Sujet: Caleb • Be my friend cause I am small and needy. [Terminé] 17.01.14 23:21
“Caleb & Morgana„
« Be my friend cause I am small and needy. »
La sonnerie du réveil fût aussi violente que de se recevoir une enclume sur la tête. Je m'empressai de mettre fin à ce supplice pour ne pas réveiller Ethan, même si je doute qu'on puisse encore dormir après ça. Je devrai songer à acheter un nouveau réveil moins agressif. En même temps si je n'avais pas toujours de pannes d'oreiller je ne serais pas obligée d'être réveillé par un marteau piqueur.Bon passons. Je me levais de mon lit la tête dans le plâtre comme d'habitude. Je filai à la douche. Je me forçai à ne pas trop utiliser d'eau chaude pour me sortir de mon état comateux. Je me séchais les cheveux et me fît une beauté rapide devant le miroir. Je n'allais pas à un défilé mais j'aimais être un minimum soigné. Un peu de rouge à lèvres et l'affaire était réglée. Je descendis pour avaler quelque chose, pas question de refaire le coup de la crise d'hypoglycémie. Tandis que je buvais mon thé, perdue dans mes pensées, celles ci se dirigèrent vers une tête blonde que j'avais rencontré il y a peu. Zut j'avais oublié ! Caleb ! Je devais lui montrer quelques unes de mes photographies à sa demande. Je remontai dans la chambre, tentant de faire le moins de bruit possible.Je fouillai dans mes tiroirs avec prudences avant de tomber sur mon album. Je le saisis d'une main et refermai le tiroir de l'autre. Je sortis sur la pointe des pieds avant de redescendre glissai l'album dans mon sac. Pour une fois, on ne pourra pas me reprocher d'être tête en l'air. Lorsque ma tasse afficha un fond vite je jetai un œil à ma montre et me dirigeai vers la porte d'entrée. Je saisis mon manteau et mon écharpe au vol et sortis. Je fermai la porte derrière moi, Ethan avait un double des clés maintenant de toutes manières. Le trajet vers l'université se fit sans encombre, il n'y avait pas tant de monde que ça sur les routes à cette heure là. Et puis ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup d'habitants à Barrow. Arrivée sur le parking de la fac je m'empressai de trouver une place. J'avais déjà aperçu Caleb qui m'attendais un peu plus loin. Je le rejoins en quelques minutes et le saluai. « Salut toi ! Tu vas bien ? » Je lui tendis mon album avant d'oublier, ce serait bête de l'avoir amené pour rien. « Au fait ! Je t'ai amené ça ! Je n'ai pas oublié ! » Je lui souris. Caleb était nouveau ici. Il venait tout juste de débarquer à Barrow et il ne connaissait personne. Il s'était retrouvé dans ma classe alors je m'étais senti obligé d'aider cette petite tête blonde à s'intégrer. Et puis il était fan de photographie tout comme moi, au moins on aurait toujours un sujet de conversation. J'emboîtai le pas à Caleb pour me diriger vers la salle de classe. Les cours allaient commencer. « Crois moi il ne vaut mieux pas être en retard avec lui. » Ça c'était bien vrai. Ce professeur était une vraie ordure, je ne l'appréciais pas du tout, que ce soit pour les sujets qu'il choisissait, sa façon d'enseigner ou encore celle de parler aux élèves. Mais en m'asseyant sur ma chaise je ne m'attendais pas à ça. Sur le tableau, écrit à la craie blanche, « sujet d'aujourd'hui : le terrorisme et l'attentat à Barrow ». Mon cœur se serra. Ne me dîtes pas que c'était le sujet du cours. J'obligeai mes yeux à relire et relire encore les mots mais ma vue ne me trompait pas. Ce professeur était-il sérieux ? Soudain je sentis plusieurs regards se poser sur moi et des voix chuchoter à mon égard. Évidemment tout le monde était au courant pour Isaac. Je baissai la tête, tentant de ne rien laisser paraître. Je détestai cette situation, je me sentais coincée dans un cercle sans issues. Je lançai un regard de sos à Caleb avant de tourner la tête vers la fenêtre, essayant de ne pas écouter le cours. Mais évidemment le professeur ne l'entendez pas de cette oreille. « Mademoiselle Whittemore ! Le sujet de mon cour est-il trop ennuyant pour que vous n'écoutiez pas. » Son ton m'agaçait plus qu'autre chose. J'avais envie de lui crier que oui son sujet était carrément pourrie. Comment pouvait-on parler d'un sujet comme ça, maintenant. Tout le monde avait été boulversé par l'attentat, pourquoi remuer le couteau dans la plaie. Pour la première fois de ma vie je répondis. « Laissez moi tranquille. » Je n'aurais pas du... « Pardon ? Vous sentez vous supérieur à un point que de pauvres créatures comme moi et vos camarades vous sont insupportables ? » Je ne répondis pas, sentant très bien que mes nerfs commençaient à lâcher peu à peu. Si ça continuer je ne tiendrais plus. Il venait de de dévorer ma bonne humeur sans laisser aucune miettes.
