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 « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA

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Theodora C. Clarkson
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MessageSujet: « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA   « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA Empty06.02.14 22:30

MAXIMILIAN & THEODORA



Les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur, la jeune femme essayait de se concentrer sur la tâche que ses supérieurs lui avaient assignée. Elle devait rechercher dans toutes les données possibles et inimaginables un type qui avait enlevé un enfant dans un jardin d’enfant à San Diego. Elle devait chercher sur les caméras de surveillance un homme en suivant les informations données par les témoins. D’ordinaire, la jeune femme aurait été la première à se démener pour retrouver cet homme. Mais là, son esprit était ailleurs. Lennon était encore dans le coma après l’attentat et il ne se passait pas une seule seconde sans que la blonde pense au pire. Et s’il ne se réveillait jamais ? Theodora ne savait pas réellement comment elle allait réagir si les médecins lui disaient qu’il n’y avait plus aucune chance que son meilleur ami sorte du coma. Rose serait complètement dévastée et elle-même ne serait pas dans un meilleur état. Après deux mois de congés sans soldes, elle avait décidé de reprendre le boulot. Elle en était arrivée à la conclusion que ce n’était pas en se morfondant qu’elle allait pouvoir changer quelque chose. Qu’elle travaille ou non, Lennon était toujours dans le coma. Secouant la tête pour chasser ses idées noires, Teddy se reconcentra sur son écran. A ses côtés, son téléphone sonna et de la main gauche, elle appuya sur le bouton décroché de son oreillette. « Agent Clarkson. » Theodora détestait se présenter de la sorte, mais c’était le protocole. « C’est l’agent Nichols, avez-vous trouvez des traces de notre homme agent Clarkson. » La blonde tapa sur son clavier frénétiquement à la recherche de quelque chose à lui mettre sous la dent. Il ne se contenterait pas d’un simple ‘’non je n’ai rien trouvé’’. Il lui fallait quelque chose de solide, d’exploitable.

« Agent Clarkson ! Avez-vous oui ou non trouvé quelque chose sur lui ? » « J’ai trouvé votre homme ! Il se trouve toujours à San Diego, dans une station essence à deux kilomètres de l’endroit où il a enlevé l’enfant. Je vous envoie par messages les coordonnées. J’espère que vous le trouverez rapidement. » Sans un remerciement, l’agent Nichols coupa court à la conversation. Teddy soupira et se laissa tomber la tête en arrière sur son siège. Malgré tout ce qui lui occupait l’esprit, elle avait réussi à se concentrer l’espace de quelques minutes pour trouver cette pourriture. Laissant son ordinateur allumé au cas où une urgence pointait le bout de son nez, Theodora se dirigea vers la cuisine dans l’espoir de trouver quelque chose à manger. Elle ouvrit le congélateur et en sortit une glace. Prenant une cuillère, elle prit place sur le canapé en se mettant une chaine au hasard. Cuillère après cuillère, la glace finit par devenir inexistante au fond du pot. La jeune femme déposa alors le tout sur la table basse et s’allongea sur le canapé. Elle ne tarda d’ailleurs pas à s’endormir.

