✦ Nausicäa J. Carmichael. (jeisa chiminazzo, personnage joué)Premier amour - Le cours venait de finir. Nausicäa traina quelques minutes de plus dans la salle pour que tout le monde soit parti avant de s'approcher de son professeur de littérature. Elle savait qu'il n'avait plus cours de la journée et elle aussi, ce qui rendait leur rendez-vous possible. Arrivée devant son bureau, Oswald releva la tête et lui sourit. Rougissant, la brunette lui rendit. Ce qu'il était beau son professeur. Ils avaient commencé à sortir ensemble l'année dernière. Ça c'était fait comme ça, sans que l'un des deux ne s'y attende vraiment. Ils avaient flirté pendant des semaines avant qu'Nausicäa ne prenne initiative de le coincer après l'un de ses cours et de l'embrasser. Si au début, Oswald avait été réticent parce qu'elle était encore mineure. Puis, le désir de l'interdit avait pris le dessus et cela faisait maintenant une année entière qu'ils entretenaient une relation. Seule Gemma, la meilleure amie de Nausicäa était au courant de la relation qui unissait la brune avec le beau brun. «
Je pense que je vais avoir besoin de cours particulier Monsieur. » Oswald releva la tête et regarda avec envie le décolleté plongeant que son élève lui présentait. A son contact, Nausicäa devenait une autre personne. Elle ne semblait plus avoir seize ans, mais quelques années de plus. En sa présence, elle se sentait plus femme et elle se sentait aimée. C'était bien la première fois qu'elle se sentait comme ça. Oswald avait été sa première fois dans presque tout. Elle avait déjà embrassé des garçons avant, mais Oswald avait été son premier véritable amour et sa première fois. C'était lui qui l'avait initié au plaisir de la chair et elle adorait ça. Et puis, il fallait dire que Oswald savait y faire. «
Je pense aussi que des cours particuliers ne seraient pas de trop pour votre moyenne Mademoiselle Hamilton. » Nausicäa vint s'asseoir sur le bureau juste à porter de Oswald qui se leva légèrement pour embrasser les lèvres rosies de son élève. Le baiser s'approfondit et les mains du professeur se mirent en quête des seins de la brunette qui s'écarta pour mettre fin à tout ça. «
On va nous voir. Dépêche toi de finir de noter les présents et les absents. Je t'attends dehors. » Un dernier baiser et Nausicäa sortie de la salle. Gemma l'attendait, un air réprobateur sur le visage. Même si elle avait connaissance de cette relation, la jeune femme n'approuvait absolument pas le comportement de sa meilleure amie. Elle était mineure et sortait avec un homme beaucoup plus âgé qu'elle et qui risquait de lui briser le cœur. Cependant, Nausicäa était têtue et elle n'écoutait jamais ce que Gemma lui disait à propos de son idylle avec Oswald. Pour elle, elle ne se terminerait jamais et même qu'ils se marieraient un jour. Gemma gardait la tête sur les épaules et tentait tant bien que mal de raisonner Nausicäa. Elle ouvrit alors la bouche pour parler, mais elle fut couper par Oswald qui sortait de la salle. «
Tu viens Nausicäa ? » Cette dernière hocha la tête, embrassa sa meilleure amie et parti en direction de la voiture de son professeur. Comme chaque semaine, Nausicäa disait à ses parents qu'elle allait travailler chez Gemma alors qu'en fait, elle se rendait à l'appartement de Oswald pour y être tranquille. Ils devaient faire extrêmement attention à ne pas se faire prendre parce qu'il risquait de perdre son emploi et d'aller aussi en prison puisque Nausicäa n'avait pas dix-huit ans. Cependant, c'était un risque qu'ils étaient prêts à prendre, parce qu'ils s'aimaient. Enfin, Nausicäa n'était pas sûre des sentiments du brun, mais elle était sûre des siens. Elle l'aimait plus que tout au monde et elle était prête à tout pour lui. Gemma entendrait ça, elle serait folle. Galamment, tandis que la jeune fille était plongée dans ses pensées, Oswald lui ouvrit la porte de sa voiture et ils partirent tous les deux vers l'appartement de ce dernier.