Sujet: Re: Caleb • Be my friend cause I am small and needy. [Terminé] 19.01.14 19:58
Morgana Whittemore & Caleb Young.
BE MY FRIEND BECAUSE I'M SMALL AND NEEDY.
Mon réveil sonna à 6h. C'était une sonnerie « zen », de laquelle on entendait le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles. C'est bien les sonneries zen, le truc c'est que c'est tellement zen que ça ne me réveille pas. Au lieu de ça je me rendors. Résultat : j'ai ouvert définitivement les yeux une heure plus tard. J'allais devoir sauter le petit-déjeuner, et prendre une douche en vitesse, comme depuis tous les jours où je suis ici.
Ce soir c'est promis, je change ma sonnerie de réveil. Il faut dire aussi que le froid n'aidait pas. Tout ce dont j'avais envie en me réveillant, c'était d'un bon bol de chocolat chaud et de me blottir sous ma couette. Et toute la journée, je ne pensais qu'à mon studio chauffé, qu'à mon canapé et aux litres de boissons chaudes que je pourrais avaler.
7h15. C'est d'un bond que je sortais du lit, prenant enfin conscience que j'étais largement en retard et que je risquais de rater le début des cours. On m'avait déjà permis de m'inscrire en cours d'année à l'université, je n'allais pas abuser de leur gentillesse. Moi qui pensais faire des économies en allant à l'université à pied, j'allais devoir prendre la voiture.
Comme si ça ne suffisait pas, les clés de ma voiture s'étaient cachées.
Après un quart d'heure d'intenses recherches, à retourner le canapé, à fouiller toutes les poches de tous mes vêtements, après avoir renversé tous mes tiroirs et regardé sous tous les meubles, je me suis rendu compte que ces clés étaient depuis tout ce temps dans le creux de ma main, bien cachées.
Une fois toutes mes affaires rassemblées, je sautais dans la voiture et démarrai en trombe. Je me calmais vite lorsque la voiture commença à glisser sur les épaisses plaques de verglas. C'est dans ces moments-là que je regrette d'être allé en Alaska, et pas en Australie ou en Floride.
Arrivé sur le parking de l'université, je fis une dernière inspection de la voiture. La semaine de mon arrivée, j'avais laissé une misérable bouteille de Coca dedans pendant que je faisais les courses. A mon retour, la bouteille avait explosé dans la voiture, et j'ai dû passer une heure dans le froid à tout nettoyer.
Lorsque tout fut en ordre, j'attendais devant l'entrée de la fac où Morgana devait me rejoindre. Depuis mon arrivée à Barrow, c'était la seule que je connaissais, et qui voulait bien me connaître. Elle aussi, elle est passionnée de photographie.
« Salut, toi ! Tu vas bien ? » Je n'avais même pas le temps de lui répondre qu'elle enchaînait déjà : « Au fait ! Je t'ai amené ça ! Je n'ai pas oublié ! » En effet, elle devait m'apporter quelques unes de ses photos. Je ne m'attendais pas à un album complet ! « Merci. Demain, c'est à mon tour de t'apporter mon travail ! »
Il y eut un silence. La sonnerie du début des cours allait bientôt sonner, et je me félicitais intérieurement de n'avoir pas été trop en avance. J'aurais dû non seulement attendre dans ma voiture que Morgana arrive, mais j'aurais en plus dû faire la conversation, et ce n'était pas vraiment mon domaine de prédilection, contrairement à elle.
« Crois-moi, il ne vaut mieux pas être en retard avec lui. »
Je voulais bien la croire. De toute ma scolarité, je n'ai jamais connu un seul professeur qui tolérait les petits retards, alors de savoir que celui-ci non plus, ça ne m'étonnait étrangement pas.
Je rentrai dans la salle de classe et me dirigeai vers le fond, où je pourrais tranquillement gribouiller si le cours ne me plaisait pas, comme à mon habitude. Ce n'est qu'assis que je regardais sur quelle sorte de spécimen est notre professeur. Et mon regard se tourna vers les mots marqués à la craie blanche qui attiraient mon attention. Le terrorisme et l'attentat à Barrow.