Theodora fut réveillée en sursaut par le bruit de vaisselle cassée suivit d’un juron. Elle regarda autour d’elle avant de se remémorer qu’elle était dans son appartement. Elle vit également qu’elle avait une couverture sur elle alors qu’elle n’y était pas lorsqu’elle s’était allongée. Dans son esprit, cela s’illumina d’un coup. Max avait dû la recouvrir pour ne pas qu’elle attrape froid. Aussitôt, elle sentit ses joues rougir et son cœur commença à battre un peu plus vite. La blonde se leva alors et se dirigea vers la cuisine où elle trouva Max à quatre pattes en train de ramasser les morceaux d’assiette par terre. « Attends, je vais t’aider. » Teddy se baissa alors pour aider le jeune homme à récupérer la porcelaine aux quatre coins de la cuisine. Elle fit un petit tas à côté et essaya de collecter le plus possible et les plus gros avant de passer un coup de balai. Alors qu’elle allait en attraper un, elle vit alors quelques gouttes de sang sur le sol. Aussitôt, elle arrêta son mouvement et s’empara de la main de son colocataire. Son pouce était coupé et du sang s’écoulait de la plaie. « Ne bouge pas, ne touche à rien. Je reviens. » Elle le laissa en plan et se dirigea dans la salle de bain pour prendre la trousse de premier secours. C’était celle que ses grands-parents lui avaient donné lorsqu’elle avait quitté le nid et elle était bien contente de l’avoir encore. Lorsqu’elle eut en main, elle se précipita dans la cuisine. « Assis toi sur la chaise s’il te plait ? » Teddy attendit que Max lui obéisse avant de reprendre sa main et de désinfecter la plaie. Lorsque ce fut fait, elle enroula son pouce dans une bande et l’attacha avec du sparadrap. « Voilà, c’est tout beau. Ça va ? Tu n’as pas trop mal ? » La jeune femme était réellement inquiète. Ce n’était qu’une simple petite coupure. Mais on parlait de Max, et quand on parlait de lui, son inquiétude grimpait à des sommets fous.

Theodora reposa la trousse de premier secours sur le plan de travail et prit place aux côtés de Max. « L’avantage, c’est que ça m’évitera d’avoir ma séance de kiné de ce soir. » Un sourire étincelant apparut sur ses lèvres alors qu’elle lui faisait un clin d’œil. Teddy détestait quand Maximilian la massait. Elle n’aimait pas qu’il la voit en sous-vêtement et encore moins qu’il touche son corps et ce même à des fins professionnelles et médicales. Depuis qu’elle avait été humilié au lycée, elle ne supportait pas que quelqu’un la touche ou la voit en petite tenue ou nue.
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MessageSujet: Re: « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA   « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA Empty07.02.14 16:00

MAXIMILIAN & THEODORA



Les journées étaient longues et Max ne se ménageait pas. Il avait une bonne clientèle maintenant. Il avait commencé modestement en travaillant pour l'hôpital, ce qui lui permettait de repérer un peu les potentiels clients et de leur proposer ses services ensuite, une fois rentrés à domicile. Et petit à petit, cela avait fonctionné. Ceux qui avaient osé se lancer avec un texan qui n'était pas là depuis bien longtemps étaient plutôt ravis de ses services et le bouche à oreille avait fait le reste. Du coup, il avait divisé ses journées de façon à aller à l'hôpital le matin, le personnel amenant les gens qui avaient besoin dans une salle dévolue à cet effet, si bien que Max ne se déplaçait quasiment jamais, sauf impossibilité de la personne et pouvait ainsi faire travailler pas mal de monde en même temps. Et l'après midi, il était à son cabinet.

Il adorait ce métier, il adorait le contact avec les gens et cela ne le dérangeait pas se de retrouver souvent à écouter des confidences qui n'auraient pas du être proférées. Il n'était pas psy, il n'était même pas médecin, mais les gens se confiaient à lui assez naturellement, parce qu'un lien se formait entre le soignant et le soigné. Après tout, il était doux et aimable et était doué, même si, malheureusement, parfois, il devait faire mal pour faire du bien. Si sa sœur l'avait vu à l’œuvre, elle aurait reconnu son frère.

En général, il terminait à 18h, voire 19h. 20H restait plutôt exceptionnel. Ce soir, il rentra aux alentours de 18h30. Il enfonça la clé dans la serrure et ouvrit doucement la porte. Cela ne signifiait pas que Teddy n'était pas là. Déjà, il y avait 90% de chances de la trouver au domicile, à n'importe quelle heure de la journée. Son boulot au sein du FBI l'avait rendue plutôt prudente et elle s'enfermait quand elle était à la maison, ayant sans doute vu des femmes se faire agresser, violer et/ou tuer pour ne pas avoir pris cette précaution élémentaire. Max s'était fait à ce tic, qu'il trouvait d'ailleurs, plutôt raisonnable et censé. Il referma derrière lui, trouvant l'appartement baigné dans la lumière du salon. La télé semblait fonctionner en sourdine. Il accrocha son manteau, retira les bottes pleines de neige et entra à pas feutrés pour trouver Teddy endormie sur le canapé. Il avisa le pot de glace et sourit en coin. Avec un temps pareil, on s'attendait plus à s'empiffrer de pancakes et de chocolat que de glace. Teddy avait-elle eu un petit coup de déprime ? En général, quand une fille s'installait devant la TV avec le pot de glace, ce n'était pas très bon signe.

