C’était une journée calme et paisible où j’avais passé ma journée à photographier des choses. Ouais, pas très passionnant pour l’Elizabeth que je suis mais, je n’avais pas le choix. Je ne pouvais décemment pas changer de métier comme ça alors que la photo avait toujours été la passion de ma sœur et qu’elle a toujours voulu en faire son métier. Je n’avais absolument pas cette passion pour la photographie mais, j’ai toujours été douée pour capturer des moments et les mettre sur papier glacé mais ça s’arrête là. En revanche, j’étais heureuse de savoir que quand je rentrerais, James ne serait pas là et moi, je pourrais être qui je suis réellement sans soucis. Ça me faisait bizarre de jouer à la femme que je ne suis pas et ça, depuis trois mois maintenant. Avoir une vie de couple avec un homme que je n’aime pas, avoir un foyer qui ne m’appartient pas, avoir des amis que je ne connais qu’à travers les dires de ma sœur. C’était épuisant et surtout, je me sentais perdue. Totalement perdue. James était un homme aimant et adorable mais, je ne l’apprécie pas comme je devrais l’apprécié. Je me suis toujours entendue avec lui mais, ce n’est pas mon genre d’hommes. Je voulais rompre avec lui mais je ne savais pas comment le faire. Emily m’avait expliqué que ça n’allait pas très bien mais qu’ils faisaient tout pour arranger les choses et ça me faisait mal au cœur de devoir tout casser. Et puis, je mentirais si ça ne me plaisait pas les galipettes avec lui. Qui sait, peut-être que je finirais par tomber amoureuse de lui. J’en sais rien, je laisse le temps faire les choses et j’aviserais ensuite.

J’étais tranquillement chez moi enfin chez James et Emily et je vis qu’il n’était que quinze heures. Bon, je ne vais pas rester là sans rien faire quand même. Je vais finir par m’ennuyer et tourner en bourrique dans cette maison. Pour dire, j’avais même fait le ménage de fond en comble alors qu’Emily était une fille bordélique à souhait. Si James ne comprend pas quelque chose, je me demanderais s’il n’est pas aveugle. J’allais à la salle de sport pour me défouler un peu. J’avais besoin de retrouver mes premiers amours et les arts martiaux étaient ma passion à moi. Alors, j’allais mettre la pâté à ce mannequin et à ce punching ball aussi. Trois mois de sentiments refoulés, ça faisait un paquet de choses à extérioriser. Ces gens qui avaient tué ma sœur, quatre coups. Ma vie que j’avais dû abandonner à cause d’eux, deux coups. Cette vie que je suis obligée de vivre pour me cacher, trois coups. Plus je tapais et plus je me sentais mieux. Finalement, au bout d’une heure, je décidai d’arrêter et de rentrer chez moi prendre un bon bain pour me détendre. Ouais, j’allais avoir des courbatures je pense mais, ça ne me dérange pas du tout. Une fois sous l’eau de la douche, je me détendis enfin. Hmmm ça faisait du bien de pouvoir prendre soin de moi sans être stressée de voir arriver James qui me rejoindrait dans la douche pour avoir un peu d’attention. Ouais, merci les voyages d’affaires. Après la douche, je décidai d’aller au bar Le Gold pour prendre un verre et rencontrer de nouvelles têtes. J’avais besoin de nouer des relations par moi-même et non de me contenter des relations de ma sœur. Oui, j’avais beau être la jumelle d’Emily et avoir pris sa vie, je ne restais pas pour autant son double parfait au niveau caractère. Alors moi, certains de ses amis, je m’en serais bien passé… je m’habillai donc de manière assez confortable. J’allais dans un bar pas dans un club de rencontres après tout. Je pris mes affaires, mis mon manteau et hop, direction Le Gold.

Je finis par arriver au bar après avoir marché dans le froid. Ouais, ça ne me gênait pas tant que ça de marcher. En fait, j’adorais marcher et encore plus dans ce genre de conditions climatiques. J’entrai et m’installai à côté d’un homme blond, assez imposant par sa taille et non par son physique même s’il avait l’air musclé. « J’aimerais une bière s’il vous plaît. » Le barman me regarda assez bizarrement et je fus un peu décontenancée. Bah quoi ? Ma sœur n’était sûrement jamais venue ici alors je ne comprends pas ce qui peut bien lui passer par la tête à ce type. Il me donna ma bière et je le remerciai avant d’en prendre une gorgée. Je regardai un peu à quoi tout ça ressemblait et je vis que l’homme à côté de moi n’en était pas à son premier verre. Loin de là même. Il parlait de choses et d’autres et j’avais du mal à le suivre en réalité. C’est quand il descendit de son tabouret et qu’il tituba vers la sortie que je décidai de payer mon verre pour aller l’aider. « Attendez, laissez-moi vous aider. » Je l’attrapai pour l’aider à se diriger. « Vous êtes venu à pieds ou en voiture ? »

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MessageSujet: Re: I just wanted to help you | ANTON&EMILY   I just wanted to help you | ANTON&EMILY Empty20.02.14 15:11




