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Et encore une journée comme les autres. Il pleuvait dehors, depuis le lever du jour. Mohini était d'une humeur fracassante, et le temps n'arrangeait vraiment pas. Se renfrogner dans son malheur n'est pas une solution, mais parfois, on ne peux pas faire autrement. La jeune femme avait subi beaucoup trop d'événements désagréables ces temps-ci, et elle n'avait aucune envie de s'en sortir. Il y avait toujours cette once d'espoir, d'attendre que tout aille mieux, et c'est pourquoi Mohini s'accrochait à la vie. Elle était complètement dans son monde depuis.. le drame. La tristesse l'envahissait au fil des jours, et elle acceptait peu l'aide des autres. Travaillant avec Arès, la jeune femme n'avait pas réellement le choix de le côtoyer ou non, acceptant malgré elle son aide. Généralement, elle s'arrangeait pour être seule dans une pièce et l'éviter au maximum – ce n'était pas toujours simple. Aujourd'hui, le propriétaire de la maison où elle travaillait lui avait demandé de donner un petit coup de neuf au grenier. Sans broncher, Mohini était allé chercher tout ce dont elle avait besoin dans la buanderie en dessous de l'escalier. Elle était étrangement fatiguée et peu motivée par cette tache mais elle y était contrainte après tout. Arrivée dans le grenier, la jeune femme s'installa sur un vieux lit poussiéreux, reposant sa jambe, dans ses pensées. Tout se bousculait depuis quelques mois, et elle avait énormément de mal à mettre de l'ordre dans tout cela. En vérité, Arès était la seule personne qu'elle fréquentait depuis cet horrible attentat. Elle ne donnait plus de signe de vie à quiconque, essayant en vain de se reconstruire. Il fallait avouer qu'il l'aidait, même si un certain malaise était toujours présent entre eux. Mohini essayait de mettre sa colère de côté, voyant bien qu'il essayait tant bien que mal de l'aider, tout simplement. « Ah t'es là. » murmura-t-elle après avoir entendu la voix d'Arès. Pourquoi était-il là en fait ? Monsieur Gordon avait encore dû essayer de les rabibocher, comme d'habitude. Ça exaspérait Mohini, mais elle n'avait pas son mot à dire pour le coup. « T'es de corvée au grenier aussi ? » Sa voix était faible, affublée de douleur, mais elle essayait de paraître moins attristée que ce qu'elle était.