Il récupéra une couverture qui traînait sur le fauteuil à côté et la posa sur la jeune femme avec toute la délicatesse du monde. Il éteignit la télé et récupéra les déchets de la demoiselle pour les jeter à la poubelle. Prévenant, il essayait de faire le moins de bruit possible pour ne pas la tirer de son sommeil. Elle était apaisée et incroyablement jolie quand elle ne semblait pas sur la défensive comme c'était parfois le cas avec lui. Enfin, pas sur la défensive, ce n'était pas exactement cela mais... réservée. Pourtant, cela faisait deux ans qu'ils vivaient ensemble, ils n'étaient plus des étrangers ! Et à bien y réfléchir, il avait l'impression persistante de la connaître depuis toujours. Parfois, il se surprenait à deviner ce qu'elle allait dire ou le geste qu'elle allait faire. Ou présager d'une de ses réactions. Et il se trompait rarement. On aurait pu dire qu'il était juste observateur et la connaissait bien, mais il n'était pas physionomiste pour deux sous et pas vraiment habile pour deviner ce qu'allaient faire les gens.

Il n'expliquait pas cette drôle de connexion entre eux.

Un lien amical, qui, de son côté, se transformait en quelque chose d'un peu plus complexe et moins anodin. Il fallait l'avouer, Teddy lui faisait de l'effet. Quand il lui parlait ou était en sa présence, il cherchait quand même à lui plaire, voire à la séduire, incapable de se lancer pour de bon, mais lui tendant des perches et testant un peu les sentiments de la jeune femmes. Mais pour le moment, il avait fait chou blanc.

Il s'exila dans la cuisine. Il se serait bien fait un truc à manger, mais il ignorait si Teddy avait mangé. La glace ce n'était pas suffisant n'est-ce pas ? Son regard se porta sur l'évier, plein de vaisselle. Il soupira. C'était bien beau d'avoir la flemme de la faire, mais malheureusement, il arrivait bien un moment où cela devenait vital. Il prit son courage à deux mains et commença ce dur labeur. Il était bien parti en plus. Mais voilà, il posa mal une assiette, qui glissa et entraîna avec elle un plat et un verre. Le tout s'écrasa au sol dans un fracas de tous les diables dans le silence de l'appartement et Max couronna le tout d'un joli juron bien senti, alors qu'il s'accroupissait pour récupérer les éclats au sol. Le pire, c'est qu'il y en avait partout. A quatre pattes sous la table, il sursauta quand la voix de Teddy raisonna. Il sortit de sous la table pour la voir s'accroupir.

« Je suis désolé, je ne voulais pas te réveiller, tu avais l'air de si bien dormir... »

Mais sa maladresse avait fait office de réveil et pas des plus doux et agréable en plus. A deux, ils récupérèrent les éclats. Max se releva alors que Teddy passait le balai, avant de s'arrêter, apparemment suspicieuse. Elle s'empara de sa main sans crier gare et il vit qu'il s'était coupé. Il ne s'en était pas rendu compte. Elle décida de prendre les choses en main. Il résista à l'envie de porter son pouce à sa bouche, récupérant juste un morceau de papier pour éviter d'en mettre partout. Teddy revint avec une trousse de secours qui fit sourire le jeune homme. Docile, il s'assit quand elle le lui demanda. Il n'avait sûrement pas besoin de tant de soins, mais c'était agréable de se faire ainsi dorloter par une jolie fille ! Il grimaça quand elle appliqua le produit. Il eut le réflexe de retirer sa main, mais elle le tenait.