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Sans arrêt la même routine. Pas de changements. Je vis chaque jour comme si c'était le précédent, je suis le même fil conducteur qui me conduit au même endroit. Depuis plus d'un an ma vie n'est plus la même. Depuis qu'elle n'est plus là. A quoi vivre quand j'en ai perdu la raison ? Je ne vis plus, je survis. J'ai l'impression d'être là sans vraiment y être. Impossible de me relever et d'avancer. Je sais que je suis entouré. Mes parents, Andréas, Nastia et même Ava. Même la sœur avec qui j'ai le moins d'affinité passe me voir de temps en temps. Mais que ce soit elle ou les autres, ils ont le droit à la même réponse. « Laissez-moi ». Je ne supporte pas leurs tentatives de compassion, de pitié. Ils ne peuvent se mettre à ma place, personne ne le peut. Mais ils continuent de venir, de me surveiller comme si j'étais prêt à faire une bêtise. J'avoue, j'y ai pensé. J'y pense encore. A ma place, ce n'est pas ce que vous feriez ?
Pasha me tire la manche, grognant légèrement. Il n'y a que le chien que je laisse approcher, parce qu'au moins lui, il ne parle pas. « C'est bon, je me lève. » Visiblement, je met trop de temps à emerger car il tire de plus belle. « Putain Pasha ! Ca suffit ! » Le chien me lâche, baisse la tête et recule. Parfois les mots sortent plus vite et plus fort que je ne le voulais. Je soupire en m'asseyant dans le canapé, me frottant les yeux je lui murmure « Désolé vieux. » J'entends un léger jappement et l'observer s'éloigner, fouettant l'air de sa queue. J'en viens à parler à un chien. De mieux en mieux. Je me hisse enfin hors du canapé sur lequel j'ai passé la nuit, sûrement trop crevé pour aller jusqu'à la chambre. Ou trop saoul. Je pue la cigarette froide, et l'alcool aussi. Les vêtements retirés, je rentre dans la cabine de douche pour me nettoyer un peu. L'eau chaude glisse sur moi, dénouant mes muscles. Je ne reste pas longtemps, j'ai un rendez-vous.

Habillé, les cheveux encore mouillé, je file au bar Le Gold. C'est devenu mon qg là-bas, personne ne vient m'emmerder et j'ai toujours ce qu'il faut devant moi. Je pousse la porte grinçante, salue le patron d'un signe de tête tandis qu'il prépare déjà mon whisky. Je me laissais tomber sur le siège, entrouvrant juste mon manteau avant d'avaler le verre cul sec. Cette chaleur qui se répand de ma bouche à mon estomac, pendant quelques secondes j'ai l'impression d'être vivant. Je tapote le bar de mes deux doigts, commande muette. Je ne compte plus les verres désormais, plus comme avant. Je ne sais jamais à quel moment je vais rentrer. D'ordinaire, ce n'est pas vraiment moi qui décide, mais plutôt le patron qui gentiment me tape l'épaule. Alors je rentre à pied si je suis capable, ou en taxi. J'en ai clairement rien à foutre des regards qu'on peut me lancer, parce que oui il y en a des regard. Mais ces gens peuvent penser ce qu'ils veulent, ça ne m'atteint pas. Plus rien ne m'atteint.

Plusieurs verres vides s'entassent devant moi, et je sens la tête me tourner. Je suis appuyé contre ma main, tentant vaguement de garder le regard fixe. Les mots sortent de ma bouche sans que je les retiennes, des bribes de malédictions à qui voudra les comprendre. Le bruit lointain de la porte qui s'ouvre. Un froissement de vêtement sur ma gauche. Je ne me tourne pas, je sens déjà la nausée me tenailler l'estomac. « J’aimerais une bière s’il vous plaît. » Je pouffe dans mon coin. Une voix toute fluette qui demande une bière. Une nana qui boit ça peut devenir drôle. Je commande un autre verre, et à peine descendu je peux sentir mon estomac se rétracter. Combien en ais-je bu ? Aucune idée, je ne vois pas assez clair pour compter les verres. C'est peut-être le moment de rentrer, même si j'ignore depuis quand je suis là. De toute façon à la maison il reste encore plein de bouteilles que je n'ai pas ouvertes. Je ferme maladroitement mon manteau, et descend de mon tabouret. Un peu trop vite. La tête me tourne, le cœur aussi. Je me retiens de justesse au bar avant de tituber vers la sortie. « Attendez, laissez-moi vous aider. » Je papillonne des yeux, cherche l'auteur de cette voix. « Vous êtes venu à pieds ou en voiture ? » Pas encore. Je soupire et retire mon bras séchement. Je déteste le contact humain et elle devrait le savoir. « Tu me poursuis ou quoi ?! » Ma voix grave sort comme un grognement. « Tu n'as personne d'autres à emmerder ?» Je vois son regard s'ouvrir, visiblement choqué. Je passe la main sur mon visage, essuyant les goûtes d'alcool qui perlaient sur mes lèvres et respire un bon coup. « Et ne me regarde pas comme ça, ta pitié tu peux te la garder, je te l'ai déjà dis.» Je la dépasse, me tenant à l'encadrement de porte pour pousser celle-ci. J'essaie d'être sur de moi, de le paraître, mais j'ai même du mal à trouver la poignée. « Bordel de merde ! » maugréais-je en donnant un coup de pied dedans. Aie.