Quelques rangs devant moi, une tête se tournait dans ma direction. Je reconnus immédiatement Morgana, l'air inhabituellement en détresse. C'est alors que je fis le rapprochement. Elle était présente, le jour de cet attentat, et même si je m'étais assuré ce jour-là qu'elle allait bien, elle ne m'avait pas exactement tout dit sur les événements.
Une grosse voix me sortit de mes pensées. « Mademoiselle Whittemore ! Le sujet de mon cours est-il trop ennuyant pour que vous n'écoutiez pas? »
Cette fois-ci, c'était le regard tourné vers la fenêtre qu'elle cherchait de l'aide.
« Laissez-moi tranquille. » « Pardon ? Vous sentez-vous supérieure à un point que de pauvres créatures comme moi et vos camarades vous sont insupportables ? »
J'en avais eu des profs, dans ma vie. J'ai eu celui qui nous donnait des montagnes de devoirs pour le lendemain, celui qui se défoulait toujours sur le même élève, celui qui sanctionnait pour un petit rien, mais je n'ai jamais eu ce genre de prof.
Je regardais ce match de tennis qui se jouait devant moi, le regards des autres élèves allant du prof à Morgana, et de Morgana au prof. Je crois que cette heure-ci, il n'y aura pas de gribouillis sur mes feuilles de cours.
Sujet: Re: Caleb • Be my friend cause I am small and needy. [Terminé] 26.01.14 12:59
“Caleb & Morgana„
« Be my friend cause I am small and needy. »
Mes doigts commençaient à trembler petit à petit. Je tentais pourtant de me calmer mais ma tension montait de minutes en minutes. Je remarquai Caleb en train de m'observer, passant ses yeux sur moi, puis sur le prof, tour à tour. Je me sentais prise au piège. Ce cours virait au cauchemar. Je n'avais pas parlé à Caleb de la mort d'Isaac. Ça faisait peu de temps que l'on se fréquentait et je ne le connaissait pas encore beaucoup. Et puis ce n'est pas un sujet plaisant à aborder du genre « Hey ! Au fait je t'ai pas dit mon frère est mort l'autre jour ! » ...Malgré tout Caleb était quelqu'un de très gentil, avec moi du moins, plus tôt ce matin il m'avait promis de m'apporter ses exploits de photographe. J'avais hâte de voir ça. J'étais sûr que le jeune homme possédait un don pour la photographie, il n'aurait jamais été accepté en cours d'année si tel n'était pas le cas. Je tentais de penser au genre de photo que Caleb pouvait prendre pour fuir l'ambiance du cours. Mais mon esprit n'était pas décidé à voyager mais bien à rester sur la terre ferme. Tant pis, je supporterai les sarcasmes du professeur et son cours pourri sur l'attentat. Mes oreilles crisseraient mais après tout avais-je le choix ?
J'esquissai un petit sourire à l'intention de Caleb, comme pour obtenir un soutien moral à distance. Cependant, je ne m'attendais pas à ce que le professeur surenchérisse. « Ah tiens ! Vous vous êtes déridez mademoiselle ? » Et là c'était la phrase de trop, j'en avais ras le bol de ce prof, je ne pouvais supporter une phrase de plus. Sans me contrôler je lui lançai sèchement : «Le fait que votre vie n'ait pas de sens et que vous êtes frustré ne veut pas dire qu'il faut vous acharnez sur les élèves ! Vous savez quoi ? Prenez des vacances ! Ça fera du bien à tout le monde ! » Mon visage avait pris des traits durs et fermes mais plus pour longtemps. Je pensais qu'il me renverrait du cours, qu'il me mettrait une ou deux heures de colle, ou éventuellement qu'il m'enverrait droit chez le directeur. Mais sa cruauté dépassait tout cela apparemment. « Oh très bien ! Dois-je écrire à votre cher frère à propos de votre comportement ? Ah non, on ne peut plus c'est vrai ! Quel dommage cet attentat ! » Je failli m'étouffer avec ma salive en déglutissant douloureusement. Les mots ne sortaient plus de ma bouche, rien que le silence. On 'aurait pu me faire plus de mal. Je n'osai jeter un œil à Caleb de peur de voir la pitié ou autre sentiment de compassion sur son visage. J'aurais préféré éviter le sujet avec lui, ceci dit j'aurais préféré éviter cette humiliation en public également. Mes nuits blanches accumulées plus le choc émotionnel me firent