Et voilà, elle était mariée depuis un an et depuis dix mois, elle vivait avec Oscar. Gemma et Oscar avaient échangé leur place. Nausicäa était heureuse dans son « couple ». Elle ne pouvait pas vraiment qualifier leur relation de couple puisqu’ils ne s’étaient jamais dit, je t’aime, et qu’en plus, ils s’étaient mariés bourrés. D’ailleurs, le lendemain de leur mariage, Gemma avait râlé parce qu’elle n’avait pas assisté au mariage. Trop bourrée pour rester debout, la jeune femme s’était endormie sur un des bancs de l’Eglise pendant qu’Nausicäa et Oscar échangeaient leurs vœux devant Elvis Presley. Si elle n’était pas sûre de pouvoir mettre un nom sur sa relation avec le grand frère de sa meilleure amie, elle était sûre d’une chose, ses sentiments. Cela était arrivé progressivement, alors qu’elle se remettait difficilement de l’abandon de Oswald. Au début, elle ne s’était pas rendu compte que ce qu’elle ressentait pour Oscar était de l’amour. Son cœur était en train de se reconstruire petit à petit et elle n’avait pas réalisé. Mais maintenant, elle le savait, elle aimait son mari plus que tout au monde. Cependant, elle n’était pas sûre des sentiments de Oscar à son égard, alors, elle taisait les siens. Pendant qu’elle pensait à ça, Nausicäa mis un point final à son dernier roman. Elle devait l’amener chez l’éditeur dans quelques heures et il lui faudrait quelques minutes pour le sortir à l’imprimante. C’était un livre de 324 pages qui parlait d’une femme assassinée dans un métro et dont une femme flic, la seule de son commissariat avait pris en charge sous les sourires moqueurs de ses collègues machistes. Sans en avoir l’air, Nausicäa était une féministe et elle n’appréciait pas trop qu’un homme traite une femme comme si elle n’était qu’un objet sexuel ou pire, qu’elle n’était que de la merde. Ce genre de comportement l’a révolté et c’était souvent des sujets de société qu’elle abordait dans ses livres. Pendant que son manuscrit s’imprimait, Nausicäa entreprit de s’habiller chaudement. Dehors, il neigeait encore et elle ne voulait pas tomber malade. Elle s’emmitoufla dans son manteau rembourré et entreprit d’entouré son cou d’une écharpe bien chaude. Une fois que cela fut fait, elle prit son sac à main ainsi que ses clés d’appartement et attendit que toutes les pages soient sorties. Une fois qu’elle eut le manuscrit dans les mains, elle sorti de chez elle et ferma à double tour avant de descendre pour affronter le froid. Prenant son courage à deux mains, la brunette s’engagea dans la rue. Le vent frais lui gifla le visage qui devint tout rouge. Malgré ce qu’elle avait pensé, la neige avait arrêté de tomber, mais le vent persistait à mener la vie dure aux habitants de Barrow. Nausicäa marchait à une bonne allure parce qu’elle détestait être en retard à un rendez-vous. Elle trouvait cela irrespectueux et surtout elle n’avait pas été éduquée de cette manière. Alors qu’elle était bientôt arrivée, quelqu’un lui rentra dedans et elle échappa son manuscrit qui tomba à terre. Elle aurait pu le sauver, mais malheureusement pour elle, un gobelet de café tomba aussi sur ses feuilles ruinant son écrit. La colère s’empara d’Nausicäa. «
Mais vous pouvez pas faire attention ! Espèce d’imbéci… » Nausicäa releva alors la tête et rencontra ses yeux, les yeux de Oswald, celui qui lui avait brisé le cœur. «
Oswald, qu’est-ce que tu fais là ? » De suite, enle voyant, sa colère s’était un peu calmée et elle avait laissé place à la surprise et surtout l’incompréhension. Quand Oswald était parti, Nausicäa avait toujours pensé qu’il ne reviendrait jamais. Pourtant, il était là, devant ses yeux. «
Je suis revenu. » Nausicäa avait envie de crier, de s’enfuir loin, très loin de lui. Elle ramassa son manuscrit et contourna Oswald sans vouloir l’écouter. Il lui attrapa le bras et l’embrassa à pleine bouche. D’abord surprise, Nausicäa ne fit rien. Puis quand elle se rendit compte de ce qui se passait, elle lui mordit violemment la lèvre et le gifla. «
Qu’est-ce que tu crois faire Oswald ? Je t’ai pas attendu toutes ses années. Je suis mariée, je t’ai oublié… Alors maintenant fous moi la paix. » La brunette tourna les talons et entra dans le bâtiment de son éditeur. Elle se rendit de suite aux toilettes où elle craqua envoyant un message à Gemma pour lui dire qu’il était revenu.
Elle ne savait pas encore réagir face à sa mort ! Oscar avait été son mari pendant près de deux ans et jamais, ils ne s’étaient dit qu’ils s’aimaient. Nausicäa en était sûre, elle l’avait aimé de tout son être et ce même avant qu’ils ne se marient. Mais maintenant, c’était trop tard. Elle ne pouvait pas le faire revenir. Gemma entra alors dans la chambre et elle découvrit sa meilleure amie en position fœtale en train de pleurer. «
Nausicäa tu ne peux pas rester comme ça. Il faut que tu te lèves et que tu reprennes ta vie… » La jeune femme en était incapable et elle se sentait coupable que ce soit Gemma qui l’aide alors qu’Oscar était son frère avant tout. Mais elle avait raison. Elle ne pouvait décemment pas rester comme ça. Ce n’était pas ce qu’Oscar aurait voulu. Nausicäa se leva alors et regarda sa meilleure amie dans les yeux. «
Tu sais ce qui est le plus dur… C’est de se dire que lui est mort alors qu’il ne m’a jamais fait souffert alors qu’Oswald est toujours en vie alors qu’il m’a brisé. » Elle se rapprocha de son amie et la prit dans ses bras. «
Je ne sais pas si j’aurais la force de continuer sans lui. » Au moment où sa belle-sœur allait lui répondre, on sonna à l’appartement. Nausicäa se sécha rapidement les yeux et s’en alla de la chambre pour ouvrir. Elle découvrit Oswald sur le pas de sa porte. La veuve voulut fermer mais le professeur mis son pied. «
Avant que tu fermes Nausi, je veux te dire que je suis désolé pour ce qui est arrivé à ton mari. Je sais qu’être de retour ne va pas t’aider à aller mieux. Mais si mon départ t’aidera à avancer, alors je partirai. » Nausicäa rouvrit la porte et se mit alors à le frapper sur la poitrine. «
T’AS PAS LE DROIT DE M’ABANDONNER ENCORE UNE FOIS OSWALD !! » Ce dernier attrapa ses poignets et l’attira à lui pour l’enlacer et Nausicäa se mit à sangloter une nouvelle fois.