Sujet: I'm a fool in love [Nausicäa ♥] 26.02.14 18:04
i'm a fool in love
Nausicäa & Oswald
Bon Oswald, tu vas rester planté devant cette porte encore longtemps ? Je ne sais pas si tu es au courant, mais tu pourrais faire plein de choses de ta journée. Et non. Il faut que tu observes cette fichue porte depuis plus de dix minutes. Fais quelque chose, réagis, porte tes couilles et sois un homme ! Qu'est-ce que tu risques au pire ? Qu'elle te rejette ? Ben mon gars, tu l'aurais bien mérité. Tu l'as larguée, abandonnée comme si elle ne comptait pas pour toi. Tu t'es fais manipulé comme le dernier des imbéciles. Tu t'attendais à quoi, à ce que Nausicäa te retombe dans les bras comme si de rien n'était ? Désolé d'enfoncer le couteau dans la plaie mon pote, mais entre temps, elle s'est mariée. Elle a été heureuse dans les bras d'un autre, son mari. Son mari décédé. Elle est trop occupée à faire son deuil pour laisser une chance à un imbécile comme toi. Si tu veux la récupérer, accepte de t'en prendre dans les dents. Accepte l'échec. Accepte la possibilité que peut-être, dans le meilleur des cas, elle ne te verra plus que comme un ami peu digne de confiance. Tu peux toujours te dégonfler, personne ne t'as vu ici. T'auras juste des soucis avec ta conscience. « Merde. »
Je devais être planté devant cette porte depuis un quart d'heure maintenant, à approcher ma main pour toquer mais me raviser. La dernière fois que j'avais voulu venir, elle avait refusé de m'ouvrir. J'avais même croisé son idiote de copine, Gemma, en cours de route. J'avais des tas d'excuses à faire, et chacune se bousculait dans ma gorge et dans ma tête. J'avais les idées en vrac, je ne savais pas par quoi commencer. Je me sentais pire qu'un gosse pris en faute en train de voler. J'avais honte, si bien que je n'assumais quasiment pas mon attitude de lâche. Il avait fallu que je sois sacrément con pour me laisser traîner loin de Barrow alors que j'étais raide dingue de Nausi. Dommage que je ne m'en sois aperçu que trop tard. Pourtant, je voulais rattraper les choses, me faire pardonner un minimum. Je rêvais de récupérer ce que nous avions avant, mais les choses avaient changé surtout de son côté. Si je me souvenais bien, elle me détestait pour l'avoir abandonnée. Elle me détestait encore plus du fait que je songe à l'abandonner à nouveau en pensant que ce serait mieux pour tout le monde. J'aurais mieux fait de la connaître aujourd'hui. Elle n'était plus mon élève, notre relation n'aurait rien eu d'interdit. On aurait pu vivre notre amour au grand jour. C'était comique, tenter de sauver les vestiges de ce qui n'aurait jamais du naître... Mais c'était comme une drogue dont on s'est sevré. On jure ne plus en avoir besoin. Et puis ça nous passe sous le nez, ça nous monte à la tête, et nous voilà à nouveau accro.
Ma main, comme lasse d'obéir à mon cerveau indécis, termina par toquer. Trois coups secs qui résonnèrent et me ramenèrent à la réalité. Et si elle n'était pas chez elle ? Et même si elle l'était, qu'est-ce que je pouvais lui dire, hein ? Quel con, vraiment.