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 Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.

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Pingu d'argent

L. Izalys Whitfield
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L. Izalys Whitfield

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Izalys & London.
Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar 

Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.  

Il dégringole.
Il se raccroche à ses souvenirs, plantent ses ongles dans leur chair un peu délabrée.
Il regarde le vide. C’est noir. C’est sombre. Ça fout la trouille.
Mais Izalys, il tombe, morceau par morceau, d’un endroit qui le repousse, qui le rejette. À moins que ce ne soit lui, que repousse ce monde.
Plop.
C’est son cœur, qui vient de s’écraser violemment près du caniveau. Les chiens se jettent dessus, le dévorent, n’en font qu’une bouchée. Le sang gicle.
Il hurle. Mais c’est trop tard.
Alors, Izalys lâche prise. Il est fatigué d’essayer de tenir une seconde de plus sur cette Terre. C’est toujours une seconde de trop. Une seconde bourrée de souffrance. Une seconde qui le bousille, qui lui déchiquette davantage les chairs. Pour une fois, ainsi, l’ancien médecin abandonne.
Il observe son reflet dégueulasse dans son whisky. & plonge ses lèvres dedans sans aucun remord. Il s’y noie. Il s’y perd. Le monde autour de lui n’existe plus – depuis bien longtemps déjà. Sa fierté disparait à chaque gorgée. Il n’est plus qu’une carcasse écœurante. Une carcasse faite de rien. Ou recouverte de moisi, rongée par la culpabilité & les souvenirs. Quelques temps auparavant, il a tué sa petite fille. Sa petite Shannon. Putain, il aurait envie de se fracasser les jointures contre ce mur, de s’exploser la tête, le cœur, l’âme. Tout.
Le soir, les larmes trop denses l’aveuglent & floutent le voile devant ses pupilles. Sa petite étoile est partie, s’est éteinte. Elle brille pourtant encore si fort dans le ciel. Dans le cœur d’Izalys, dans son esprit.
Mais quand le décor de la ville remplace les quatre murs de son appartement, ses larmes disparaissent. & l’homme se montre fort, imposant, sûr de lui. Personne ici n’est au courant de son histoire. & personne ne doit jamais l’être. Il refuse d’être celui que l’on plaint. Néanmoins, la même question brûle la lèvre des âmes tardives. « Pourquoi ? Pourquoi se noie-t-il dans l’alcool absolument tous les soirs ? »
Il y a des femmes qui voudraient se lier à lui, être la raison de sa renaissance. Mais Izalys, depuis son divorce, n’a revu qu’Hanna. Sa belle Hanna. Elle a quitté leur Afrique bien aimée le temps d’un séjour en Alaska. Elle a dormi aux côtés de cet homme qu’elle a peut-être toujours aimé, toujours admiré. Elle s’est mise aux fourneaux, a cuisiné ses repas préférés. & ils ont discuté des heures durant. Elle l’a surtout écouté. Elle avait ce sourire aux coins de ses lèvres, à chaque fois que leurs regards se croisaient. & mine de rien, ça avait eu pour effet de panser son cœur. De manière peut-être tout à fait illusoire. Il en avait eu besoin, toutefois. Comme un pantin désarticulé, il avait laissé Hanna s’occuper de sa barbe devenue longue & crade. & puis, elle avait eu l’idée de donner à ses cheveux un peu plus d’allure. En fixant son reflet dans le miroir, Izalys s’était trouvé ridicule. & puis, il avait remercié son amie d’une tendre étreinte. Leurs lèvres s’étaient cherchées. Un peu. Elles s’étaient finalement trouvées.
Sa virilité s’était hélas fait la malle. Hanna ne lui en avait pas tenu rigueur. Elle savait pertinemment qu’Izalys ne pourrait sans doute plus jamais faire l’amour à une autre femme que celle qu’il aimait du plus profond de son cœur. & London. London, il l’aimait à en crever. D’ailleurs, il crevait à petit feu. Il ne vivait plus.
Détruit.
Anéanti.
Intérieurement mort.

Il siffle son verre.
Le liquide doré brûle sa gorge.
KO. Ses idées noires défilent & se noient dans les vagues du whisky. Il abandonne quelques dollars sur la table –  ceux qui aurait dû payer son loyer – & quitte le bar. À l’extérieur, les basses températures se jettent sur lui & mordent violemment sa peau. Mais Izalys ne ressent plus rien. & puis, l’alcool danse dans ses veines, de manière tout à fait endiablé. Il n’a donc pas froid. Malgré sa petite veste. Malgré l’absence de gants, de bonnet, d’écharpe. & ce, même lorsqu’il se laisse lourdement tomber sur le sol. Le cul dans la neige. Ses couilles sont gelées. Mais il ne les sent plus. Il ne sent plus aucune partie de son corps. Tout est mort. Il n’est plus qu’un putain de tas de poussières, un tas de rien. Un tas de souvenirs.
Il se relève enfin. Parce qu’il ne peut définitivement pas crever ici.
& c’est le choc. Devant lui se dresse la femme qu’il a épousé, la femme qu’il aime & aimera toujours. Il a l’âme barbouillée. Il peine à y croire. D’ailleurs, il n’y croit pas. Il recule. Un peu trop violemment. « London. » Il peine à faire taire le hurlement de ses ventricules. Il morfle.
Il se croit fou. Ou manipulé par la surdose d’alcool présente dans son organisme. Elle a l’air si réelle. Encore plus belle que dans ses souvenirs. Mais l’évidence lui assène une violente claque en pleine gueule. Il a déglingué sa putain de belle histoire. Il rêve. Il hallucine. C’est la vie, sa culpabilité qui s’amusent à le torturer. Izalys glisse ses doigts congelés dans ses cheveux bien trop longs.
Sa main agrippe la poignée de la porte. Il l’ouvre. La chaleur du bar les encercle, les invite à se réfugier à l’intérieur. Alors, Izalys se la joue gentleman, & la laisse entrer. Les mots sont prisonniers de sa surprise, il ne réalise pas encore.


Dernière édition par L. Izalys Whitfield le 28.10.13 10:38, édité 1 fois
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London H. Taylor
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London  & Izalys
Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.  

Le froid. Elle ne sentait que le froid. Il s’emparait d’elle, un peu plus depuis qu’elle était arrivée ici, à Barrow. Pourtant, elle ne ressentait plus aucune chaleur depuis des mois. Depuis qu’une partie de sa vie était partie. Etait morte. Deux jours. Cela ne faisait que deux jours qu’elle était ici, qu’elle avait déménagé. Deux jours qu’elle avait passé du temps dans la maison qu’elle louait. Deux jours qu’elle avait le mal du pays. Elle mourrait d’envie de repartir à New-York, de rejoindre sa petite vie normale. Normale… Elle ne l’était plus vraiment. Plus du tout même depuis que sa fille était devenue un ange. La maison qu’elle louait était déjà meublée, une chance. Elle n’avait pas le cœur à arranger cette maison pour faire comme si c’était chez elle, son chez elle. Elle avait simplement mis une photo. Celle de sa fille, d’elle-même et de son ex-mari. Chaque soir elle regardait cette photographie où tous souriaient, où tous étaient heureux de vivre. De cette photographie et joie de vivre il ne restait plus rien. La petite Shannon était morte. Izalys était parti. London… London se demandait encore comment elle arrivait à vivre. Elle survivait plus qu’autre chose et n’en connaissait même pas la raison. Elle était ici pour une raison. Il devait bien y avoir un sens à sa vie.

C’était peut-être pour cela qu’elle était venue ici. Elle ne l’avait pas encore cherché. Sans doute avait-elle peur de refaire face à ce passé qu’elle avait abandonné, qu’elle avait laissé derrière elle. Puis ce coup de téléphone l’avait remuée. Elle se retrouvait donc ici, dans le froid. Elle devrait se sentir dans son élément. Le froid était tout ce qu’elle ressentait à présent au fond de son cœur. Et ça faisait mal. Chaque jour faisait mal. Une douleur constante, intense. London caressa du bout des doigts le doudou préféré de sa fille. Seule chose qu’elle avait pu garder d’elle. Puis elle enfila un gros manteau, mit une écharpe et des gants. Elle avait vraiment du mal à se faire à ce climat. Mais elle aurait le temps. Il fallait qu’elle sache ce que devenait Izalys. Il fallait qu’elle le retrouve. En deux jours, elle n’avait pas encore eu le temps de le croiser. Elle ne savait pas où il pouvait être. Etant nouvelle, elle ne connaissait personne encore. Elle était simplement restée cloitrée chez elle. Alors elle avait décidé de sortir. Prendre l’air ne pouvait que lui faire du bien. Ou la glacer un peu plus.