tournaient la tête. Les larmes me montaient déjà aux yeux, moi qui détestait toujours autant le fait de pleurer ou d'étaler mon malheur en public. Je ne pouvais le contrôler, une fois de plus, on avait frappé là où ça faisait mal. Je crus entendre quelques élèves en colère réprimander le prof pour ses paroles. Peut être Caleb ? J’aperçus des regards se tournaient vers moi, de l'insignifiance, de la tristesse, de la pitié, de la compassion, même des moqueries... Tout ce que je détestais au plus haut point. Je ne pouvais plus rester dans cette pièce, je sentais que j'allais fondre en larmes et m'écrouler. Ce fût presque le cas. Je tentai de me lever en m'appuyant sur mon bureau, les yeux rivés sur le sol pour ne croiser aucun regard. Je n'entendais même pas les chuchotements des élèves à mon sujet. Une fois debout mes jambes faillirent me lâcher et je me retins sur ma chaise, la faisant grincer contre le sol. Je ne m'évanouirais pas devant ces bécasses et ce prof vicieux, je ne leur ferais pas ce plaisir. Je rassemblai la dignité qu'il me restait et sortis de la salle de cours lentement, la tête haute, rivée sur la porte. J'ouvris la porte d'une main ferme et la claquai le plus violemment possible derrière moi, afin de faire passer mon message au prof. Je vous emmerde monsieur. Une fois calmée, je n'hésiterais pas à rapporter au directeur les dires de ce cher professeur, et j'espère ne plus l'avoir dans mes cours. De toutes manières cette option n'était plus envisageable depuis aujourd'hui. Je scrutai le couloir et les alentours. Il n'y avait personne , aucun bruit, seulement l'écho lointain des voix apprenant leur savoir, de part et d'autre des couloirs. Je fus tenté de partir, de rentrer chez moi, auprès d'Ethan. Mais je n'en avais pas la force, je venais de vivre une heure horrible au cours de laquelle j'avais dépensé toute mon énergie.Je me laissai glisser le long des casiers et évacuai toute la pression. Il me fallait une épaule sur laquelle me reposer. J'étais fatiguée de tout ce chagrin, c'était trop lourd pour moi, trop de pertes successives qui me laissait seule. Il n'y avait plus personne pour partager, supporter avec moi. Ethan n'était pas là, Joseph avait changé... Soudain un bruit attira mon attention. Je ne savais pas de quoi ou de qui il pouvait s'agir et je ne voulais pas le savoir. Je ne voulais simplement pas que l'on me voit comme ça ou que l'on me reconnaisse. « Ah c'est elle, c'est Morgana, elle ne fait que pleurer depuis la mort de son frère, c'est vraiment triste. » Je m'en passerai cette fois-ci. Je plaquais mes genoux contre ma poitrine et enfouis ma tête dedans, les poings devant mes yeux. Mais une voix familière me fît soudain lever la tête. "Caleb ?"
Sujet: Re: Caleb • Be my friend cause I am small and needy. [Terminé] 28.01.14 23:55
Morgana Whittemore & Caleb Young.
BE MY FRIEND CAUSE I'M SMALL AND NEEDY.
Morgana était parcourue d'un frisson.. à moins que ce soit des tremblements. La tournure qu'avait pris ce cours était vraiment étrange. Qu'est-ce qui ne clochait pas ? Était-ce comme ça tous les jours ? Morgana n'est pourtant pas le genre de fille à mettre le bordel en cours. Elle serait plutôt le genre de fille studieuse, prête à faire des nuits blanches pour réussir ses examens.
Tout dans son comportement s'était comme métamorphosé. Elle qui a toujours le sourire aux lèvres, c'était comme si le prof avait trouvé une faille. Une faille que j'étais visiblement le seul à ignorer.
Je regardais autour de moi, je lisais sur les visages de mes camarades. Tout ce que je voyais, c'était de la compassion, des têtes baissées et quelques « la pauvre ! » chuchotés dans toute la classe. Seul le sourire sadique sur le visage du prof se démarquait de toutes ces moues de pitié autour de moi.
J'ignorais peut-être la situation, je sais qu'il y a quelque chose qui m'échappe, mais je sais aussi que Morgana n'essaie pas de divertir ses camarades. Il y a quelque chose de plus grave. Tellement grave que personne n'a eu l'idée de m'en parler.