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MessageSujet: Re: I just wanted to help you | ANTON&EMILY   I just wanted to help you | ANTON&EMILY Empty23.02.14 17:28




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J’ai toujours été attentionné envers les gens qui avaient besoin d’attention, d’aide. Je sais que parfois, dans mon ancien métier, j’étais obligée de faire preuve de sang-froid, de distance avec les choses. On me traitait souvent de sans cœur d’ailleurs parce que je refusais de m’attacher à quelqu’un. D’ailleurs, je n’avais jamais réellement eu de relation amoureuse sérieuse en huit ans. La seule personne qui s’était rapproché le plus d’un petit ami c’était mon meilleur ami et plan cul à certaines heures. Il m’avait souvent charrié avec le fait que je finirais surement vieille fille ou mariée à mon arme de service mais, il avait raison. Je n’étais pas capable de m’attacher à un homme ou une femme et encore moins à l’aimer. Mais au fond, je l’avais aimé lui. Il avait toujours été là pour moi et qu’il ne soit plus dans ma vie y laissait un grand vide. Le néant même. Je n’avais plus personne sur qui réellement compter. Si j’vais pu le mettre au courant de la supercherie, je lui aurais dit mais, j’avais eu peur que nous soyons écoutés surtout lors de mon propre enterrement. Je me souviens encore avoir vu les assassins de ma sœur assister à mes funérailles et une rage était montée en moi. Je les avais vus surpris de me voir vivante. Et oui bande de cons, faut vérifier deux fois avant de partir. Alors j’étais tout simplement partie sans rien dire mais, j’étais persuadée que je finirais par le revoir un jour. Il était malin et pas réellement du genre à laisser tomber quelque chose qui le tient à cœur. Enfin, je ne prétends pas avoir été la chose la plus importante dans sa vie mais, je pense y avoir une petite place quand même. J’espérais juste qu’il ne se soit pas laissé aller dans l’alcool. C’était son habitude quand quelque chose avait été rude ou dur à vivre.

D’ailleurs, en parlant d’alcool, j’étais toujours fascinée de voir des hommes boire à outrance et arriver à se relever comme cet homme blond ce soir. Ouais, il avait l’air d’avoir bu une bouteille entière à lui tout seul et pourtant, il tenait encore sur ses jambes même si c’était avec difficulté. Je savais encaisser une dose d’alcool mais pas celle-là alors, en fille qui a longtemps fréquenté un milieu d’hommes, j’étais admirative. Oui bon, je ne devrais pas en être fière mais, avec le temps c’était ma façon de m’intégrer. Alors, quand j’ai vu qu’il avait du mal et ayant l’habitude de ramener mes collègues lorsqu’il n’arrivait plus à mettre un pied devant l’autre, j’allai lui venir en aide. Enfin, je pensais que j’aurais pu lui venir en aide mais la façon dont il avait eu de me repousser en retirant si brusquement son bras m’avait quelque peu renfrognée. Bon ok, il veut pas d’aide et bah je vais juste l’accompagner jusqu’à là où il veut et puis c’est tout. « Tu me poursuis ou quoi ?! » Sa voix était grave et impressionnant mais je n’aimais pas le ton sur lequel il m’avait parlé. C’est quoi son problème à lui ? J’ai autre chose à faire de mes journées que de le poursuivre comme il disait. Est-ce que ma sœur avait déjà voulu l’aider ? Surement puisqu’il semblait me connaître. « Tu n'as personne d'autres à emmerder ?» Mes yeux s’agrandirent de surprise mais surtout j’étais choquée par sa façon de me parler et de me remercier d’avoir au moins tenter de l’aider. Je vous jure, y a des gens qui méritent deux baffes parfois. Il s’essuya la bouche et j’avais envie de lui balancer une serviette à la figure. Un peu de savoir-vivre quand même. « Et ne me regarde pas comme ça, ta pitié tu peux te la garder, je te l'ai déjà dis.» J’eus un rire amer et je secouai ma tête de droite à gauche exaspérée par son attitude. Pour avoir pitié de lui faudrait que je le connaisse et ce n’était pas le cas. Et puis, il y avait bien longtemps que je n’avais pas éprouvé de pitié. C’était mauvais pour tuer de regretter ou d’avoir pitié des gens. Il me dépassa pour aller vers la porte et là, j’eus pitié de lui lorsqu’il n’arriva pas à l’ouvrir. Oh non, pas de la pitié comme il peut le penser, plutôt dans le sens de l’exaspération.