Il put voir que la coupure n'était pas trop grave. Aucun tendon de sectionné et il n'y aurait sûrement pas besoin de recoudre. Un pansement, un sparadrap et le tour était joué.

« Je pense que je survivrais. Je ne vais pas me plaindre avec une si jolie infirmière, tu as loupé ta vocation. »

Il avisa la trousse de secours.

« C'est une antiquité ce truc. Je ne savais même pas que t'avais ça. »

En même temps, c'était la première fois en deux ans qu'il se blessait à la maison. Elle s'assit alors près de lui et lui glissa qu'il ne pourrait pas s'occuper d'elle ce soir. Il lui lança un regard espiègle.

« Tu sais combien de filles rêveraient d'avoir un massage gratuit tous les soirs, ingrate ? »

Il rit alors, son regard pétillant de malice.

« Je suis si nul que ça ? »
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MessageSujet: Re: « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA   « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA Empty24.02.14 14:58

Se faire réveiller en sursaut par un bruit de vaisselle cassée n’était pas le meilleur réveil possible qu’elle avait imaginé. Teddy avait souvent rêvé qu’on venait la réveiller en l’embrassant, en l’enlaçant mais jamais avec des assiettes brisées en mille morceaux. C’était une façon comme une autre mais ce n’était pas la meilleure. D’ailleurs, elle ne se souvenait même pas s’être endormie ni même avoir mis sur elle le plaid. Sûrement Max qui avait eu cette attention. Aussitôt, elle se sentit rougir mais laissa bien vite ce sentiment de côté pour aller contempler l’ampleur des dégâts. Maximilian était à quatre pattes par terre en train de ramasser les morceaux. Elle se baissa alors pour aider le jeune homme. « C’est pas grave. Certes, j’ai connu de meilleurs réveils. Mais bon, je ne pouvais pas dormir toute la fin d’après-midi. » Sans se départir de son sourire, la jeune femme continua de l’aider en passant le balai pour récupérer le plus de porcelaine brisée. Cependant, elle s’arrêta lorsqu’elle vit que le sang s’écouler sur le pouce de son colocataire. Elle s’empara alors de sa main pour inspecter la plaie et lui ordonna de ne pas bouger et de ne toucher à rien, le temps qu’elle aille récupérer la trousse de soin de ses grands-parents. Theodora revint dans la cuisine et demanda, ou plutôt ordonna à Max de s’asseoir sur la chaise pendant qu’elle désinfectait la plaie et installa un pansement. Cette scène rappela étrangement à Teddy, une scène quelques années auparavant. Elle avait également jouée à l’infirmière pour Max alors qu’il venait de se battre avec des gars parce qu’ils avaient humilié la petite rousse boulotte qu’elle était. Elle avait soigné le jeune homme dans les toilettes du lycée. Teddy se sentit rougir et elle détourna la tête en demandant à son ami s’il allait bien et s’il n’avait pas trop mal. Elle ne voulait plus penser à Dallas. Pourtant c’était compliqué avec Max dans les parages.

La blonde se mit lors à rire à la réponse du jeune homme. Non elle n’avait pas raté sa vocation. Etre infirmière ne l’avait jamais intéressée parce qu’elle n’était pas assez patiente avec les gens et surtout parce qu’il fallait la plupart du temps gagner la confiance des gens. Et comment gagner la confiance des gens si elle-même, elle n’avait confiance en personne ? « Tu te trompes. Je suis une terrible infirmière. Et puis, la médecine c’est pas ce que je préfère. » Pour entrer au FBI, il lui avait fallu apprendre quelques trucs sur l’anatomie humaine et la médecine au cas où elle soit envoyée sur le terrain et doivent réanimer un collègue. Sauf qu’elle avait détesté ça. Teddy n’était pas du genre à haïr ou détester une matière à apprendre. Curieuse de nature, elle se pliait à l’apprentissage avec envie et même parfois, elle faisait peur. Seulement, la médecine n’était définitivement pas faite pour elle. Il y avait trop de variantes, trop de chose à prendre en compte pour sauver des vies. Alors qu’avec un ordinateur, il n’y avait pas tout ça et elle ne risquait pas de le tuer si elle ratait un mouvement.