« Oh très bien ! Dois-je écrire à votre cher frère à propos de votre comportement ? Ah non, on ne peut plus, c'est vrai ! Quel dommage, cet attentat ! »
Ce n'est qu'à ce moment-là que je compris la situation. Depuis la découverte du sujet du jour, Morgana s'était tendue, plus que les autres élèves, eux aussi sûrement un peu bouleversés par les récents événements à Barrow. Lorsque le soir de l'attentat j'avais appelé Morgana, nous n'avions pas eu l'occasion de bavarder plus que ça, les secours avaient besoin d'aide. J'avais pris des nouvelles de Morgana, mais je ne lui ai pas demandé si les autres allaient bien.
De plus, l'évocation du frère de Morgana avait eu pour effet de scandaliser toute la classe. Il n'en suffisait pas plus pour que tout parte en vrille. A partir de là, les uns se levaient pour protester « vous n'avez pas le droit de dire ça! », et les autres attendaient calmement que l'agitation cesse, que le cours reprenne, sans se soucier de l'état moral de qui que ce soit.
Morgana se leva. Lentement, la tête baissée, tremblante, elle prit la direction de la sortie. Qu'est-ce que je devais faire ? La suivre ? Rester là ? Je me levai d'un bond et suivi Morgana. La voix grave et méprisante du prof se fit entendre au moment où j'appuyais sur la poignée.
« Jeune homme. Caleb Young, c'est ça ? Mon cours ne vous intéresse donc pas, à vous non plus ? Retournez donc à votre place et laissez les impertinentes comme votre camarades rater leurs études. »
Des dizaines de réparties cinglantes me venaient en tête. Mais s'il y avait au moins une chose que j'avais appris dans son cours, c'est qu'il était inutile de perdre son temps avec un professeur pareil. Je me contentais de lui adresser un regard noir, ouvrit la porte et la claqua derrière moi.
J'avais perdu Morgana de vue. Ça ne faisait que quelques jours que j'avais intégré cette faculté, et les couloirs restaient encore pour moi une sorte de labyrinthe. Je me dirigeais en direction de mon casier, le seul endroit que je savais retrouver jusqu'à présent, afin de mettre la main sur le plan de l'établissement.
C'est là que je la vit. Morgana. Je me dirigeais vers elle. Son état ne s'était pas amélioré depuis qu'elle était sortie de la salle infernale, et je pouvais la comprendre. Je n'arrivais cependant toujours pas à comprendre pourquoi elle ne m'en avait pas parlé plus tôt. Ce n'était pourtant pas les occasions qui manquaient.
Mais ce n'était pas le moment de lui reprocher quoi que ce soit. Je m'assis à côté d'elle. Elle releva la tête.
« Caleb ? » « Tu sais, t'es pas obligée de tout garder pour toi, si t'as besoin de parler, je suis là. »
C'était tout ce que je pouvais lui offrir pour l'instant : un peu de soutien moral, une épaule sur laquelle se reposer.
Sujet: Re: Caleb • Be my friend cause I am small and needy. [Terminé] 05.02.14 13:14
“Caleb & Morgana„
« Be my friend cause I am small and needy. »
Je sentis le contact de Caleb contre mes jambes. Il venait de s'asseoir à côté de moi. Je relevai la tête, sans pour autant le regarder droit dans les yeux, je ne devais pas être présentable. Je baissai les yeux. « Tu sais, t'es pas obligée de tout garder pour toi, si t'as besoin de parler, je suis là. »
Je tentai de rester fière, ravalant et ravalant la boule qui se créait dans ma gorge. « Pourquoi tu m'as suivis ? Tu aurais dû rester en cours, tu risques d'avoir des problèmes. Moi au point où j'en suis, mais toi tu es nouveau... Je me sentirais responsable. » Je reposai ma tête sur mes genoux, nichée dans mes bras. Je voulais à tout prix éviter de montrer à Caleb les larmes qui avaient coulé à flots sur mon visage. Je me battais intérieurement pour ne pas pleurer à nouveau, pas devant lui. Je savais qu'il était là pour moi, pour que je parle à quelqu'un, pour me soutenir. Je ne voulais pas, mais malgré moi je sentais que j'allais craquer. J'étais faible en ce moment même. Finalement je ne pus empêcher les larmes de reprendre et éclater à nouveau en sanglots. « Ne reste pas, je ne veux pas que tu me vois comme ça. » D'ailleurs, je voulais que personne ne me voit un jour comme ça. Les seules personnes qui m'avaient réellement vu pleurer étaient Joe, Isaac et Ethan... Il y avait aussi