« Bordel de merde ! » Je sursautai au bruit du coup sur la porte. Je regardai le proprio qui avait l’air aussi désespérée que moi sauf que lui, on sentait la tristesse dans son regard. Je levai les épaules et me dirigeai vers lui. Je le poussai sans réelle douceur et ouvrit la porte avant de le pousser dans le dos pour qu’il sorte. Il faillit tomber et je refermai derrière nous pour pouvoir lui expliquer ma façon de penser. Il finit par retrouver son équilibre précaire et avait l’air prêt à me sauter à la gorge. « Bah quoi, j’ai eu pitié de toi. Oh mais attends non, ça s’appelle pas de la pitié ça. C’est de l’exaspération. » Je croisai mes bras sur ma poitrine et le regardai de bas en haut pour examiner le personnage. A le voir comme ça je dirais que ça fait quelques mois qu’il ne prend plus soin de lui et qu’il boit. Je ne sais pas ce qu’il a vécu ou si c’est juste un ivrogne mais je ne supporte pas qu’on me parle de manière brusque quand je ne le mérite pas. « Je te connais pas, tu me connais pas. Je te permets pas de me parler comme ça on a pas élevé les cochons ensemble. Tu ne veux pas d’aide ? Bien, reste chez toi pour te mettre la race de ta vie mais vient pas faire chier quand on te propose de l’aide ! » Je lui attrapai le bras et il attrapa le mien à son tour de manière brusque. Mais c’est qu’il me fait mal celui-là. Je me libérai à l’aide d’une prise en le mettant presque à terre. Bon bah, je viens surement d’envenimer les choses maintenant. Fais chier.

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MessageSujet: Re: I just wanted to help you | ANTON&EMILY   I just wanted to help you | ANTON&EMILY Empty23.02.14 22:41




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Je déteste les gens qui s’apitoient sur moi, mais je déteste encore plus les gens qui s’apitoient quand j'ai bu. J'ai l'impression d'être d'une merde face à eux, plus encore à ces moments là que le reste du temps. C'est exactement ce que je ressentais à l'instant. Pourquoi cette femme venait m'emmerder avec son aide à la con ? Est-ce que je lui avais demandé quelque chose ? Non. Mais apparemment, c'était presque impossible de passer à côté d'un exemple d'être humain en perdition, et il fallait absolument l'aider. Dans le cas présent, l'être humain en perdition c'était moi. Et la bonne samaritaine, c'était elle. Je ne la vis pas arriver, mais je la sentis. Je fus poussé en avant, la porte s'ouvrant facilement alors que j'avais galéré pour le faire. Je titubais un peu avant de retrouver un tant soit peu d'équilibre. Aussitôt, je dardais mon regard sur elle. Le froid me mordit la peau, mais j'en avais rien à faire. « Bah quoi, j’ai eu pitié de toi. Oh mais attends non, ça s’appelle pas de la pitié ça. C’est de l’exaspération. » Elle croisa les bras après son petit laïus. « Je te connais pas, tu me connais pas. Je te permets pas de me parler comme ça on a pas élevé les cochons ensemble. Tu ne veux pas d’aide ? Bien, reste chez toi pour te mettre la race de ta vie mais vient pas faire chier quand on te propose de l’aide ! » J'étais stupéfait. Cette femme prenait la liberté de me parler comme si elle était ma mère. Elle venait de m'attraper le bras, geste que j'imitais automatiquement. Si elle pensait me faire lâcher prise, elle se trompait. Je resserais ma prise sur son bras, la fixant avec tout le sérieux qu'il me restait à disposition, mais ça ne marcha pas. En moins de temps qu'il ne m'en fallut pour épeler mon nom de famille, je me retrouvais au sol. Je restais sonné quelques secondes. Comment diable cette nana d'un mètre soixante avait pu me mettre à terre ?