A peine la porte de chez elle fermée, elle mena ses mains gantées à son visage pour souffler dessus. Elle s’y ferait. Elle était obligée. Elle avait tout quitté pour venir ici. Pure folie. Elle déambulait dans les rues de Barrow, rejoignant peu à peu le centre de la ville. Celle-ci n’était pas bien grande. Une chance. Elle voulait entrer dans un café pour demander si quelqu’un connaissait Izalys et où elle pouvait le trouver. Avoir l’information ne voulait pas dire qu’elle irait le voir dans l’immédiat. Elle n’en aurait pas la force. Au fond, elle ne savait même pas si elle aurait la force un jour de le revoir. Son Amour… Elle restait persuadée que cet homme serait à jamais le seul qu’elle aimerait. Mais la douleur était encore bien trop vive… Elle marchait dans cette neige et aperçut enfin un café. Elle allait y entrer pour se réchauffer et chercherait quelques informations une fois installée. Sauf qu’en s’approchant, elle vit quelqu’un assis dans la neige. Que pouvait-il bien faire là ? Il faisait un froid pas possible. Il devait être complètement gelé.

La jeune femme se rapprocha pour savoir si cet homme se portait bien. Sauf qu’en se rapprochant, ce dernier se redressa. Elle fronça les sourcils. Cette silhouette... Non cela ne pouvait pas… Elle n’était pas prête. Pas encore. Et puis ces cheveux, ce n’était pas… Sauf que ses yeux ne la trompèrent pas. Ces yeux bleus azur dans lesquels elle se noyait auparavant. Dans lesquels elle lisait tant d’amour, de joie. Son ventre se tordit. Sa gorge se serra. Elle était incapable de dire quoi que ce soit. C’était beaucoup trop tôt. Tellement tôt. Pourtant, cela faisait des mois qu’ils ne s’étaient pas vus ou même parlés. Tous deux étaient sous le choc. London ne bougea pas. Pour Izalys, cela fut tout aussi violent vu son recul. « London. » Sa voix… Un frisson parcourut le corps de la jolie blonde qui avait perdu son teint rosé. Mais elle trouva la force de s’avancer. Toujours aucun mot, rien. Elle était incapable de dire quoi que ce soit. Tout comme lui. Leur conversation tiendrait-elle à cela alors ? A se regarder comme deux chiens de faïence ?

Elle aperçut les doigts de son ex-mari s’accrocher à la poignée de la porte qu’il ouvrit. La chaleur se fit ressentir instantanément. Elle lui jeta un regard avant d’avancer à l’intérieur. Ils allaient devoir parler et aucun des deux n’étaient prêt à cela. Elle partit tout naturellement s’installer sur une table un peu éloignée. Elle ne voulait pas qu’on les entende de trop. Surtout qu’elle était nouvelle ici alors elle attirerait forcément le regard, la curiosité. Elle retira ses gants et son manteau avant de s’asseoir, attendant qu’Izalys en fasse de même. D’apparence, on aurait pu croire qu’elle était sereine. Mais au fond, c’était tout autre chose. Elle paniquait. Elle souffrait. Elle ne pensait pas qu’elle aurait aussi mal que cela en recroisant son regard. Ses sentiments pour lui la faisaient souffrir. C’était horrible. Mais ce masque froid, glacial, elle ne le quittait plus. Et elle se retrouvait en face de lui à présent. Après plusieurs mois sans le voir. « Bonjour, Izalys… » Sa voix tremblait quelque peu sous l’émotion. Elle ne savait pas quoi dire, comment agir. Elle n’avait pas eu le temps d’y réfléchir.

Alors qu’ils étaient tous deux installés, le barman arriva et leur demanda ce qu’ils désiraient. « Un café, merci. Elle attendit qu’Izalys commande à son tour puis le barman partit préparer la commande. Elle n’osait pas le regarder. Pas au début. Cela lui faisait trop mal. Elle revoyait les traits de sa fille, de son ange. De leur ange. Mais elle finit par poser son regard sur lui. « Tu as changé. Je ne pensais pas que tu irais jusqu’aux cheveux longs un jour. » Silence. Elle avait toujours l’impression d’être ailleurs, dans un autre monde. Elle avait toujours du mal à croire qu’elle se trouvait face à l’homme qu’elle avait aimé et qu’elle aimait toujours. « Et que tu t’installerais dans un pays totalement opposé à l’Afrique. » C’était surtout cela qui l’étonnait. Lui qui aimait tant l’Afrique était venu se perdre en Alaska. C’était si étrange. On leur apporta alors leurs boissons et London entoura sa tasse fumante de ses doigts gelés. Elle n’avait pas relevé le comportement de son ex-mari quand elle était arrivée. Cela viendrait sans doute par la suite…

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Son rythme cardiaque, ses battements plus ou moins intenses, se cognent contre les barreaux de cette étrange prison, cette cage thoracique moisie & bouffée par la nostalgie. Tel un homme enseveli sous des sables mouvants, il peine à se dégager de son passé bercé par l’Amour, la douceur, les rires & le soutien. Pourtant, par instinct de survie, il aimerait abandonner sur le rebord d’un trottoir, tous ses souvenirs. Il voudrait juste oublier. Le temps d’une soirée. Pouvoir avoir l’illusion que poursuivre sa vie ne serait pas une idée si stupide. Mais à quoi bon ? London l’a quitté. London refuse de lier leur âme plus longtemps. Izalys a simplement perdu ses deux raisons de vivre. Les deux femmes de sa vie.
Putain, il n’avait pas prévu de tomber fou amoureux d’elle. Lui, il a toujours eu conscience d’avoir un physique avantageux : il en a souvent profité auprès de ces dames. Un seul sourire suffisait à leur donner l’illusion d’une envie d’ailleurs, l’illusion d’être exceptionnelle parmi tant de banalités. Il n’a jamais été salaud, ni même ne leur a menti sur ses intentions. Uni à elles dans un moment d’ivresse, il n’a que rarement éprouvé de remords à l’idée de les quitter. & puis, London est apparue & a déglingué ses habitudes.
Il aurait voulu écrire son prénom sur les lignes de son futur. À croire que celles-ci se sont effacées avec le temps. Avec l’usure. À cause de lui.
Leur reflet gicle dans le regard de l’autre. Ils ne savent pas quoi se dire. Ils ne savent plus. & étrangement, Izalys est tiraillé entre l’envie de l’embrasser, & celle de la foutre dans le premier avion en direction de New-York. Par sa simple présence, elle le torture. Elle déchire ses chairs. Elle le tue.
& ses souvenirs sont ravivés. Plus forts que jamais, ils s’extirpent de la geôle dans laquelle Iza’ les avait enfermés. & ils dansent dans son cœur, lui renvoyant des images du passé en pleine poire. Il est dorénavant forcé de faire face à ces sourires qu’ils échangeaient, à ces étreintes qu’ils partageaient, à ces baisers qui n’en finissaient plus, à ces caresses plus ou moins innocentes. À tout ce qui rendait ce couple heureux. Amoureux.
Il saigne.
À l’intérieur.
Tout se déchire.
Tout ce qu’il s’était évertué à recoudre. Tout vient de péter brutalement parce que London s’est imposée dans son champ de vision.

Pourtant, à l’allure d’un gentleman, il ouvre la porte de ce bar & l’invite à entrer. Il l’invite également à discuter. Parce qu’elle est ici pour ça, n’est-ce pas ? Il enfonce ses mains puissantes dans ses poches, tente de faire naître un semblant de chaleur contre la peau de ses doigts mordus par le froid.
Ses pas s'impriment dans les siens. Il fixe le sol. Ne fixe que le sol. La silhouette de London n'attire qu'à peine ses yeux, n'attise plus le désir - comme c'était pourtant le cas auparavant, des que ses prunelles caressaient ses courbes.
& il se laisse lourdement retomber sur la chaise, attendant que son ex femme demande son café pour afficher une fois de plus son pitoyable état en commandant un énième whisky. Il s'enlise & s'enfonce dans un état dépressif qui le bouffe, le ronge. & quand il lève les yeux vers le haut, Izalys ne décèle de toute façon aucune lueur d'espoir, ne remarque aucune main tendue dans sa direction. Il est seul.
Malgré la présence de celle qui a si longtemps été son pilier.