La voix de Max la fit revenir sur terre et elle fit une moue peinée en entendant ses commentaires sur la trousse de premier soin que ses grands-parents lui avaient donné à son départ de chez eux. La jeune femme frappa alors doucement l’épaule de son ami avec un sourire. « Je te permets pas de critiquer un cadeau de mes grands-parents. Elle est très bien pour ce genre de chose. Je m’en sers pas beaucoup mais je suis contente de l’avoir. » Teddy ne parlait jamais de sa famille et encore moins à Max. elle n’avait pas envie qu’il sache qui elle était réellement. Cependant, elle savait que tôt ou tard elle devrait lui avouer la vérité. Néanmoins, elle voulait garder ça secret le plus longtemps possible encore. A vrai dire, elle était effrayée par la réaction que Maximilian pourrait avoir en découvrant la vérité. En découvrant qu’elle n’avait pas toujours été ce canon blond qui lui plaisait… Theodora décida de changer de sujet et parti sur le fait qu’il ne pourrait pas s’occuper d’elle ce soir. C’était une bonne chose puisqu’elle était encore très complexée par son corps malgré ce que son entourage pouvait lui dire. « Ingrate moi ? Encore, ce serait pour le plaisir, pourquoi pas… Mais me faire triturer le bras et l’épaule dans tous les sens à cause de ce putain d’attentat non merci. Mais si ça te manque tant que ça de travailler pourquoi tu ne vas pas offrir tes services à la voisine. Je suis sûre que ça lui ferait plaisir que tu la masses. » Leur voisine de palier ne passait pas une seule seconde sans essayer de draguer Max et de ne le mettre dans son lit. Theodora mentirait si elle disait qu’elle n’était pas jalouse. D’ailleurs, on l’entendait clairement dans son ton et elle espéra que son colocataire n’est rien entendu du tout. « Sinon, pour répondre à ta question… Laisse-moi réfléchir. »

La jeune femme fit mine de réfléchir et grimaça en repensant à tous les exercices qu’il lui faisait faire pour remettre son épaule comme il fallait. S’il n’y avait pas eu cet attentat, jamais, elle n’aurait eu besoin de souffrir autant lors d’un massage. « Tu n’es pas si nul que ça une fois que tu as fini de détruire mon épaule. » Elle rit quelques secondes avant de reprendre. « D’ailleurs, en parlant de ça. On va éviter de faire ça ce soir. Faut aussi que tu te reposes. » C’était simplement une technique pour éviter de se mettre en sous-vêtements. « Comment s’est passée ta journée alors ? » Et hop, nouveau changement de sujet. Teddy était maintenant passée maître dans l’art de changer de sujet quand cela lui déplaisait.
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MessageSujet: Re: « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA   « Le désir est désir de l'Autre. » | MAXIMILIAN&THEODORA Empty11.03.14 19:42

MAXIMILIAN & THEODORA



Il sourit alors qu'elle le détrompait concernant ses qualités d'infirmière. Alors peut-être qu'elle n'avait pas les compétences à proprement parler, mais en tous les cas, il était séduit par l'image qu'elle lui renvoyait à cet instant et il n'était pas très difficile de l'imaginer avec une blouse... Stop, son imagination s'emballait et ce n'était pas vraiment le moment. Il se faisait du mal pour rien là. Il n'arrivait pas à déterminer si Teddy le trouvait à son goût ou pas. Parfois, il se disait que son comportement un peu lointain ou emprunté avec lui était le signe qu'il lui plaisait et qu'elle ne savait pas trop comment gérer cela. Et parfois il se disait qu'il se faisait des films et interprétait tout n'importe comment. La colocation avec Teddy se passait bien... Aller lui faire du gringue risquait fort se compromettre cette belle entente. Ils étaient bien en étant amis... Comment cela se passerait s'ils étaient amants ? Max avait eu des copines à Alaska, certaines histoires étant plus sérieuses que d'autres, mais depuis quelques semaines, il était célibataire et Teddy lui envahissait totalement l'esprit, l'empêchant de vraiment songer à sortir avec une autre fille.