Je me relevais assez rapidement, et pas très ravi de m'être fait avoir par cette fille. L'alcool que j'avais ingurgité combiné à l'agacement qu'elle avait crée chez moi, je pouvais déjà dire que c'était un mauvais mélange. J'avançais vers elle, presque menaçant. « Tu te prends pour qui ? » J'étais à quelques centimètres d'elle, sa tête arrivant sous mon menton. Je plongeais mon regard dans le sien, la fixant. « Un putain de mélange entre Mère Théresa et Jackie Chan ? Aider des pauvres types comme moi ça te fait vibrer, c'est ça ? » Ma voix gagnait en intensité. A ce moment là, ce n'était plus vraiment moi qui parlait. « Je fais ce que je veux, où je veux, quand je veux ! T'es pas pas ma mère, t'es rien pour moi. Si tu ne veux pas me voir prendre une race, tu changes de bar. Ton aide, je te l'ai pas demandé. » Je continuais de la fixer, glissant lentement ma main derrière moi. Je passais outre le tissu de mon manteau pour attraper ce que je gardais en permanence sur moi. Mes doigts s'enroulèrent autour de mon Glock 22, retrouvant le contact familier de l'arme contre ma peau. « Tu viens de t'adresser au mauvais type, tu le sais ça ? T'aurais du me laisser cuver dans mon coin, m'énerver tout seul. Même si je crevais devant toi, tu ferais mieux de me laisser. »Dis-je en sortant mon flingue, et en lui collant sur la tempe. Je ne menaçais pas les gens. Je ne mettais personne en danger volontairement, excepté moi-même. « Pigé fillette ? »
Je n'étais pas comme ça. Loin de là même. Ce n'était pas digne d'un trooper et encore moins d'un ex-marines. J'étais devenue un homme amer, déçu par la vie, au comportement plus proche d'un ours que d'un humain. Je le savais parfaitement, mais je n'avais aucune raison d'aller mieux. Je n'en avais plus. Pourtant, j'avais été face à la mort des centaines de fois. Je savais ce que cela faisait, je l'avais vu de mes propres yeux. Mais lorsqu'on ne le vivait pas, on ne pouvait pas comprendre le chagrin qui détruisait ses familles, la douleur qui pourrissait les cœurs. Maintenant je le comprenais. Je n'étais pas totalement seul contrairement à ce que je pensais. J'avais ma famille, des amis, des collègues. Mais la seule personne dont j'avais besoin manquant à l'appel. Alice. Mon Alice. Mon cœur fit un bond en repensant à elle. C'était décidément pas le moment. Et le fait que ça produise au moment où je jouais le gros dur, m'énerva encore plus. J'appuyais le canon contre sa tête, ma mâchoire se crispant lorsque je m'adressais une dernière fois à elle. « Ne reviens plus m’emmerder, ou la prochaine fois, je serais moins agréable. »

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MessageSujet: Re: I just wanted to help you | ANTON&EMILY   I just wanted to help you | ANTON&EMILY Empty24.02.14 20:14




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Je pouvais être super impulsive quand on me pousse à bout ou que je me sens en danger. Ça m’avait déjà joué plus d’une fois des tours mais bon sang, comment rester de marbre lorsque quelqu’un vous met les nerfs à rudes épreuves ? Ce grand blond dont je ne connaissais toujours pas le prénom me tapait sur le système avec ses grands airs d’homme dur et fort et qui en a rien à faire de si on lui vient en aide ou non. Il prend ça pour de la pitié alors que non, le geste ne vient pas d’un sentiment de pitié. Je veux bien croire qu’on l’ait déjà pris en pitié parce qu’il n’était pas dans son assiette mais, ce n’était pas mon cas. C’est vraiment n’importe quoi. Encore une fois, je ne connais pas ce qu’est la pitié ou le regret. Je me fiche bien des conséquences que mes actes ont parfois alors, le mettre en colère était le dernier cadet de mes soucis. J’avais perdu ma vie, ma sœur et surtout mon identité alors il pouvait bien m’en mettre une ou me tuer, j’en avais rien à faire. Alors, quand je vis qu’il était énervé, ça ne me fit ni chaud ni froid. Bien, au moins il était encore assez conscient pour éprouver des sentiments comme la colère. Il avait l’air menaçant, énervé mais surtout, dangereux et pourtant, je n’étais même pas impressionnée. J’avais été face à bien pire alors, je pouvais le gérer lui et son taux d’alcoolémie. Et puis, étant sobre et lui non, on sait très bien lui et moi qui finirait par avoir le dessus.

« Tu te prends pour qui ? » Il était seulement à quelques centimètres de moi et je ne reculai quand même pas d’un millimètre. Son haleine était une vraie horreur. J’avais l’impression d’avoir mis le nez au-dessus d’une bouteille de whisky. Bon sang, si j’avais des chewing-gums sur moi, je lui en aurais proposé volontiers. Il plongea son regard dans le mien comme s’il voulait m’impressionner mais j’étais juste fascinée par le bleu de ses iris. S’il ne m’agaçait pas, j’aurais pu craquer devant ses deux billes bleues. « Un putain de mélange entre Mère Théresa et Jackie Chan ? Aider des pauvres types comme moi ça te fait vibrer, c'est ça ? » J’eus un rire narquois. Ouais on peut dire ça comme ça. Si je te disais la vérité mon coco, tu me croirais pas et en plus de ça, je devrais te tuer. Mais bon, je vais me contacter de continuer à fixer mon regard dans le tien pour te prouver que je n’ai pas peur et que tu peux bien dire ce que tu veux, ça ne m’atteint pas. « Je fais ce que je veux, où je veux, quand je veux ! T'es pas pas ma mère, t'es rien pour moi. Si tu ne veux pas me voir prendre une race, tu changes de bar.  Ton aide, je te l'ai pas demandé. » Mes yeux se levèrent vers le ciel d’eux-même. C’est vrai que vu sa mentalité là maintenant, je pourrais bien me prendre pour sa mère. Mais bon, les mecs ne grandissent pas au fond, on le sait tous. Je vis son bras se glisser vers l’arrière et je me demandais ce qu’il allait faire. « Tu viens de t'adresser au mauvais type, tu le sais ça ? T'aurais du me laisser cuver dans mon coin, m'énerver tout seul. Même si je crevais devant toi, tu ferais mieux de me laisser. » Il sortit une arme de derrière lui et la colla contre ma tempe. Encore un qui se balade avec une arme pour se prouver qu’il est un homme. Mais, encore une fois, je ne cillai même pas. J’avais beau avoir une arme contre mon crâne, je ne bougeai pas d’un pouce sans même éprouver de la peur. « Pigé fillette ? » Mon poing se serra lorsqu’il utilisa le mot fillette. Là, c’était lui qui venait de s’adresser à la mauvaise personne de cette manière. Je vis son regard s’assombrir alors que je compris qu’il partait dans ses pensées. Une fois qu’il reprit conscience du monde réel, il pressa un peu plus l’arme sur ma tempe. « Ne reviens plus m’emmerder, ou la prochaine fois, je serais moins agréable. »