« Tu as changé. Je ne pensais pas que tu irais jusqu’aux cheveux longs un jour. » Par simple réflexe, l'ancien médecin fourre ses doigts dans son tie & dye, enroule quelques mèches autour de ses phalanges - de manière très peu élégante - & hausse ses épaules lourdes de regrets.
S'il était honnête, il avouerait qu'il n'a juste plus la force de prendre soin de lui, parce que les yeux de sa femme ne l'admirent plus. Mais il n'a pas envie d'être honnête. Il est devenu lâche. Il se terre dans le silence.
« Et que tu t’installerais dans un pays totalement opposé à l’Afrique. » Un sourire étire ses lèvres. Naturellement. Parce que l'Afrique réchauffe son organe bousillé. Parce qu'il y a vécu des moments inoubliables, des instants magiques & qu'il y a fait des rencontres exceptionnelles.
Hélas son sourire disparaît & se meurt lorsqu'il se rappelle que sa vie ne sera plus jamais la même. Qu'il ne foutra plus jamais les pieds en Afrique.
& il noie sa peine dans son verre d'alcool, fraîchement apporté par le serveur enjoué, jeune & peut-être pas encore baisé par cette putain d'existence, cette chienne de vie.
« Je suis parti en Afrique. Mais ils ne méritaient pas que je les assome avec mes problèmes. Je ne les aidais pas, j'étais inutile. Alors, j'me suis tiré ici.»   Il rêve du moment où il bouclera ses valises & s'enracinera sur ces terres qu'il aime depuis tant d'années. Il attend cet instant où le fait de penser à London ne lui donnera plus l'impression de couler, de crever, de manquer d'air. Il attend cet instant, simplement, où le fait de penser à elle fera naître sur ses lèvres un sourire. Un sourire triste, sans doute nostalgique. Un sourire quand même. Il attend cet instant où la vie sans London lui paraîtra possible - bien que sans intérêt.
Il quittera l'Alaska un jour. Mais il ne lui dira pas. « J'imagine que tu n'es pas venue ici pour parler de mes cheveux ? D'ailleurs, comment as-tu su que j'étais ici ?»   Sa main s'enroule autour de son verre. Il cède à l'ivresse de ce whisky qui l'entraîne dans les abysses chimériques, où les souvenirs ne sont plus, se floutent.
Izalys en est réduit à picoler pour oublier. & il impose ce spectacle à la femme de sa vie, comme elle lui a imposé leur séparation. « Tu vas bien ? Ta sœur aussi ?  »   L'inquiétude se lit sur son visage. Il n'envisage pas que London ait pu se déplacer pour lui. Pourquoi se voilerait-il la face ? Son histoire d'amour n'existe plus.
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London H. Taylor
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London  & Izalys
Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.  
Une lame. Le revoir devant elle était comme une lame s'enfonçant dans son cœur. London le voyait là, devant elle. Elle savait qu'elle était venue pour ça. Le but de ce voyage, de cette nouvelle vie était de le retrouver, de le revoir. Mais dans le fond, elle savait que c'était bien trop tôt. Elle n'était pas encore prête à le voir, lui parler, croiser ce regard azur qu'elle avait tant aimé avoir posé sur elle. Ce regard dans lequel elle se perdait, dans lequel elle lisait tant d'amour... Aujourd'hui, elle ne pouvait y lire que du vide. Izalys n'avait plus cette joie de vivre. Il n'avait plus cette envie de vivre. Et ça lui fit encore plus mal de le voir ainsi. Aucun mot ne fut prononcé après ce premier contact visuel. Un instant, tous deux se demandaient si c'était réel ou si c'était un énième rêve où ils se retrouvaient. La jeune femme ne faisait que le fixer lui, cet homme qu'elle avait tant aimé. L'amour de sa vie. Le seul amour qu'elle aurait. Malgré son état, elle aurait pu le reconnaître entre mille. Il n'y avait eut que lui et il n'y aurait toujours que lui. Elle ne venait pas le récupérer. Après tout, elle l'avait quitté. Elle voulait juste s'assurer qu'il allait bien, qu'il s'en sortait. Et à première vue, ce n'était pas du tout le cas. Un instant, la jeune femme détourna le regard, juste une seconde. Car ces yeux bleus, sa fille avait les mêmes. Elle l'avait quitté car il lui rappelait trop la fille qu'ils avaient perdue. Alors ce regard, elle avait du mal à le soutenir même si elle voulait se montrer forte. Son cœur se serrait. Parce-qu'elle s'en voulait de ressentir ça. Elle s'en voulait de le rejeter parce-qu'il lui rappelait Shannon. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.

Finalement, ils bougèrent et entrèrent dans ce café, au chaud. Les doigts de la jolie blonde picotaient tellement la différence de température était forte. Elle se demandait encore pourquoi elle avait quitté New-York pour cette ville. Puis la raison en question s'assit face à elle. Izalys. Elle était là pour lui et rien que pour lui. Elle avait tout quitté pour s'installer ici et pour le retrouver, le surveiller. Mais elle ne le dirait pas. Enfin, elle tenterait mais quelque part, c'était évident. Pourquoi se serait-elle installée dans cette ville, dans la même ville que son ex-mari ? Elle était là pour lui, clairement. La chaleur du café prenait peu à peu possession de son être mais pas de son cœur qui restait glacé. Elle se disait chaque jour qu'il resterait froid, glacial, que plus jamais il ne se réchaufferait. Il était mort le jour où sa fille était partie. Elle se commanda un café, laissant Izalys commander ce qu'il souhaitait. Au fond, elle n'était pas surprise de l'entendre commander un verre d'alcool. Il était donc tombé aussi bas. Il en était donc arrivé là. Boire pour oublier. Boire pour ne plus sentir. Boire pour être complètement anesthésié. C'était une solution comme une autre. Certainement pas la meilleure. Surtout pas pour lui. Il avait de l'or dans les mains. Il pouvait sauver des vies. Et aujourd'hui, il n'arrivait même pas à se sauver lui-même. C'était triste. Bien que London montrait une façade. Au creux de son être, tout était absolument vide, tout n'était que douleur. Mais à présent, de la peur se mêlait à cela. Elle avait peur pour son ex-mari vu l'état dans lequel il se trouvait. Bien qu'elle se disait qu'il avait dû être encore pire que ce qu'elle voyait. Mais elle ne dirait rien. Pour le moment.

Ils osaient à peine se regarder pourtant, alors qu'Izalys avait le regard baissé, la blonde en profita un instant, un tout petit instant. Elle le détailla. Cheveux longs, barbe de trois jours. Elle aurait pu le trouver magnifique et attirant à souhait s'il se montrait plus rayonnant. Ses joues étaient creuses signe qu'il avait maigri, qu'il n'était pas heureux. Et ses yeux... Outre leur couleur azur et cette étincelle de vie disparue, ils trahissaient de courtes nuits. Comment avait-il pu en arriver là, à ce stade ? Elle le savait, c'était depuis le divorce. Mais elle refusait de se sentir responsable de son état. Elle n'avait pas autant sombré que lui. En apparence. Sa famille avait été derrière elle, sa mère et sa sœur. Alors pour elles, elle avait sorti la tête de l'eau mais chaque soir, seule chez elle, elle craquait. Mais Izalys... Bien sûr qu'elle avait eût du mal sans lui. La séparation avait été brutale, violente. Elle l’était toujours. Elle avait rejeté la seule personne qui aurait réellement pu la garder en vie, lui laisser un semblant de joie de vivre. Mais elle y avait mis un terme. Elle décida de prendre la parole. Apparemment, il valait mieux que cela soit elle. Elle l’observait toujours, à chaque mot prononcé. Il haussa les épaules après avoir glissé ses doigts dans ses cheveux. Elle enchaina sur son nouveau lieu de vie qui était diamétralement opposé à celui qu’il aimait tant. A peine le mot prononcé, elle vit ce petit sourire si spécifique dès qu’il pensait à ce lieu qui était chez lui. Mais ce semblant de sourire disparait presque aussi vite qu’il était apparu. Une gorgée de son verre et ça blessa London de le voir ainsi. « Je suis parti en Afrique. Mais ils ne méritaient pas que je les assome avec mes problèmes. Je ne les aidais pas, j'étais inutile. Alors, j'me suis tiré ici.» En leur donnant tout son argent. Il s’était encore montré très généreux pour eux. Alors si, il les avait aidés. Il avait été utile mais pour l’Afrique, il se montrerait toujours humble. Et elle avait toujours aimé ça chez lui. Mais elle ne laissa rien paraître. Elle ne voulait pas laisser paraître quoi que ce soit. « C’est ce que tu penses. Cela ne veut pas dire que c’est la vérité. » Izalys avait toujours été utile et important là-bas. Cela ne risquait pas de changer simplement car il se sentait mal et que tout foutait le camp dans sa vie. Il était humain. Il avait le droit d’aller mal.