Elsa mais j'avais été prise par surprise. Et voilà que ça recommençait. Je ne blâmais pas le blondinet, c'était gentil de sa part, seulement je me sentais mal. J'aurais préféré que notre première vraie discussion avec Caleb se passe autrement, dans un endroit plus agréable et avec les yeux secs. Mais le jeune homme n'avait pas l'air décidé à partir. Devant tant d'insistance je m'inclinais. Je nichai ma tête contre l'épaule de Caleb et me laissai aller, humidifiant ses vêtements de mes larmes. « Il me manque... » J'étouffai mes pleurs. Je savais que Caleb ne comprenait pas de qui je parlais. Mais il était vrai que j'avais besoin de parler. J'échappai un soupir et relevai la tête. J'essuyai mes larmes de mes manches. « Lorsque tu m'as appelé, le jour de l'attentat, je ne t'ai pas tout dit. Isaac, mon frère, était là lui aussi et...et il... enfin il y a eu l'explosion et... » Je ne pus terminer ma phrase et mes larmes me reprirent de plus belle. Je n'arrivais toujours pas vraiment à l'admettre. Je ne reverrais plus jamais Isaac, je ne reverrais plus son visage bougonnant quand je l'appelles Zacou, je n'entendrais plus ses moqueries quand je descends l'escalier à pas d'éléphants, il ne me dira plus « à ce soir » sur le pas de la porte le matin, il ne me préparera plus de bons petits plats, il ne sera plus là pour moi, pour sécher mes larmes.Ces pensées me fendait le cœur si profondément que la blessure serait longue à panser. « J'essaye d'être forte je t'assure, pour lui, pour moi. J'essaye de continuer d'avancer, mais c'est tellement dur. Je n'ai plus personne, plus de famille, il était tout ce qui me restait. Et puis Joe est parti sans dire un mot et j'ai eu encore plus mal. Maintenant il est revenu mais c'est si différent...Heureusement j'ai Ethan, il est tout ce qui me reste à présent. Il m'a vraiment aidé, seulement je ne veux plus craquer devant lui, je sais que lui aussi a souffert du départ de Joe et je ne veux pas être un poids en plus... » J'aimais Ethan, du plus profond de mon cœur. Il était le nouvel homme de ma vie et avait été d'un énorme soutien. Mais je ne voulais plus montrer mon chagrin devant lui.Il avait aussi perdu un frère il y a longtemps, je n'avais pas le droit d'être égoïste. Au moins je pouvais me libérer devant Caleb, je n'avais pas eu le choix, mais ça faisait toujours du bien de se confier. Caleb était un vrai ami. « J'espère que je ne t'ai pas embêter, merci de m'avoir écouté... » J'esquissai un très faible sourire posant ma main sur son épaule. « Oh et pardon pour ça. » Je pointai son épaule mouillée. J'aurais voulu me lever mais je sentais bien que mes pieds ne me porteraient pas. Il fallait que je songe à avaler quelque chose sinon j'allais m'évanouir bêtement dans le couloir. Mais pour l'instant je laissai cours à la discussion.
Sujet: Re: Caleb • Be my friend cause I am small and needy. [Terminé] 09.02.14 14:59
Morgana Whittemore & Caleb Young.
BE MY FRIEND CAUSE I'M SMALL AND NEEDY.
Mais zut, c'est quoi leur problème, aux filles, de toujours vouloir se plier en quatre dans un coin pour pleurer ? Je n'en vois pas le but. Si c'est pour éviter que le mascara ne coule, c'est stupide, elles en ont toujours dans leur sac au cas où, il leur suffirait juste d'un passage aux toilettes pour arranger leurs paupières noircies et leurs yeux démaquillés. Quand on va mal, on le fait savoir, c'est tout.
« Pourquoi tu m'as suivie ? Tu aurais dû rester en cours, tu risques d'avoir des problèmes. Moi au point où j'en suis, mais toi tu es nouveau... Je me sentirais responsable. »
Là, elle marque un point. J'ai réussi à entrer dans cette fac, et il fallait qu'en quelques jours, je claque la porte au nez d'un professeur. Ça risquait de très mal passer à l'administration, ça. Maintenant c'est trop tard, je ne vais certainement pas retourner dans le cours de l'affreux. Ils peuvent me virer s'ils veulent, mais ils devraient aussi voir ce qui cloche avec leur personnel.
« Ne reste pas, je ne veux pas que tu me vois comme ça. »
Alors là, c'était la meilleure. J'enfreins le règlement juste pour voir comment elle va, et voilà qu'elle ne veut pas de moi, juste parce qu'elle n'a pas envie que je la vois comme ça. Ben voyons.