« Et bah vas-y, tire ! » Je collai un peu plus mon crâne contre son arme avant de le fixer sans une once de peur mon regard dans le sien. Et je vis qu’il était surpris et décontenancé. Et oui, tu es tombé sur la mauvaise fillette mon chou. Alors, je profitai de son moment de faiblesse pour le désarmer. Je pris son arme avant de l’immobiliser en mettant son bras derrière son dos. Il se débattit un peu et je lui fis une prise grâce à laquelle je me retrouvais assise sur ses abdos et lui le dos contre le bitume. Je déchargeai l’arme sans même avoir de difficultés avant de le narguer avec. La prise de mes jambes sur son torse faisait qu’il ne pouvait pas bouger et j’eus un sourire. « Comme tu peux le voir, tu t’es adressé à la mauvaise fillette. T’aurais dû en emmerder une autre. » Je soupirai avant de reprendre. « Un glock 22 hein ? Pas mal du tout. Mais moi j’ai pas besoin de ça pour te tuer si j’en avais envie. » Oui, j’en disais un peu trop mais il y avait des chances pour qu’il ne se souvienne de rien demain. Je lui montrer mes deux doigts et les pressai légèrement contre sa nuque pour lui montrer de quoi je parlais. « C’est bon ? T’as fini tes conneries ou tu vas encore me la jouer gros dur ? » Je fis tourner l’arme autour de mon doigt avant de le regarder. Il n’était pas moche du tout. Dommage qu’il soit si con. Je finis par me lever et lui tendre la main pour le relever. Bien sûr, il ne la prit pas et se releva de lui-même. Je ris amèrement. Il n’a vraiment rien compris. « Toi t’es au moins flic. Têtu et macho. Bonjour le mélange. » Je vidai le chargeur de son arme avant de le remettre en place et de lui rendre. « Avant que tu tues quelqu’un avec tes conneries. »

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MessageSujet: Re: I just wanted to help you | ANTON&EMILY   I just wanted to help you | ANTON&EMILY Empty24.02.14 22:25




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Je n'avais pas à faire à une godiche, loin de là. J'avais essayé de me montrer menaçant, en position de dominance et de force. Mais tout ce que j'avais réussis à faire, c'était l'amuser. J'avais bien vu  lorsque  que le menaçais que ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle avait clairement rien à foutre de ce que je pouvais lui dire. Ses yeux qui se levaient au ciel, ou qui au contraire soutenait mon regard voulait clairement dire « cause toujours tu m’intéresses ». N'avait-elle jamais été confronté au danger ? Savait-elle à quoi s'attendre lorsqu'on faisait face à un homme armé ? Apparemment non. C'était une fille stupide et clairement inconsciente. Je ne la tuerais pas de sang froid, je n'étais pas comme ça. Mais d'autres n'auraient aucune hésitation. Je finissais mon speach, essayant d'être aussi convaincant que possible. J'en avais presque mal à la tête à force de froncer les sourcils. En trois secondes, elle balaya tout ce que je venais de dire. « Et bah vas-y, tire ! » Elle appuyait délibérément son crâne contre le canon de mon arme, me narguant ouvertement. Son comportement me déboussola. Les femmes étaient généralement moins directes que cela, plutôt intellectuelles que manuelles. Alors qu'elle, elle parlait avec son corps. Elle n'était clairement pas impressionnée par mon comportement, tout le contraire même. Je la fixais, surpris, et ça lui suffit pour me faire de nouveau une prise de fou. Mon arme glissa hors de mes mains alors qu'elle m'immobilisait le bras dans le dos. Je tentais ce que je pouvais pour me dégager, mais ce fut en vain. L'alcool m'avait vraiment affaiblit. Avant, jamais je n'aurais été immobilisé si facilement. C'était presque honteux, non c'était carrément honteux pour un mec comme moi. Le fait que je me rebelle un peu ne lui plu pas, et je me retrouvais de nouveau à terre. Un grognement sortit de ma bouche. Bordel.
Sur le dos, elle me chevauchant comme un cowboy, parfaitement immobilisé, j'abandonne tout rebélion. Je n'aime définitivement pas cette femme, et encore moins le fait qu'elle soit ainsi assise sur moi. J'ai mal avec les contact humains, avec les femmes surtout. Je suis mal à l'aise, et si elle le sent, ça doit l'amuser.