« Et bien, je te garde comme infirmière personnelle quand même ! »

Il ne releva pas vraiment le fait qu'elle avait avoué ne pas trop aimé la médecine. Il en savait assez sur son job pour avoir une petite idée de ce qu'elle avait apprit et de ce qu'elle voyait au quotidien. Lui-même avait une connaissance de l'anatomie humaine assez poussée, il le fallait bien pour manipuler des corps sans risquer de causer davantage de dégâts. Il fit alors une remarque sur la trousse de secours, arrachant une moue charmante sur le joli minois de la jeune femme. Elle lui frappa l'épaule comme pour le punir d'oser dire du mal d'un cadeau de ses grands-parents et il éclata de rire alors qu'elle le rabrouait gentiment.

« Pardon, je ne dirais plus jamais de mal de cette honorable chose qui vient peut-être de me sauver la vie ! On néglige trop souvent les hémorragies ! »

Son regard pétillait de malice alors qu'il la taquinait. C'était plus facile de plaisanter ensemble ainsi, cela évitait les regards et silences gênés. Même si, à bien y réfléchir, il ne savait pas grand chose de Teddy. Elle était assez discrète sur sa vie. Sur son passé. Sur ses proches. Et Max n'était pas du genre à forcer les confidences. Il n'était pas forcément plus prolixe concernant sa propre existence, trop de choses dont il n'était pas fier, même si la jeune femme savait qu'il était texan et qu'il était parti après la mort de ses parents... Et la disparition de sa sœur. Qu'il pensait morte désormais.

Il secoua légèrement la tête pour chasser ces pensées déprimantes, alors que Teddy changeait de sujet et qu'il saisissait la perche lancée avec gratitude. Alors comme ça, elle était soulagée qu'il ne la masse pas ce soir ? Il aurait presque pu s'en montrer vexé et il en fit la réflexion, même s'il ne voyait pas là une insulte à son talent. Il fut cependant surpris qu'elle évoque la voisine. Il massait Teddy suite à cet attentat. Ce n'était pas agréable, ni langoureux, bien qu'il soit tout à fait en mesure de dévier et lui offrir ce genre de service, si seulement elle se montrait un peu moins... pudique. Cela ne lui avait pas échappé qu'elle lui en montrait le moins possible. Oh, il ne se promenait pas à poil devant elle non plus, mais en boxer ou en serviette, cela ne lui posait pas de soucis, il n'y avait là rien de choquant pour les chastes yeux de la jeune femme.

Mais pour en revenir à la voisine... Teddy avait remarqué aussi la drague assumée de la brunette qui partageait leur palier ? Apparemment oui. Elle était plutôt mignonne, et Max n'avait pas totalement rejeté les avances de la jeune femme, même s'il n'y répondait pas ouvertement.

« Possible, mais cela ne serait plus une faveur si je me mettais à le faire pour tout le monde, tu vois ? »

Il lui adressa un clin d’œil avec une expression mutine. Il lui demanda s'il était aussi nul que ça pour qu'elle soit soulagée de lui échapper et elle le laissa mariner. Finalement, elle lui répondit qu'il n'était pas si nul après lui avoir démonté l'épaule.

« Je ne suis pas épuisé au point de ne pas pouvoir m'occuper de toi, mais je ne vais pas te forcer non plus. »

Elle lui demanda alors comment s'était passée sa journée. Il ne fut pas dupe de la manœuvre, mais n'insista pas davantage, lui accordant ce répit.

« Plutôt bien. Il y a beaucoup de bronchiolites en ce moment, beaucoup de bébés qui ont besoin de clapping. Les parents n'aiment pas ça. »

Il lui jeta un regard pénétrant.

« Dis-moi, une raison pour avoir englouti le pot de glace ? »

Petite déprime ? Problèmes avec le travail ? Il était prêt à l'écouter. Mais encore fallait-il qu'elle ai envie de se confier...
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