« Je ne partirais pas avant que tu m'ais parlé. »
Résigné, je restais là où j'étais. De toutes façons, je ne comptais pas bouger d'un pouce. Elle va devoir tout me dire, sinon je ne la lâcherai pas.
C'est à ce moment-là qu'elle cala sa tête contre mon épaule. Mais alors là, question contradiction, je crois qu'on a atteint des sommets. Il n'y a même pas deux minutes, elle voulait que je parte, et maintenant elle s'accrochait à moi comme une noyée s'accrocherait à sa bouée. J'ai dû rater un épisode, ou alors cette fille était vraiment dérangée. Mais je n'allais pas m'en plaindre. Mais je n'allais pas m'en plaindre. C'était notre premier vrai contact, si on exclu le serrage de main le matin.
« Lorsque tu m'as appelée le jour de l'attentat, je ne t'ai pas tout dit. Isaac, mon frère, était là lui aussi et... et il... enfin il y a eu l'explosion et... »
… Et merde. J'espérais m'être trompé tout à l'heure, mais non. Et l'autre malade qui était au courant de tout. Ce qu'il a fait, c'est dégueulasse. Demain, j'irais voir l'administration et je leur ferais part de ce qu'il s'est passé ce matin. Ils ne peuvent pas laisser des gens comme ça avoir de l'autorité sur nous.
« J'essaye d'être forte, je t'assure, pour lui, pour moi. J'essaye de continuer d'avancer, mais c'est tellement dur. Je n'ai plus personne, plus de famille, il est tout ce qu'il me restait. Et puis Joe est parti sans dire un mot et j'ai eu encore plus mal. Maintenant il est revenu mais c'est si différent... Heureusement, j'ai Ethan, il est tout ce qu'il me reste à présent. Il m'a vraiment aidé, seulement je ne veux plus craquer devant lui, je sais que lui aussi a souffert du départ de Joe et je ne veux pas être un poids en plus... »
« Oui mais Ethan n'est pas là. OK, c'est ton petit-ami, mais en attendant, il n'est pas là pour sécher tes larmes. Moi, oui. »
Ah oui, Ethan. Parlons en, d'Ethan. Si je comprend bien, elle n'a jamais pleuré devant lui. Ben tiens, quelle belle relation pleine de confiance. Entre ces deux-là, de toutes façons, ça ne durera pas. J'ai peut-être été un peu dur sur ce coup-là, mais il fallait que ça sorte.
Elle continuait de parler, mais je ne l'écoutais que d'une oreille. Ethan par-ci, Ethan par-là, depuis notre rencontre, il n'y en avait que pour lui. Morgana releva la tête, elle attendait peut-être une réponse de ma part, je n'en sais trop rien. Je n'étais finalement peut-être pas l'ami qu'elle espérait avoir. J'en ai marre, des relations amicales. Depuis le collège, je n'ai toujours eu droit qu'à de l'amitié de la part des filles, j'ai dû laisser les relations sérieuses aux autres. Si je suis venu à Barrow, c'était pour changer, pour recommencer à zéro. Et si je me comporte toujours en gentil petit garçon, mes relations n'évolueront pas. Sans réfléchir, je prenais la tête de Morgana entre mes mains et, comme dans les films, lentement, je m'apprêtais à l'embrasser. Tant pis pour Ethan. Il fallait que Morgana sache qu'elle avait une alternative.