Elle déchargea mon flingue avant de parler  « Comme tu peux le voir, tu t’es adressé à la mauvaise fillette. T’aurais dû en emmerder une autre. » Je la fixais, aussi vénéneux que possible. Elle reprenait mes termes juste pour me prouver qu'elle était au dessus de moi, au propre comme au figuré.  « Un glock 22 hein ? Pas mal du tout. Mais moi j’ai pas besoin de ça pour te tuer si j’en avais envie. »  Je suis sur le cul. Qu'elle reconnaisse mon flingue est déjà surprenant, mais qu'elle me menace, mais surtout qu'elle me convainque, c'est impensable. Parce qu'à cet instant, je me dis qu'elle peut tout à fait me buter, même avec une lime à ongle. Elle vient placer deux doigts contre ma nuque, m'indiquant clairement qu'elle sait où appuyer pour que tout se termine. Je ne sais pas ce qu'elle fait dans la vie, mais elle ne prend pas que des photos. Elle en sait bien trop pour n'avoir prit que des cours de self-défense.   « C’est bon ? T’as fini tes conneries ou tu vas encore me la jouer gros dur ? » demanda-t-elle en faisant tourner l'arme autour de son doigt. On dirait une héroïne de film pour ados. Elle avait une grande confiance en elle, et je donnerais tout pour lui retirer du visage ce sourire narquois. Elle se releva et me tendit la main. Pensait-elle vraiment que j'allais accepter son aide ? Je l'observais, lui faisant passer toute ma colère par le regard. Son attitude m'exaspérait, mais avait au moins le mérite de me faire décuiter rapidement. Je me relevais, plus sûr de moi qu'auparavant. Son rire résonna, et ne fit qu'augmenter mon agacement. « Toi t’es au moins flic. Têtu et macho. Bonjour le mélange. » Elle vida le chargeur devant moi, je serrais les points avant de récuperer mon arme désormais vide. Moins lourds, j'avais l'impression d'être démuni.  « Avant que tu tues quelqu’un avec tes conneries. » Ce fut la phrase de trop.

« Je sais pas ce que j'ai fais au bon dieu pour qu'il me colle une chieuse pareil sur le dos. » Ma voix était acerbe,  aussi aiguisée qu'une lame de rasoir. Les coups, les menaces, tout ça ne fonctionnait pas sur elle. Je n'arrivais pas à déceler son point faible. Elle avait une carapace autour d'elle.  « Qu'est-ce que ça t’apporte de t'occuper de moi ? » Son regard changea, elle attendait la suite de mon discours.  « Non mais sérieusement. Pourquoi tu t'acharnes à m'aider ? Je n'ai rien demandé. » Je me passais les mains sur le visage, me maudissant pour avoir voulu aller au bar aujourd'hui. J'aurais mieux fais de rester chez moi. De nouveau je la regardais. « Tu penses m'être supérieure parce que t'es capable de me désarmer, que tu sais manier les flingues et immobiliser tes victimes ? Tu te plantes. » Bon, je n'étais pas tellement convaincant à ce moment. Elle m'aurait vu avant... avant tout ça, et là j'aurais pu lui montrer ce dont j'étais capable.  « Être sans cœur ne t'apportera rien. Alors oui je suis un connard qui boit pour oublier, qui sort de ses gonds pour un rien, qui est assez con pour se balader avec un flingue, oui je suis un ancien flic – tu dois être contente d'avoir perçu ce secret – mais je sais qui je suis, et pourquoi je suis comme ça. Je sais pas ce que tu cherches à te prouver en étant si bonne avec les pauvres gens. Peut-être oublier à quel point ta vie est misérable. » Même si je m'étais autant d'aplomb que possible dans mes paroles, je n'était pas spécialement fier de mon attitude. C'était petit.  « Maintenant, j'aimerais que tu me foutes la paix une fois pour toutes. C'est la deuxième fois que je te le dis, et je n'aimerais pas à te le dire une troisième fois. » dis-je en lui tournant le dos pour partir. Deuxième rencontre, toujours le même discours. Cette femme semblait toujours se trouver sur mon chemin au pire moment. Je m'arrêtais après quelques pas.  « La prochaine fois, ça risque d'être plus gros qu'un glock. » Coup de bluff. Mais ça pouvait être tout à fait possible. Pendant un temps, j'avais accès à un vrai arsenal. J'avais manié par le passé des armes de toutes tailles et catégories. Et je n'avais pas oublié comment m'en servir.