« J'imagine que tu n'es pas venue ici pour parler de mes cheveux ? D'ailleurs, comment as-tu su que j'étais ici ?»   Elle ne répondit pas tout de suite. Elle se contenta de l’observer mener son verre à ses lèvres. Elle n’avait pas encore bu son café, appréciant la chaleur de la tasse contre ses doigts. « Jamie. » Elle avait simplement donné le nom de l’ami de Jared qui avait fini par devenir un ami de London. C’était lui qui l’avait contactée. Depuis la mort de la petite et le divorce, ils ne s’étaient pas vus. Mais il avait pris la peine de l’appeler pour lui dire ce qu’il en était. Elle ne disait rien d’autre sur le sujet de sa venue ici pour le moment. Cela viendrait au bon moment soit un petit peu plus tard. « Tu vas bien ? Ta sœur aussi ?  »   Il s’inquiétait réellement, elle le lisait dans son regard. Elle avait toujours su lire en lui, depuis le premier jour. Et malgré toutes ces épreuves, elle y arriverait toujours. « Amber va bien. Elle s’est complètement remise comme tu le sais et profite complètement de sa vie avec sa famille. » Elle avait volontairement évité sa première question. A quoi bon répondre ? Il connaissait déjà sa réponse. Non elle n’allait pas bien. Non elle n’irait plus jamais bien. Alors elle ne voulait pas lui répondre car tous deux n’allaient pas bien et ne s’en sortaient pas. Izalys sombrait encore plus qu’elle. London se demandait encore pour qui, pour quoi elle survivait. « Pourquoi ? » Cette question était à la fois vaste et à la fois ciblée. Elle laissa passer un petit instant avant de reprendre. « Pourquoi as-tu donné tout ton argent là-bas avant de venir te réfugier ici ? Le dernier endroit sur Terre où on pourrait te trouver. » Ce n’était pas lui. Cela ne lui ressemblait en rien. Il aurait dû rester en Afrique, là où il était lui-même. Là où il aurait pu avoir un semblant de vie heureuse. Elle le vit lever son verre pour prendre une nouvelle gorgée mais elle posa sa main sur le verre, juste dessus, pour l’empêcher de boire. « Un autre café s’il-vous-plait ! » Elle avait très légèrement haussé la voix pour se faire entendre. « Cela te réchauffera tout autant. » Elle ne supportait pas le voir boire. Cela lui rappelait ces soirées où ils étaient encore ensemble et qu’il sortait pour revenir dans un mauvais état. Elle reposa sa main, ses doigts frôlant très légèrement sa peau au passage, lui arrachant un frisson. Le café lui fut apporté, posé à côté de son verre d’alcool. « Regarde-toi Izalys… Tu es venu te réfugier ici pour quoi ? Pour te retrouver loin de ce que tu aimes ? Pour te retrouver loin de ce qui te rendait heureux, avant ? Je t’ai retrouvé dans un sale état dans la neige ce soir… J’pensais pas te retrouver dans un tel état. Mal oui mais pas autant. Tu aurais été tellement plus heureux en Afrique. » Elle sous-entendait qu’elle était bien là pour lui par le mot « retrouvé ». Elle l’avait cherché. Aujourd’hui, face à elle, elle ne retrouvait qu’un semblant d’homme qu’elle avait tant aimé. Elle ne lui donnait pas une leçon, elle ne faisait que constater.
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Pour un monde entier, la planète a continué de tourner. La vie vagabonde, telle une funambule sur le fil du temps. Les minutes galopent, les secondes n’attendent pas les retardataires.
Tous ces gens arpentent & colorent les rues. Ils rient, discutent, chantent, dansent, s’agitent. Izalys, chaque jour, se heurte à leur bonne humeur, à leur envie de vivre & à cette facilité, qu’ils ont, d’encaisser ce putain de quotidien. Le monde entier évolue ensemble, dans un même univers, dans un même mouvement & pourtant, le rythme de chacun est différent. & l’ancien médecin court après ce qui lui échappe & lui échappera toujours. Il aurait voulu enfermer London à ses côtés. Comme avant. Parce qu’elle est & restera à jamais la femme de sa vie, celle qu’il a aimée comme personne. Parce qu’elle est la mère de sa fille. & parce qu’elle est indétrônable. Bien sûr, Izalys regarde les femmes. Bien sûr, il les trouve délicieuses. Bien sûr, il est capable d’éprouver du désir. Il n’a néanmoins plus vingt ans. & son souhait le plus cher serait de faire renaitre le passé.
Impossible. & ça le tue. La vie n’attend pas. Le passé n’est plus que souvenir. Putain de souvenir.
& là, à présent assis face à elle, Izalys ressent cette bourrasque d’émotions. Incapable de supporter cette sensation ne serait-ce qu’une seconde de plus, il plonge ses pupilles dans son traitre verre. &, évidemment, c’est le film de sa vie qui défile sur les vagues du whisky secoué. Un long soupire s’échappe de ses lèvres, reflet de sa détresse. En buvant, il souhaiterait simplement laver son corps de toute cette souffrance. Mais les cicatrices sont là, indélébiles.
Pourquoi London est-elle ici ? Comment a-t-elle su ?
« Jamie. » Un froncement de sourcils barre le visage d’Izalys. Comment son ami a-t-il pu se permettre de le vendre ? Izalys lui avait pourtant fait promettre de se taire, de ne dévoiler son secret à personne. & sous aucun prétexte. Peut-être, cependant, que London avait exprimé le besoin de s’adresser au médecin qu’il était. Il pense immédiatement à son ex belle-sœur, soignée quelques années auparavant d’un cancer du sein. Au fond de lui, il est persuadé qu’elle va bien, & jouit d’une vie de famille impeccable. Que rien ne peut tâcher le tableau de sa parfaite existence. & London le lui confirme. Pourquoi donc, est-elle venue se perdre en Alaska ? Elle qui ne supporte qu’à peine la fraicheur. Les souvenirs l’enveloppent & le réchauffent un instant. Un film défile devant ses yeux. London a le nez rouge, son corps tremble & vient se blottir contre le torse chaud d’Izalys. Elle râle un peu, parce qu’il n’a pas pris le temps d’allumer la cheminée. Mais quand il l’embrasse, elle lui pardonne tout.
Il sourit.
Les yeux dans le vide.

& elle le ramène à la réalité.
« Pourquoi ? » Que veut-elle dire ? Il ne comprend pas. Tente de lui faire comprendre au travers de ses pupilles. « Pourquoi as-tu donné tout ton argent là-bas avant de venir te réfugier ici ? Le dernier endroit sur Terre où on pourrait te trouver. » Il n’a pas menti, en affirmant qu’il n’est plus d’aucune utilité pour les africains. Il n’est plus capable de construire quoi que ce soit. Sa vie est malheureusement plus fragile qu’un château de cartes. Ces pauvres gens n’ont pas besoin de ça, de sa faiblesse, de sa tristesse. Celle-ci voile ses yeux à chaque seconde. Il n’est plus cet Izalys plein de vie, d’idées, d’envies, de motivation.
Alors, aucune réponse ne franchit la barrière de ses lèvres. À quoi bon ? Il a déjà partiellement répondu, quelques minutes plus tôt. London n’a aucune obligation de le croire, après tout.
Ses doigts s’enroulent autour de son verre. Il voudrait boire, oublier. Son ex-femme se permet cependant de l’en empêcher. Il fronce les sourcils, ne supportant pas cette soudaine intrusion.   « Un autre café s’il-vous-plait ! » Il n’en a rien à foutre, de ce putain de café. « Cela te réchauffera tout autant. » Le serveur slalome entre les tables, dépose le café fumant devant un Izalys je-m’en-foutiste. Pourquoi London cherche-t-elle à prendre soin de lui, alors qu’elle n’a jamais daigné le faire durant leurs derniers mois ensemble ? « J’ai pas envie d’être réchauffé, tu sais. » Lui, il veut oublier. Noyer ses souvenirs, les étouffer, les anéantir. & l’alcool est son seul remède. Il termine ainsi son verre, s’autorisant une grimace quand le liquide dégringole le long de sa trachée. Ça brule. C’est dégueulasse.

