Sujet: On dit que les gens ne peuvent pas fuir leurs problèmes. Et bien, ils ne courent pas assez vite. 21.02.14 11:01
On dit souvent que les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, mais quand la réalité saute aux yeux, certaines personnes se rendent compte de leurs erreurs et rectifient le tir. À force de mensonges, d’autres se font prendre à leurs propres pièges. Et puis, il y a ceux qui découvrent ce qu’ils ont toujours eu devant les yeux. Et pour finir, certaines personnes préfèrent s’enfuir le plus loin possible par peur de savoir qui ils sont vraiment au fond d’eux même.Morgana & Zeke
I'm waking up to ash and dust
Un cauchemar m'arrachant à mon sommeil. Rien de nouveau. Les perles coulant sur mon front, une habitude. Je laisse mes yeux se faire à l'obscurité de ma chambre, je laisse ma respiration redescendre avant de finir par me lever. Je me diriges vers ma cuisine, et me sert une grande tasse de café noir. Sans sucre. J'avale la mixture amère alors que mon regard dérive sur la vaisselle que j'ai laissé séché la veille au soir. Je me mets à la ranger, ne supportant pas le spectacle. Ce n'est pas du désordre, mais ce n'est pas leur place. Mon corps tremble légèrement et je décide qu'il est temps pour moi d'aller courir, me libérer de ces fourmis grouillant sous mon épiderme. Je veux chasser les ombres recouvrant mon esprit. Je veux tenter de ne pas penser aux conséquences de mes actes. Je n'aurais pas du le laisser se glisser sous ma peau avec tant de facilité. Je rince rapidement ma tasse et me dirige vers ma chambre, pour enfiler un tee shirt et un jogging. Je prends un sweat assez épais, les températures locales, pas vraiment clémentes en cette saison. Je n'aime pas sentir autant de couches me recouvrant, le poids me rappelle celui des gilets pare balles mais je n'ai pas vraiment le choix. Je finis par mettre mes baskets, prendre mes clés et sortir de chez moi. Il n'est pas encore très tard. Mais j'opte néanmoins pour la direction de la forêt. Je ne veux pas prendre le risque de rencontrer qui que ce soit. Je réprime un sourire à l'idée de ce qu'il dirait, que je préfère la compagnie des ours à celle des humains. Et c'est parce qu'il n'a pas tort que je ne peux pas m'empêcher de laisser mes défenses tombaient sans raison.
Je cours depuis un moment déjà, inspiration, expiration. Je ne me focalises sur rien d'autres que les bruits de la nature m'entourant. C'est apaisant. J'aime le silence, et j'aime la forêt. Elle m'offre le réconfort solitaire dont j'ai besoin. Le manteau de neige blanc recouvrant l'endroit, ne le rendant que plus féerique. Je finis par stopper ma progression, et me donne un moment pour être. Je ferme les yeux. Mon cœur bat un rythme confortable dans ma poitrine. Le sang circule dans mon corps avec rapidité. J'aime cette sensation, ce moment, mes cuisses me picotant encore légèrement de l'effort qu'elles ont fournis. Et j'ai la faiblesse stupide de me laisser penser à un regard d'ambre. C'est peut être pour cela que je n'ai pas prêté attention aux changements de bruits. J'ai beau être concentré l'espace d'avant, je ne peux nier qu'une soudaine présence derrière moi, me surprends et je me retourne avec une expression qui est probablement tout sauf aimable. Je sais bien que l'endroit ne m'appartient pas, mais cette inconnue vient de pénétrer mon sanctuaire. Cependant, je perds les mots durs qui ne demandait qu'à franchir mes lèvres. Son expression me fait reculer d'un pas, mouvement instinctif. Je ne suis pas stupide, il y a vraiment quelque chose qui cloche dans cette ville. Ces regards pesants quand je descends en ville, ma rencontre avec Joe. J'ai la gorge sèche, j'ai un mauvais pressentiment. La sensation que je ne suis pas au courant de tout mais que je n'ai pas vraiment envie de savoir ce dont il retourne. Je laisse mon regard glissait sur elle, me demandant ce qu'elle peut faire seule dans le coin, mes yeux se stoppent sur l'appareil entre ses mains. Il ne se passe que quelques secondes, et je n'ai pas à prétendre d'être civil, pas vrai ? Sauf que son expression n'est pas sans me rappeler celle de Joe, et je crispe mes poings. Prêt à affronter la tempête, je sens mon corps se tendre comme un arc. - Quoi ? Tu veux ma photo ? Et l'ironie de la situation n'est pas sans m'échapper mais j'ai toujours été du style à mordre avant d'être mordu, même si ce n'est probablement pas juste pour elle. Je commence à frotter ma nuque avec ferveur, et détourner le regard, je n'aime pas ce nœud au fond de mon estomac. Et peut être aussi parce que son expression me dit que ce serait probablement celle que ma sœur aurait en me voyant si je décidais un jour de retourner à Detroit la voir. Mon cœur prends soudain une cadence rapide qui n'a plus rien à voir avec le jogging auquel je viens de me livrer.