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MessageSujet: Re: I just wanted to help you | ANTON&EMILY   I just wanted to help you | ANTON&EMILY Empty03.03.14 17:50




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Je savais que je pouvais paraître chiante ou collante quand je m'y mettais mais fallait pas non plus me chercher donc, il ne devait s'en prendre qu'à lui s'il venait de se passer ce qu'il s'était passé. J'avais simplement voulu l'aider en voyant l'état dans lequel il était alors, je ne comprenais pas réellement pourquoi il s'était énervé ainsi sur moi au départ. Bon maintenant, je sais pourquoi mais, là il avait une raison de le faire, pas avant. Mais, je mentirais si je disais que je n'avais pas pris mon pied en quelque sorte. Ça faisait longtemps que je n'avais pas senti l'adrénaline couler ainsi dans mes veines. Ça faisait longtemps que je n'avais pas senti mon cœur s'accélérer à l'appréhension de l'action qui allait venir. J'aurais menti si je disais que je ne me sentais pas vivante. Je ne m'étais jamais sentie aussi vivante depuis trois mois et j'aurais tout donné pour que ça continue comme ça. Mais bon, je m'étais assez moquée de lui en lui mettant la misère ainsi. Ce n'était pas juste pour lui de me venger de son attitude comme ça. J'étais peu tolérante mais, je n'aurais pas dû agir comme ça. Sauf que je déteste les machos et il en était clairement un. Non seulement il ne devait pas accepter l'aide d'une femme parce que ça serait prouver qu'il est faible mais en plus, qu'une femme lui mette une raclée, ça a dû méchamment entamer son égo de mâle. Ce qui m'étonnait en revanche c'est qu'en tant que flic, il ait si peu de réflexes. Même s'il n'était pas dans un état de sobriété, j'aurais quand même sûrement réussi à prendre le dessus sur lui. Je l'avais senti dans ses gestes et sa façon d'agir. J'avais appris à analyser les gens et j'avais remarqué qu'il manquait d’entraînement. Je pourrais lui en donner un peu s'il voulait mais bon, je pense qu'il s'en passera par la suite.

Ma dernière phrase avait sûrement été celle de trop puisqu'après ça, j'ai vu son visage changer et ses yeux devenir plus assassins que jamais. Bon il faut avouer que j'avais un peu pousser dans ma façon de lui parler alors que je ne le connaissais pas. « Je sais pas ce que j'ai fais au bon dieu pour qu'il me colle une chieuse pareil sur le dos. » Sa voix était acerbe et je compris qu'il cherchait à me blesser mais, il allait m'en falloir beaucoup plus. En fait, mon seul point faible était ma jumelle et il fallait savoir notre histoire pour pouvoir me blesser comme il voulait le faire. Je savais que j'étais une chieuse alors, ça me fit plus sourire que pleurer. « Qu'est-ce que ça t’apporte de t'occuper de moi ? » Ah, on en venait enfin au fait. Je le regardais, curieuse par ce qu'il allait dire par la suite. Allait-il continuer d'essayer de me blesser ou il allait simplement me déballer à quel point je suis rien et une chieuse ? « Non mais sérieusement. Pourquoi tu t'acharnes à m'aider ? Je n'ai rien demandé. » Il passa ses mains sur son visage et je me mis à réfléchir. C'est vrai ça, pourquoi je voulais absolument l'aider ? Bonne question dont je n'avais pas la réponse. « Tu penses m'être supérieure parce que t'es capable de me désarmer, que tu sais manier les flingues et immobiliser tes victimes ? Tu te plantes. » Non. Je n'ai la prétention d'être supérieure à personne. Comment peut-on penser l'être alors qu'on est tous pareils et égaux ? On finit tous assis sur le trône le cul nu alors, jamais je ne me permettrais de penser comme ça. « Être sans cœur ne t'apportera rien. Alors oui je suis un connard qui boit pour oublier, qui sort de ses gonds pour un rien, qui est assez con pour se balader avec un flingue, oui je suis un ancien flic – tu dois être contente d'avoir perçu ce secret – mais je sais qui je suis, et pourquoi je suis comme ça. Je sais pas ce que tu cherches à te prouver en  étant si bonne avec les pauvres gens. Peut-être oublier à quel point ta vie est misérable. » J'eus un pincement au cœur. C'était donc l'image que je pouvais donner aux gens ? Une fille sans cœur à la vie tellement misérable qu'elle a besoin de s'occuper de celle des autres. C'est ce que je me prenais en pleine face pour avoir voulu être gentille et aider un saoulard à sortir du bar en un morceau. Qu'il aille se faire voir. « Maintenant, j'aimerais que tu me foutes la paix une fois pour toutes. C'est la deuxième fois que je te le dis, et je n'aimerais pas à te le dire une troisième fois. » « Y aura pas de troisième fois t'en fais pas. » Ma voix avait été sèche et cassante. Il tournait des talons et j'avais eu envie de lui dire de fuir comme une mauviette mais, je fermai ma bouche. Je connaissais les limites et je n'avais pas envie de continuer sur ce chemin. Il se retourna vers moi après quelques secondes. « La prochaine fois, ça risque d'être plus gros qu'un glock. » Je me mis à rire avant de partir de mon côté. La prochaine fois. Parce qu'il comptait me revoir alors ? Ça serait la meilleure.

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