« Regarde-toi Izalys… Tu es venu te réfugier ici pour quoi ? Pour te retrouver loin de ce que tu aimes ? Pour te retrouver loin de ce qui te rendait heureux, avant ? Je t’ai retrouvé dans un sale état dans la neige ce soir… J’pensais pas te retrouver dans un tel état. Mal oui mais pas autant. Tu aurais été tellement plus heureux en Afrique. » En quelques mots, elle fracasse son crâne contre un mur, le force à ressentir son âme qui se dépouille. &, paradoxalement, elle cajole ses idéaux, ravive les flammes de son cœur.
London a pris la peine de partir à sa recherche.
Mais, elle ne manifeste aucune envie de le ramener à la maison.
Elle n’est venue que se perdre devant le piètre spectacle qu’il est capable de lui offrir, vêtu de sa vieille carcasse amaigri & ses traits tirés sans vie.
Il aurait préféré qu’elle le laisse crever. Qu’elle l’oublie, même.
« Arrête. Arrête de vouloir m’expédier là-bas. J’y suis allé, & je n’étais pas plus heureux. Tu comprends, ça ? » L’Afrique n’est pas suffisante. & puis, il s’est déjà expliqué à ce sujet. Alors, si elle refuse de décoder ses mots, Izalys va prendre le temps de lui ôter ses œillères, & lui foutre la vérité en pleine face. « C’est toi qui me rends heureux, bordel. J’ai espéré jusqu’au bout que tu ne me ferais pas signer ces papiers, qu’on ne lancerait pas la procédure de divorce. Mais tu vois, j’ai fini par réaliser que c’était terminé, que je n’aurais plus ma place dans ta vie. Alors oui, j’me suis tiré pour me retrouver loin de ce que j’aime, loin de toi. Ca me tuait de te croiser tous les jours, de frôler le bonheur alors que je savais pertinemment que je ne le toucherai plus jamais. » & « le bonheur » dont il fait allusion, c’est elle. Elle & tout ce qu’elle représente. Elle & la vie de famille qu’elle lui a offerte. Elle & son sourire. Elle & ses petites manières qui la rendent si unique. Elle. « & je n’ai plus envie d’être heureux. » conclut-il tristement, avant de tremper ses lèvres dans le café brûlant.
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London H. Taylor
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MessageSujet: Re: Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.   Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Empty07.12.13 14:18




London  & Izalys
Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.  
London se revoyait quelques mois auparavant, face à Izalys, discutant à peine, ne se regardant pas. C’était pourtant un passé qui devait rester lointain. Voilà qu’elle y avait à nouveau le droit. Voilà qu’elle revivait ces moments douloureux. Sauf que la donne avait changé. Elle était là pour lui. Elle était là pour être sûre et certaine qu’il allait bien, qu’il s’en sortait. Avant, elle voulait que tout s’arrête, que tout se stoppe définitivement entre eux. Alors pourquoi se trouvait-elle encore là ? Pourquoi était-elle arrivée jusqu’à cette ville perdue dans le froid polaire ? Pour lui. Rien que pour lui. Elle refusait de se rendre à une évidence disant qu’elle l’aimait toujours. Bien qu’elle le savait parfaitement. Mais tout était terminé. Seulement en se retrouvant là, devant lui, à lui parler, à l’écouter, à le regarder, à redessiner les traits de son visage… La jeune femme savait parfaitement qu’elle rouvrait les pages de leur histoire. Ce n’était ni bon pour elle ni bon pour lui. Cela ne faisait que rouvrir ces blessures qui n’avaient jamais cicatrisées. Elles ne cicatriseraient jamais. C’était un fait. A croire qu’elle aimait ça. Ou plutôt, qu’elle ne voulait jamais oublier cette douleur qui la maintenait sans doute encore en vie. Elle qui pensait ne plus le revoir, voilà qu’elle venait jusqu’à lui. Stupide. Inconscient. Irréfléchi. Son acte devait avoir tous ces qualificatifs. Mais elle s’en fichait. Il avait suffi de l’appel de Jamie. Son nom fut prononcé et cela suffit à faire comprendre à Izalys qui avait donné l’information. Il n’avait pas l’air de comprendre. Ou de vouloir comprendre. Elle l’observa. Elle le vit ailleurs, un instant. Un tout petit instant. Elle savait ce qu’il en était. Il revoyait le passé. Ce passé qui semblait irréel quand ils souriaient. Quand ils étaient heureux. Quand ils étaient ensemble. Ce passé qui le bouffait littéralement car ils rêveraient d’y retourner mais ne supporteraient pas revivre l’horreur qu’ils vivaient aujourd’hui et depuis des mois.

Alors London décida de le faire revenir, d’éclater cette bulle douce et chaude dans laquelle il s’était enfermé durant quelques secondes. Et elle lui demanda pourquoi il avait fait une chose pareille. Il n’avait pas envie de répondre. Il devait s’arrêter à ce qu’il avait déjà dit. Elle vit ses doigts qui caressaient son visage des mois auparavant se resserrer autour de son verre. Il voulait se soûler, encore. Il devait en arriver à combien de verres aujourd’hui pour réellement oublier ? Après tout, il avait déjà commencé à boire des mois avant. Cela lui fit mal. Il en était arrivé là. Alors elle refusa qu’il continue. Au moins devant elle. Elle se montrait égoïste en refusant qu’il continue à boire son verre devant elle alors qu’il le ferait sans aucun doute chez lui. Elle refusait de le voir se détruire devant elle. Alors elle l’en empêcha et commanda un café. Elle savait parfaitement que cela ne lui plaisait pas mais elle s’en fichait totalement. « J’ai pas envie d’être réchauffé, tu sais. » Elle le fixa. « Parce-que tu penses que l’alcool n’endort que les souvenirs et la douleur ? » L’alcool réchauffait les sens, le corps. Mais elle le voulait sensé face à elle. Sauf qu’il termina tout de même son verre. Elle soupira, montrant son mécontentement. Et elle lui balança ce qu’elle avait à lui balancer. Et enfin, il semble bien vouloir répondre. « Arrête. Arrête de vouloir m’expédier là-bas. J’y suis allé, & je n’étais pas plus heureux. Tu comprends, ça ? » Parce-qu’il pensait l’être plus ici. Belle connerie. « Au moins tu te serais senti un minimum utile. Apparemment, ici à part remplir les caisses de ce café par le nombre de  whisky que tu achètes, tu ne fais pas grand-chose. » Elle était dure et elle le savait parfaitement. Surtout qu’elle ne savait pas ce qu’il faisait dans cette ville, elle venait à peine d’arriver. Mais il ne devait plus exercer en buvant autant. Il valait mieux et puis, de toute façon, il était suffisamment intelligent pour ne pas le faire. Normalement.