Sujet: Re: On dit que les gens ne peuvent pas fuir leurs problèmes. Et bien, ils ne courent pas assez vite. 24.02.14 22:27
Morgana & Ezekiel
« On dit que les gens ne peuvent pas fuir leurs problèmes. Et bien, ils ne courent pas assez vite. »
Une goutte perle sur mon front, mon corps se tends nerveusement tandis que mes traits se contractent. Isaac ? Non ne pars pas encore une fois ! Je t'en pries ! Le noir emplit l'espace autour de moi. Je me tourne et retourne nerveusement, les yeux emplis de larmes.Mais personne n'est là. Soudain un bruit sourd suivis d'un grondement de la terre me fait perdre l'équilibre. Isaac est face à moi, il me lance un regard pleins d'amour. Quelque chose tombe violemment sur lui et il est projeté contre le sol. Je me mets à crier. « Isaaaac !! » J'étais haletante, je me redressai violemment sur l'oreiller, me rendant enfin compte que c'était un rêve. Un rêve qui fût réel il y a quelques semaines malheureusement... Ethan se réveilla en sursaut, s'empressant de me prendre dans ses bras pour calmer ma crise. Il passe sa main dans mes cheveux doucement, me murmurant que tout ira bien. Je commençai à me calmer, tentant de rendre ma respiration plus calme. Mon cœur commença à retrouver son rythme normal et je m'excusai auprès d'Ethan pour la millième fois. Parfois j'avais de la chance, il n'était pas là et je n'avais donc pas à me sentir responsable de le priver d'heures de sommeil en le réveillant brutalement avec mes cris. Aujourd'hui malheureusement il avait du assister à cela encore une fois. Je ne savais même pas quel jour nous étions, dimanche, lundi ? Est ce que j'avais cours ? J’espérais fortement que non, je ne me sentais pas d'y aller, mais s'il le fallait j'irais comme d'habitude. J'embrassai Ethan, tentant de me faire pardonner, tout en sachant très bien qu'il ne m'en voulait pas du tout. Je posai un pied en dehors du bateau naufragé qu'était mon lit en ce moment, et allai chercher mon téléphone pour vérifier la date. Dimanche. Je ne pus retenir un soupir de soulagement. Je n'aurais pas à me forcer d'aller bien en cours, sourire hypocritement aux fille squi me demanderont « Salut Morgana, tu vas bien ? ». Oui totalement voyons. J'aurais pu passer la matinée avec Ethan mais j'avais peur d'être de mauvaise compagnie, je préférais le laisser dormir encore un peu. Après tout son travail d'interne était éreintant, je n'osais pas compter le nombre de nuits de garde qu'il avait fait. Pour ce qu'il était payé en plus... Enfin bon, c'était mon superman à moi. Je l'aimais avec un amour tellement fort... Je descendis les escaliers sans en train, sans être vraiment habillé, et fouillai dans les placards cherchant quelque chose à me mettre sous la dent. Je n'avais pas spécialement faim mais il fallait bien que je tienne debout. Faire un malaise n'arrangerait pas Ethan ni ses heures de sommeil. Je pensai à Joe,avec qui les choses s'étaient arrangées peu à peu. J'étais tellement heureuse d'avoir retrouver mon clown préféré. Je ne pus m'empêcher de sourire malgré le réveil douloureux qui ne mettait pas vraiment de bonne humeur. Il y avait peut-être quelque chose capable de me rendre de meilleure humeur, ma passion. Je me décidai donc à sortir prendre des photos. Peut-être que je trouverais un endroit inspirant. Pourquoi pas la forêt ? Au moins j'y serais tranquille. Tant pis pour les ours. Ce n'était pas mieux de ruminer à la maison. Je montai m'habiller sans bruits, coiffai mes cheveux très rapidement et sortis. Il faisait frais dehors, c'était apaisant. Je laissai la brise glisser sur mon visage et pris une grande inspiration. Je déposai tout mon matériel à l'arrière et montai dans ma voiture. Quelques kilomètres plus tard j'étais enfin à destination. J'avoue ne pas avoir dit à Ethan où j'allais, sinon quoi il ne m'aurait pas laisser y aller seule. Mais j'avais besoin de me ressourcer, seule, de réfléchir, de me laisser aller à ma passion. Je n'avais pas fait de photos depuis la mort d'Isaac... Je m'armai de mon appareil et m’enfonçai lentement dans l'immensité de la forêt. Je pris plusieurs clichés, au gré de mon inspiration. Soudain des bruits me mirent en alerte. Des ours ? Effrayée, je fis volte face et tomba nez à nez avec... un homme. Je poussai un cri de surprise. Il ressemblait trait pour trait à...Isaac ? « Isaac ? ! » Non c'était totalement impossible. Je secouai ma tête, y passant ma main nerveusement. Je me chuchotai soudain à moi même. « Pff Morgana tu deviens complètement folle ! Et voilà que je vois des fantômes maintenant. » Je fixai l'homme d'un regard perdu. Il recula d'un pas, comme dérangé par mon regard. Un fantôme me ferait pas ça n'est-ce pas ? « Quoi tu veux ma photo ? » Mon cœur fit un bond. Mais qu'est ce que ? Est-ce que j'avais des hallucinations ? Oh non ne me dîtes pas qu'il faudrait m'interner pour démence psychoaffective ou je ne sais quoi... « P..Pardon ? Mais qui êtes vous ? » Comment était-il possible que quelqu'un lui ressemble autant. Je n'avais qu'une envie immédiate : courir le plus loin possible. Voir le sosie d'Isaac, en face de moi, me prenant de court, était tellement déstabilisant. Je ne savais pas si je pourrais tenir le choc émotionnellement. Mais j'étais tellement intriguée que je ne maîtrisais plus vraiment mes actions. Je me retrouvai tout près de lui, la main sur sa joue. Je voulais savoir si c'était réel ou si j’hallucinais. « Mon dieu. C'est vrai alors ! Oh pardon ! Je m'excuse pour ce geste étrange ! » Je retirai ma main instinctivement et baissai la tête. Il devait me prendre pour une folle à lier, mais c'était vraiment ce que je croyais aussi en ce moment même. « C'est que... » Des larmes incontrôlées se mirent à couler lentement sur mes joues. « ...Vous lui ressemblez tant. » Je me retournai pour éviter tout contact visuel. Au fond de moi j'avais peur de cet homme. Ce n'était pas mon frère alors qui était-ce ?
Sujet: Re: On dit que les gens ne peuvent pas fuir leurs problèmes. Et bien, ils ne courent pas assez vite. 06.03.14 17:09
On dit souvent que les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, mais quand la réalité saute aux yeux, certaines personnes se rendent compte de leurs erreurs et rectifient le tir. À force de mensonges, d’autres se font prendre à leurs propres pièges. Et puis, il y a ceux qui découvrent ce qu’ils ont toujours eu devant les yeux. Et pour finir, certaines personnes préfèrent s’enfuir le plus loin possible par peur de savoir qui ils sont vraiment au fond d’eux même.Morgana & Zeke
I'm waking up to ash and dust
Je sais bien que le ton de ma voix sec n'a rien de bien clément, et son visage qui se décompose devant moi me mets terriblement mal à l'aise. Et ce prénom encore. - P..Pardon ? Mais qui êtes vous ? Et ma mâchoire se contractait parce qu'avant je ne puisse répondre à sa question, elle envahissait mon espace personnel. Je n'étais pas vraiment le genre tactile. Encore moins avec les inconnus qui semblait avoir un fantôme en face d'eux. Et elle avait du s'en rendre compte au vu de ses paroles suivantes. - Mon dieu. C'est vrai alors ! Oh pardon ! Je m'excuse pour ce geste étrange ! Et je devais admettre, que je bouillais de lui demandait ce qui était vrai. J'avais la sensation qu'il y avait quelque chose d'énorme qui m'échappait mais je n'avais pas le moindre début d'idée. Et si je devais être totalement honnête, ses larmes me mettaient terriblement mal à l'aise. Je n'étais pas doué pour réconforter les gens. C'était peut être un manque de pratique, mais c'était aussi parce que je fuyais ce genre de situation qui me mettait terriblement mal à l'aise. - C'est que ...Vous lui ressemblez tant. J'écarquillais brièvement les yeux sous l'effet de sa révélation. Tout commencait à prendre un certain sens, au final. Ces regard pesant, ce nom, toujours le même. Mais je refusais d'admettre que cette vérité faisait naître une autre sensation, au fond du ventre. La peur. La vérité, c'est toujours à double tranchant. Soit cela va vous plaire, soit vous avanciez vers votre condamnation. Et dans mon cas, j'avais le pressentiment que c'était la deuxième option qui m'attendait. J'avalais avec difficulté ma salive, je savais que même si j'étais terrifié, je devais savoir. Et elle semblait pouvoir m'offrir des réponses, ou au moins un début. Je prenais sur moi, et je posais avec maladresse ma main sur son épaule dans un geste qui se voulait réconfortant même si mon action était gauche, qu'on sentait mon manque d'habitude. J'avais su le faire, il était une fois, il y a bien longtemps, dans une autre vie. Je tapotais doucement, avant d'enlever ma main comme ci le contact me brûlait.