Sujet: Re: Caleb • Be my friend cause I am small and needy. [Terminé] 13.02.14 22:12
“Caleb & Morgana„
« Be my friend cause I am small and needy. »
Caleb ne me disait rien et je devais avouer que la situation devenait vraiment gênante. Peut-être étais-je en train de vraiment vraiment l'ennuyer. Mon Dieu tais toi Morgana. Il n'avait peut-être pas envie d'écouter mes problèmes après tout, mais pourtant c'était bien lui qui m'avait dit que je pouvais lui en parler. J'étais vraiment perdue. Que faire, parler , ne pas parler. Ma tête commençai à s'embrouiller, comme si faire un début de crise d'hypoglycémie ne suffisait pas. Mais si Caleb ne disait rien, il me semblait concerné. Il en doit pas être du genre à exprimer ses émotions, c'était donc très difficile de le cerner. Peut-être y parviendrais-je avec le temps. Je n'avais pas passer tant de temps que ça avec Caleb. Il n'était pas à depuis longtemps après tout, mais je crois qu'il m'appréciait. Du moins je l’espérais, je ne voulais pas d'ennemi, il valait mieux être appréciée que détestée. Caleb était décidé à rester tant que je ne lui aurais pas parlé, maintenant c'était chose faite. A l'évocation d'Ethan , le blond semblait perdre patience. Je ne compris pas. Soudain il rétorqua assez vivement. « Oui mais Ethan n'est pas là. OK, c'est ton petit-ami, mais en attendant, il n'est pas là pour sécher tes larmes. Moi, oui. » Est-ce que j'avais dit quelque chose de mal pour qu'il prenne ce ton ? Il ne connaissait pas Ethan, pourquoi disait-il ça ? Ethan n'était pas là... Oui peut-être, mais il avait des choses à faire lui aussi.Et puis je ne voulais pas trop l'ennuyer, et c'était faux, il séchait mes larmes. Je repensai à notre première fois et souris. Ceci dit c'était vrai que dans l'immédiat ce n'était pas Ethan qui était mon épaule pour pleurer mais Caleb. Mais ça ne voulait pas dire que.... Je soupirai longuement. La tête blonde avait réussi à assombrir mon esprit.Penser que j'étais un fardeau pour mon Thanou n'était pas le meilleur remède pour aller mieux. Il falalit que je réplique, je n'allas pas laisser Caleb critiquer mon couple. Il était solide... Bien sûr qu'il l'était !... « Je t'interdis de dire ça Caleb ! Enfin je veux dire, oui il n'est pas là tout de suite mais... Je l'aime et il sera toujours là pour moi. » Je relevai la tête. « Enfin, je te remercie d'avoir été là aujourd'hui. Ça m'a fait du bien de parler un peu.Et c'était gentil de me suivre jusqu'ici. » J'attendais qu'il me réponde, qu'il dise quelque chose, je ne savais pas quoi mais... L'ambiance était plutôt étrange et je n'aimais pas trop ça. Mais il ne dit rien. Sans que j'ai le temps de comprendre Caleb prit mon visage entre ses mains et l'approchai du sien. Je me sentais bredouille. Mais que ?... Sans le laisser aller plus loin j'avalai ma salive de travers et faillit m'étouffer. Je plaqua ma main contre ma poitrine en toussant. Il fallait que je m'en aille loin de lui pour comprendre ce qu'il venait de se passer. Je décidai de jouer la carte de la légèreté. Je me mis à rire, relevant la tête vers Caleb. « Pardon ! J'ai cru que tu allais m'embrasser ! » Je continuai de rire. « Hum je dois vraiment aller me chercher quelque chose à manger sinon je vais m'évanouir ! Je reviens, re...reste là hein! » Je lui souris, tentant d'être le plus naturel possible. Je me levai difficilement mais avec volonté. Je marchai le long du couloir sans me retourner laissant Caleb. Je devais vraiment manger, ce n'était pas qu'un prétexte après tout. Mais je devais avouer que Caleb m'avait boulversé. Est-ce qu'il comptait vraiment m'embrasser là comme ça ? Alors que je venais de pleurer, de parler de mon petit ami ? Mais à quoi il pensait ? Non je devais faire erreur, n'importe quoi Morgana, arrête un peu de te faire des films. Pourquoi aurait-il voulu m'embrasser. Peut-être avais-je juste quelque chose sur le visage ou je ne sais pas. Je préférais m'en convaincre. Je n'osai même pas imaginer tromper Ethan, ni imaginer sa réaction. Une fois arrivée devant le distributeur j'optai pour une barre de céréales, voilà qui me redonnera des forces. Je cognai ma tête contre la machine, perturbée. Je ne ressentais absolument rien pour Caleb, je le savais, seulement je ne comprenais toujours pas pourquoi il avait fait ça. « Allez Morgana arrête de penser à ça, tu te fais des idées ! Embrasser ! Pff mais non ! » Soudain je me rendis compte que j'étais en train de parler à moi même à voix haute devant un distributeur. Bonjour l'image de fou. Heureusement que j'étais seule. Puis de toutes façons, Caleb ne ressentait rien pour moi, il ne m'avait pas montré le contraire, on s'entendait bien voilà tout. Oui voilà tout. Rassurée je longeais le couloir, pour aller à la rencontre du blondinet que j'avais laissé. « Me revoilà ! Désolée si j'ai mis du temps, la machine était...bloquée ! » Je souris. « Tu veux qu'on... » Je fus interrompu par la sonnerie bruyante de fin des cours. Je bouchai mes oreilles avant que mes tympans ne se percent. Bon il était temps de partir. « Tu me raccompagnes ? » Tous mes doutes mis de côtés et ma paranoïa effacée j’attrapai le bras du jeune homme et rentrai chez moi.