Mais la suite, elle ne s’attendait pas à l’entendre. Pas comme ça. Pas d’un coup. Pas si tôt. Elle ne pensait, de toute façon, plus l’entendre un jour. Pourquoi lui faisait-il ça ? « C’est toi qui me rends heureux, bordel. J’ai espéré jusqu’au bout que tu ne me ferais pas signer ces papiers, qu’on ne lancerait pas la procédure de divorce. Mais tu vois, j’ai fini par réaliser que c’était terminé, que je n’aurais plus ma place dans ta vie. Alors oui, j’me suis tiré pour me retrouver loin de ce que j’aime, loin de toi. Ca me tuait de te croiser tous les jours, de frôler le bonheur alors que je savais pertinemment que je ne le toucherai plus jamais. » Une gifle. C’était comme une gifle. Un frisson glacial parcourut son corps et un instant, son regard ne se fit plus aussi sûr et elle le détourna. Il n’avait pas le droit de lui dire ça. Il n’avait pas le droit de dire qu’elle était la cause de son départ. Qu’elle était la cause de son malheur, de son mal-être. « Je ne te rendais plus heureux. Ne me dis pas que durant ces derniers mois entre nous, tu étais heureux. Tu as commencé à boire. Alors ne me dis pas que je te rends heureux. » Sa voix était froide. Elle ne voulait pas qu’il dise ça car ça remettait en cause leur divorce. Cela signifiait bien qu’elle avait été la seule à vouloir cette séparation. Mais ce n’était plus possible entre eux. Elle ne voulait pas entendre ça. Car elle replongerait. Elle se montrait forte mais elle n’était qu’une petite chose fragile face à cet homme. En divorçant elle s’était protégée. Car si elle restait avec lui, ils ne seraient qu’à se rappeler cette douleur lancinante créée par l’absence de leur fille. « Je t’ai enfoncé en divorçant, peut-être. Mais je te détruisais en restant avec toi. Je me détruisais également. C’était la meilleure solution et tu le sais très bien. » Elle avait conscience de lui avoir rendu la vie impossible. Mais elle ne s’en sortait pas en restant auprès d’Izalys. Leur fille avait ses yeux. Elle la voyait à chaque fois qu’elle croisait son regard. Encore aujourd’hui. « & je n’ai plus envie d’être heureux. » Elle le fixa, en silence. Elle vit son visage baissé. Elle vit la tasse qu’il menait à ses lèvres. Elle le regarda boire son café. Au moins, il faisait toujours une chose qu’elle souhaitait. Il aurait pu dire non à son café. Mais il le buvait. Et il discutait avec elle. « On a perdu cette envie tous les deux le jour où elle est partie. » C’était dit. Le sujet était abordé. Au-delà de leur couple, c’était la perte de leur fille qui les avait totalement enfoncés. A peine avait-elle prononcé ces mots que le cœur de London se mit à saigner. Cette douleur qui n’arrêtait pas.

Elle regarda dehors. Elle revoyait sa fille, la première fois qu’elle découvrait la neige quand ils étaient à New-York. Elle la revoyait hésiter en avançant, tenant fermement la main de son père qui souriait. Elle sentit sa gorge se serrer. Elle avait envie de pleurer. Mais elle ne devait pas. Elle ne se montrait plus si faible. Cette image de bonheur disparut aussi vite qu’elle était apparue. Elle plongea son regard dans son café. Elle n’arrivait plus à regarder Izalys. Son ex-mari était là, face à elle et elle n’y arrivait plus. Comment allait-elle faire par la suite dans ce cas ? Elle n’en savait rien. Elle avait foncé tête baissée. Elle avait tout lâché pour venir ici, pour lui, pour le retrouver, pour s’assurer qu’il allait bien. Enfin, surtout pour s’assurer qu’il ne sombrait pas trop. Seulement ce qu’elle craignait arrivait. Il sombrait. Il se laissait sombrer. Et ça la tuait. La seule autre personne qu’elle aimait plus que sa propre vie – en dehors de sa mère et de sa sœur – était très mal en point. « Tu bosses dans quoi ? » Elle changeait radicalement de sujet. Il le fallait où elle sombrerait à nouveau. Et London ne sombrait plus que seule chez elle, à l’abri des regards. Elle se doutait qu’il n’exerçait plus la médecine. A quoi bon sauver des vies quand on n’arrivait pas à se sauver soi-même ? « Je commence mon boulot d’instit demain. » Elle avait devancé le retour de sa question. Mais cela signifiait énormément de choses. Cela voulait dire qu’elle était présente ici pour longtemps. Qu’elle était venue vivre ici. Elle n’était pas là que pour un mois. Elle avait pris un poste d’institutrice. Elle était bel et bien là pour lui et pour le surveiller un bon moment.  
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L. Izalys Whitfield
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MessageSujet: Re: Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.   Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Empty28.12.13 14:52

L’histoire, progressivement, s’achève. Les petits bouts de vie s’envolent & veillent sur deux âmes qui se séparent & n’ont plus la force de s’accrocher l’une à l’autre.
Izalys est fatigué, épuisé, fauché, vidé. Peut-être qu’au coin d’une rue, l’opportunité d’un nouveau départ serait prête à lui offrir une encre neuve. Pour une histoire à reconstruire, à réécrire. Loin de London. Loin de son ancienne vie. Loin de ce qui le maintient toujours en vie, finalement. Peu à peu, il oublie que sa femme l’a aimé. Il n’est que face à face avec sa presque indifférence, ses mots qui n’ont pour seule fonction que de lui assurer qu’il ne vaut plus rien, pas même l’ombre d’une éventuelle réconciliation, pas même un espoir de renaissance. À l’intérieur de lui-même, Whitfield déchiquette ses songes douloureux pour calmer ce mal qui déborde de chacun de ses pores. Il voudrait se tirer. Abandonner l’ombre d’une chimère qui s’est d’ores & déjà évadée à des années lumières de sa piètre personne. Néanmoins, il demeure dépendant de l’odeur de ses cheveux blonds, secoués au rythme des mouvements de sa tête, lorsqu’elle s’efforce de ne plus le regarder. Sa voix de femme s’élève, domine l’ambiance du bar. Leurs voix se mêlent. Ils ne communiquent que pathétiquement. Aucun n’est toutefois capable de claquer la porte. Définitivement. Dans un instant tel que celui-ci, Izalys rêverait d’instaurer le principe de ‘date d’expiration’ sur les sentiments & les émotions. & parfois, il souhaiterait seulement lire dans les prunelles de son ex-femme la souffrance de son absence. Ce n’est qu’un rêve égocentrique. & lorsqu’il repense à sa décision de le tenir éloigné, au travers de ce putain de divorce, il abdique. Tout est foutu. Elle est partie.

L’énergie autrefois consacrée à London se perd aujourd’hui dans le fond de ses verres d’alcool. Il peaufine l’art de la déchéance, se noie sous ces vagues acides qui le mènent à sa perte. Certains soirs, à bout, il jurerait entendre la voix de son ex-femme, prête à lui tendre la main, quand en fin de compte, ce n’est que l’écho de sa propre voix. Il devient barge. Complètement fou. Il invente sa voix. « Parce-que tu penses que l’alcool n’endort que les souvenirs et la douleur ? » C’est exactement ce que l’alcool provoque. L’oubli total de sa misérable vie. De son échec évident. & s’il n’avait pas trouvé de réconfort dans les vagues de son whisky, Izalys aurait jeté son dévolu sur d’autres vices. Rien ne l’effraie.
« Au moins tu te serais senti un minimum utile. Apparemment, ici à part remplir les caisses de ce café par le nombre de  whisky que tu achètes, tu ne fais pas grand-chose. » Un grognement sourd résonne dans le fond de sa gorge. De quel droit lui parle-t-elle ainsi ? Étant déjà allé en Afrique quelques semaines auparavant, Izalys a parfaitement pu se rendre compte qu’il ne se sentait pas utile. Pourquoi London ne veut-elle pas le comprendre ? Fatigué de se justifier, il trempe simplement ses lèvres dans son café, un nœud à l’estomac lorsqu’il réalise une fois encore que sa femme, ex-femme, n’est plus disposée à l’accepter dans sa vie. « Je ne te rendais plus heureux. Ne me dis pas que durant ces derniers mois entre nous, tu étais heureux. Tu as commencé à boire. Alors ne me dis pas que je te rends heureux. » Il avait été heureux parce qu’elle était là. Même si ça ne lui suffisait plus. Même s’il crevait de ne plus pouvoir l’embrasser. « Je t’ai enfoncé en divorçant, peut-être. Mais je te détruisais en restant avec toi. Je me détruisais également. C’était la meilleure solution et tu le sais très bien. » Izalys siffle à l’idée que ce soit la « meilleure solution ». Ses yeux se réduisent à l’état de deux fentes alors qu’un regard noir lui est adressé. Il n’a jamais désiré ce putain de divorce. Elle seule a pris cette décision. Izalys n’a fait que subir. « Je n’ai jamais été d’accord avec toi, & je ne le suis toujours pas aujourd’hui. C’était la meilleure solution pour toi. C’était ta solution de facilité. » Parce que, si London l’aimait encore, à cet instant, alors pourquoi ne s’est-elle pas battue pour lui, pour leur couple ? Pourquoi n’a-t-elle pas apprivoisé sa douleur, celle qu’elle ressentait lorsque les yeux de Shannon se reflétaient dans ceux d’Izalys ?