Désolé ... C'était peut être étrange de ma part de m'excuser alors que je n'avais à proprement rien fait pour qu'elle fonde en larme mais je sentais une culpabilité familière m'envahir. Je n'avais pas à m'excuser mais j'en ressentais le besoin impérieux. Je passais une main sur ma nuque, et détourner le regard, lui laissant le temps de se ressaisir alors que mon esprit dérivé. Je ne pouvais m'empêcher de me poser pleins de questions, surtout vis à vis de ma situation avec Joe. Je pouvais m'aveugler autant que je voulais mais je ne pouvais pas être totalement idiot au point de ne pas comprendre que tout revenait toujours au même. Il avait eu cette même expression hagarde lors de notre première rencontre comme-ci il voyait un fantôme. Mais si c'était ce que je redoutais, ce ne serait pas si étonnant au final. Non, au contraire, cela prenait enfin un sens logique. Je ne pouvais pas être aussi naïf, de croire que il n'y avait pas de raisons cachés, j'avais cherché encore et encore les raisons mais si elle venait à confirmer mes soupçons, alors tout prendrait forme.
Est-ce que ... Je reposais mon regard sur elle, elle ne semblait pas vraiment au mieux de sa forme, mais elle semblait avoir un peu pris sur elle, et je pouvais aisément me reconnaître derrière le masque de façade. C'était tellement plus simple d'agir de la sorte. Ça évitait de souffrir de trop. J'étais un peu la bête curieuse sous ses yeux, mais ce n'était pas tant cela qui me m'était mal à l'aise, après tout j'avais toujours été cet homme un peu à part. La différence, je connaissais même si en l’occurrence, il semblait que ce n'était pas tant un cas de différence, tant qu'un cas de ressemblances. Oh l'ironie ne m'échappait nullement. Je toussais légèrement pour m'éclaircir la voix afin de poursuivre. - Est-ce que je peux vous demander à qui je ressembles tant ? Je fixais mon regard sur elle, même si je n'étais pas à l'aise, je ne pouvais pas me permettre de laisser échapper un indice par ses expressions et réactions physiques. Vous deveniez plutôt doué à reconnaître les mensonges parmi la vérité, lors des interrogatoires que vous pratiquiez sur les prisonniers de guerre. - Je veux dire, vous n'êtes pas la première à me regarder de cette manière, mais personne ne m'a jamais rien dit directement ... Je sentais la chaleur brûlait le haut de mes oreilles qui devait prendre une légère teinte rougissante. C'était stupide les gens assumaient que j'étais hautain et froid, c'était surtout que je pratiquais rarement les sociabilités en raison d'une timidité dévorante. Mais j'avais besoin de savoir, et je prenais sur moi afin d'obtenir un début de réponse. Elle était la première à aborder le sujet avec franchise, et c'était réconfortant, j’espérais juste maintenant qu'elle ne change pas d'avis, ou que mon visage soit trop dur à supporter, au point qu'elle préfère fuir plutôt que de répondre à mes questions.
(c) Bloody Storm
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On dit que les gens ne peuvent pas fuir leurs problèmes. Et bien, ils ne courent pas assez vite.