« Tu bosses dans quoi ? » Brusquement, Izalys glisse dans un trou vide de sens. En sont-ils sincèrement réduits à se poser ce genre de questions ? Comme de véritables inconnus, assis à une même table, prêts à faire connaissance ? L’ancien chirurgien se souvient de ces précieuses heures passées à apprendre par cœur la vie de celle qui deviendrait sa femme. Au téléphone d’abord. Autour d’un verre ensuite. Au restaurant pour finir. « Je commence mon boulot d’instit demain. »  » À coup d’explosions intérieures, Izalys se sent crever. Ses lèvres s’entrouvrent. Elle s’évertue à le détruire. Un poison douloureux s’infiltre dans chaque ventricule de son cœur. Celui-ci se tord désagréablement dans sa poitrine, tente de s’exorciser de tout cet Amour qui, dorénavant, le terrasse à défaut de le rendre vivant. « Pardon ? » Son ton est sec. Il est surpris. « Tu viens de dire que ça te détruisait d’être avec moi, que tu ne supportais plus ma présence. &, merde, je viens aussi de te dire que je n’étais plus capable de te croiser tous les jours, & toi, toi tu viens t’installer ici ?! » Ses yeux bleus azurs cherchent les siens & s’y engouffrent quelques secondes qui paraissent une éternité. « Pourquoi ? » demande-t-il avant de lever sa main vers le serveur, lui faisant comprendre qu’il serait préférable de lui amener un (énième) whisky. « Pourquoi ? Tu veux m’blesser autant que je l’ai fait, c’est ça ? J’sais pas, tu t’dis que tout est de ma faute & que j’mérite pire encore ? C’est ça ? » En restant à Barrow, London l’achèvera chaque jour un peu plus. &, Izalys n’a pas encore trouvé le but de tout cela.
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London H. Taylor
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London H. Taylor

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MessageSujet: Re: Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.   Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Empty04.01.14 11:49




London  & Izalys
Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.  
Cette douleur. Elle ne pensait plus la sentir si vive. Pourtant, elle la cherchait puisqu'elle se retrouvait face à son ex-mari. Elle avait mal. Dès le moment où elle l'avait vu, elle avait eut du mal à respirer. Pourtant elle se faisait violence. Même si elle ne voulait rien montrer, London était là pour lui, pour son ex-mari. Elle s'inquiétait pour lui. Elle se serait moins inquiétée si jamais il était resté en Afrique mais ici, à Barrow... Il était venu d'enterrer. Et elle ne l'acceptait pas. Tous deux avaient arrétés de vivre le jour où leur fille était partie. Mais cela n'empêchait pas que la jeune femme s'inquiétait pour son ex-mari. Elle connaissait son problème avec l'alcool. Elle savait parfaitement que l'alcool était aujourd'hui son meilleur ami. Et si jamais il restait dedans, il ne s'en sortirait plus jamais et les risques seraient forts. Même si elle avait divorcé, elle ne supporterait pas le perdre lui non plus. Elle ne le dirait jamais. Mais vu qu'elle était venue jusqu'à vivre ici pour le retrouver, pour qu'il s'en sorte... Il devrait vite se douter qu'elle était là pour lui, rien que pour lui. Il était évident que les sentiments étaient toujours là. Violents. Puissants. Juste enfouis. Elle espérait juste être assez forte pour qu'il ne les voit pas. Pas de faux espoir. Pour lui comme pour elle. Car quoi qu'il arrive, il y aurait toujours cette immense douleur au fond d'eux qui ne s'éteindrait jamais. London savait qu'elle n'aurait jamais d'autre enfant. Elle le refusait. Elle n'aurait eut que Shannon. Il n'y aurait toujours eut qu'elle. Elle ne voulait plus se risquer à perdre qui que ce soit. Alors perdre Izalys... Elle n’y survivrait tout simplement pas. Dans le fond, elle avait l’impression de continuer à vivre uniquement parce-qu’il était là. Elle ne vivait que pour lui.

Seulement Izalys ne vivait plus. Elle le voyait. Ce n’était plus le cas, tout comme elle. Plus vraiment. Il dépérissait. Et cela allait encore plus loin avec l’alcool. Ce poison doux, qui endort les sens et si lent. Elle avait l’impression de le voir mourir à petit feu à chaque verre qu’il buvait. Elle tenta de l’arrêter juste un peu en l’empêchant de boire un autre verre qu’il boirait sans aucun doute plus tard. Par contre, hors de question qu’elle l’entende dire qu’elle le rendait heureux. Comment rendre heureux quelqu’un en refusant d’être touchée ? Comment rendre heureux quelqu’un alors qu’on ne le regardait plus par peur de souffrir ? Ils n’étaient plus heureux, tous les deux. Elle souffrait. Mais elle faisait également souffrir son mari. London remarqua que ses réponses ne lui plaisaient pas. Mais elles étaient ses réponses. Elle avait divorcé pour elle. Mais surtout pour lui. Elle ne voulait plus le voir si triste. Elle voulait le voir sourire à nouveau et elle savait parfaitement que cela ne serait jamais avec elle. Cela ne serait plus jamais avec elle. Malgré le regard de son ex-mari, elle ne bougea pas. Elle se montrait forte, froide. Mais elle savait parfaitement qu’elle s’effondrerait une fois chez elle. « Je n’ai jamais été d’accord avec toi, & je ne le suis toujours pas aujourd’hui. C’était la meilleure solution pour toi. C’était ta solution de facilité. » Ses doigts se serrèrent autour de sa tasse. C’était évident qu’elle avait mérité ce genre de réplique. « Je te faisais souffrir. Tu dépérissais Iza. » Le surnom lui échappa des lèvres. Elle se les pinça. Cela n’aurait jamais dû être dit. Cela la ramenait des mois en arrière quand ils étaient ensemble, quand il venait l’enlacer et embrassait son cou quand elle cuisinait, quand il se moquait gentiment d’elle avant de venir l’embrasser. Elle n’aurait jamais dû prononcer ce surnom car elle plongeait à nouveau dans ce passé si doux, si aimant qu’elle ne connaîtrait plus jamais. Elle en était persuadée. « Si tu penses que c’était facile, très bien. Mais ce n’était pas le cas. » Elle ne dirait rien de plus. Elle ne voulait plus devoir s’expliquer sur leur divorce, elle l’avait déjà fait. Elle avait juste évité de dire que le voir si triste par sa faute la tuait et qu’elle était partie également pour lui. Mais ça, cette explication, il ne l’accepterait jamais, elle le savait parfaitement.

Alors la jolie blonde préféra changer de sujet de conversation. Ce genre de question que l’on se pose au premier rendez-vous. Ce genre de question que l’on pose quand on ne se connait pas. Et la réalité était là. Elle ne connaissait plus son ex-mari. Cela ne faisait que quelques mois qu’ils ne se voyaient plus, qu’ils ne vivaient plus ensemble… Mais ce gouffre semblait irrattrapable. C’était si évident. Cela ne serait plus jamais comme avant et London ne cherchait pas à ce que ça le soit. Elle voulait savoir ce qu’il faisait car sans le sou et ivrogne comme il était à présent, il n’y arriverait pas longtemps. Elle s’inquiétait clairement mais… Ne le montrerait pas vraiment. Elle avait divorcé, cela ne voulait pas dire qu’elle supporterait cette situation. Elle avait divorcé pour qu’il s’en sorte. Elle ne faisait que le tirer vers le fond. Ne voyant pas la réponse venir rapidement, elle enchaîna aussitôt en lui disant qu’elle commençait dès le lendemain. Preuve qu’elle comptait rester ici tant qu’il y serait. « Pardon ? » Elle lui jette un coup d’œil, impassible. « Tu viens de dire que ça te détruisait d’être avec moi, que tu ne supportais plus ma présence. &, merde, je viens aussi de te dire que je n’étais plus capable de te croiser tous les jours, & toi, toi tu viens t’installer ici ?! » Elle regardait son café quand enfin elle releva le regard pour croiser le sien. Elle ne répondit rien. Que dire ? Il avait raison. Elle le laissa parler. Sans l’interrompre. « Pourquoi ? » C’était évident. Les sentiments étaient et seraient toujours présents. Mais elle n’en dirait rien car elle-même avait toujours du mal avec cette vérité. C’était toujours plus simple de dire qu’on n’aimait plus pour partir plus facilement. Se voiler la face… London l’avait toujours fait depuis la disparition de Shannon jusqu’à aujourd’hui.

Elle soupira en le voyant commander un nouveau verre. A quoi bon l’arrêter ? Ils n’étaient plus ensemble. Elle voulait qu’il arrête, surtout en sa présence mais puisqu’il persistait à préférer l’alcool… « Pourquoi ? Tu veux m’blesser autant que je l’ai fait, c’est ça ? J’sais pas, tu t’dis que tout est de ma faute & que j’mérite pire encore ? C’est ça ? » Elle l’observa, longuement, alors que le serveur apportait le verre en question. Il s’entendait parler ? Sans doute pas. L’alcool devait lui brouiller l’esprit. « Ma présence est pire que tout pour toi ? Donc maintenant tu acceptes enfin le fait que je te blessais en restant avec toi ? Que j’ai préféré partir plutôt que te voir souffrir un peu plus par ma faute ? » Elle termina son café, signe que cela allait être la fin de leur entrevue. Elle ne tenait pas à rester là alors qu’il s’évertuait à s’endormir les sens. « Si j’voulais réellement te blesser je m’y serai prise autrement. J’ai avancé. J’ai surmonté cette idée. Tout n’était pas de ta faute Izalys. Ce n’était pas de ta faute. » Elle ne le lui avait jamais dit. Mais peut-être qu’avec ce qu’il buvait, il ne se souviendrait jamais de ses paroles. Elle s’était rendue compte que la douleur de la perte de leur fille devait être pire encore pour lui qui se sentait responsable de l’accident. « Quand tu comprendras que des personnes s’inquiètent pour toi. Des personnes qui t’aiment. » Elle ne parlait pas que d’elle. Elle le cachait via Jamie qui l’avait contactée elle car il savait qu’elle risquait d’être la seule à réussir à le faire bouger. Elle soupira et se leva. Elle enfila son manteau et prit de quoi payer. Les deux cafés ainsi que les deux verres de whisky. Elle posa l’argent sur la table puis enfila ses gants. « Tu ne me verras pas. Même si la ville est petite, je ne me montrerai pas. » Si c’était ce qu’il souhaitait. Il ne souffrirait pas de sa présence. Elle ferait juste en sorte de le surveiller de loin, avec ce qu’elle pouvait. Elle se débrouillerait. Elle n’avait pas tout quitté pour venir ici pour ne rien faire. « Bonne soirée à toi Izalys et ton nouvel amour. » Elle parlait de son whisky. Pas qu’elle en était jalouse, elle en était triste. Elle aurait préféré le voir avec une autre femme, heureux, en couple. A croire que cela ne serait jamais possible pour eux. A croire qu’ils étaient maudits pour le reste de leur vie. Le bonheur ne leur serait plus jamais accordé. Elle jeta un dernier regard au brun et se retourna pour quitter le café. Elle savait comment sa soirée se terminerait. Ce soir, elle pleurerait, la peluche de sa fille contre elle et son alliance au creux de sa main. Le froid la saisit à peine la porte du café ouverte. Elle ne se ferait jamais à cette ville, à ce climat. Elle ne se ferait jamais à cette nouvelle vie. Mais elle ne laisserait pas tomber son idée première d’aider Izalys. Elle lui devait au moins ça après tout le mal qu’elle lui avait fait. Elle lui devait bien ça même si elle ne devait plus le côtoyer et le faire de loin.
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L. Izalys Whitfield
Bienvenue à Barrow
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MessageSujet: Re: Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part.   Imagine-toi : t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. Empty19.01.14 12:31

C’est la tête habitée de migraines alcooliques qu’Izalys se lève, le matin. Son appartement aurait dû être le synonyme d’un nouveau départ, d’une nouvelle vie, d’une page qui se tourne. Pourtant, ses quatre murs portent les douleurs, les cicatrices & les maux de son âme. Il réalise qu’il est inutile de se tirer sur la pointe des pieds, d’un endroit à l’autre, d’un pays à l’autre. Son passé le surveille du coin de l’œil. Il respire au-travers des photos accrochées sur la tapisserie, impose sa lourde & pesante présence. & il ne sait, finalement, que lui éclater régulièrement en pleine gueule. Izalys encaisse les coups un à un, affronte les regards rieurs de Shannon sur ses clichés. Mais aujourd’hui, il est face à face avec la réalité. Son ex-femme. Son cœur est comme  anesthésié. & Whitfield aimerait quitter son corps, se complaisant dans la peau du spectateur de sa propre histoire. Conneries. Il est à présent condamné à juste survivre. « Je te faisais souffrir. Tu dépérissais Iza. Si tu penses que c’était facile, très bien. Mais ce n’était pas le cas. » Il se fout du surnom. Ça n’a pas d’importance. Tout le monde le surnomme ainsi de toute façon. Non, ce qui l’importe, ce sont ses mots tout entiers. Il « dépérissais » ? Un sourire sombre & mauvais s’imprime sur ses lèvres, tandis qu’il secoue la tête. Les secondes s’écoulent, & emportent avec elles ses sarcasmes & répliques cinglantes. Il les regarde, aspirées par des paroles plus tendres, des paroles qu’il ne risque pas de regretter. « & aujourd’hui, d’après toi, qu’est-ce que je ressens ? » Car si avant, Izalys dépérissais, comment qualifierait-elle son état à présent ? Un long soupire s’échappe de ses lèvres. & il commande un énième whisky.

London avoue avoir obtenu un poste à Barrow. Putain, qu’est-ce qui fait plus mal ? De devoir voir sa silhouette se déplacer sous les flocons de neige sans même avoir le droit de glisser sa main dans la sienne, sans même avoir l’opportunité de lui sourire ? Ou bien, l’évidence qu’il l’aime si fort, qu’il l’aime au point de se jeter d’une falaise sans même appréhender la douleur, parce que ses putains de sentiments le rongent & prennent toute la place. « Ma présence est pire que tout pour toi ? Donc maintenant tu acceptes enfin le fait que je te blessais en restant avec toi ? Que j’ai préféré partir plutôt que te voir souffrir un peu plus par ma faute ? » Un grognement sourd résonne dans sa gorge. « Laisse tomber, tu confonds tout » Il est davantage blessé en sachant que London ne serait plus jamais sienne. Mais ça, elle peine visiblement à le comprendre. « Si j’voulais réellement te blesser je m’y serai prise autrement. J’ai avancé. J’ai surmonté cette idée. Tout n’était pas de ta faute Izalys. Ce n’était pas de ta faute. » Lorsqu’elle clame que tout n’est pas de sa faute, Izalys n’entend que le contraire. Tout est de sa faute. Tout est de sa putain de faute. Il aurait dû regarder si Shannon portait toujours sa ceinture. Il aurait dû s’en assurer. Bordel, il y a des larmes qui rêvent de s’enfuir, de quitter son corps qui renferme déjà bien trop d’émotions. Mais il n’y arrive pas. Il n’a même pas les yeux humides. Rien. Impassible. & ça le bousille, tout comme ça bousillait sa femme, à l’époque. « Quand tu comprendras que des personnes s’inquiètent pour toi. Des personnes qui t’aiment. » Izalys suit ses mouvements du regard. Elle se lève, paye les consommations & se cache dans un manteau superbe. En fait, ce manteau n’a rien d’exceptionnel. London le porte juste merveilleusement bien. Bordel. L’alcool lui flanque des drôles de pensées en tête. Il devient gaga. « Tu ne me verras pas. Même si la ville est petite, je ne me montrerai pas. Bonne soirée à toi Izalys et ton nouvel amour. » Son visage se ferme. Ses lèvres se plongent dans la saveur dégueulasse de son whisky. London s’échappe. Un pas. Deux pas. Elle n’est pas très loin encore. Alors sa voix d’homme s’élève, enrouée, déjà bouffée par la fatigue. « Alors pourquoi rester dans cette ville, si c’est pour vivre comme s’il n’y avait jamais rien eu entre nous ? » Mais, sa voix avait été trop basse. Inaudible, pour London. Il avait murmuré. « Rentre bien. » & cette fois, sa voix avait été suffisamment forte.
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