Sujet: Devinez, devinez, devinez qui je suis, derrièr' mon loup | HARPER&ARES 09.02.14 1:04
Quelle connerie ce bal masqué ! Franchement, si cela n’avait tenu qu’à lui, il aurait simplement passé sa soirée devant un film à manger du popcorn et à ne se soucier de rien d’autre que de rire aux répliques. Seulement, Mohini avait laissé échapper qu’elle allait au bal et donc Arès s’était mis en tête d’y aller également et de l’inviter à danser. En temps normal, il aurait été très facile de la reconnaitre dans la foule puisqu’elle était l’une des rares personnes à boiter. Mais avec l’attentat la retrouver dans toutes ces robes et ses visages cachés allait être une tâche plus ardue. Il aimait ça d’ailleurs. C’était un challenge de plus pour lui et il y arriverait. Le jeune homme s’était pris la tête toute la semaine précédant l’évènement, si bien qu’il s’était fait tombé le marteau sur le genou. Il allait bien, mais son genou était bleu maintenant. Mr Gordon l’avait alors prit à part et il avait été obligé d’avouer au vieux qu’il allait au bal mais qu’il n’avait pas de costume et que c’était ça qui le préoccupait. Son patron alla lui chercher dans le grenier un des smokings de ses petits-enfants qu’ils ne mettaient plus soit parce qu’ils avaient grossi soit parce qu’ils étaient morts. Le jeune homme le remercia et voulut partir mais Mr Gordon l’arrêta et lui demanda si quelque chose d’autre l’embêtait. Arès secoua la tête et repartit avec le costume dans les bras. Il était hors de question qu’il avoue à ce vieux shnock ses sentiments pour Mohini. Personne n’était au courant de ça. Il n’était même pas sûr que Clio le sache. Quoique vu qu’elle était sa jumelle, elle l’avait peut-être grillé. En repensant à sa sœur, son cœur se serra. Il avait été dur avec elle lors de leurs retrouvailles. Mais les mots étaient sortis comme ça et maintenant il les regrettait. Sauf qu’il était trop fier pour aller s’excuser. Il préférait donc que sa jumelle le déteste plutôt que d’aller la voir pour lui demander pardon. Ces trois ans séparés les avaient changé et pas forcément en bien. Ils étaient devenus de parfaits étrangers maintenant.
Secouant la tête pour chasser ces pensées de son esprit, Arès entreprit de se vêtir de son costume pour aller à ce bal. Il espérait que Mohini y soit et qu’elle n’ait pas dit ça simplement pour qu’il aille se ridiculiser. Il se regarda dans le miroir et se trouva plutôt pas mal affublé d’un smoking. Contrairement à ce qu’il avait pu voir dans les films, il ne ressemblait pas à ces types dont on avait l’impression qu’ils avaient un bâton dans le cul. Il déposa sur son visage le loup qu’il avait acheté pour l’occasion. Il était noir et rouge. Le noir rappelait celui du costume et le rouge celle de la cravate. Sa chemise était noire elle aussi. Enfilant un manteau et ses chaussures, Arès quitta l’appartement et brava le froid de l’hiver. Le brun ne pouvait rejoindre la salle des fêtes qu’à pied. Quand il avait été arrêté, on lui avait supprimé son permis et il n’avait pas les sous pour le repasser. Alors il prit une allure soutenue pour éviter de geler sur place. Il vit sur le chemin des anciens amis à lui qui lui avait tourné le dos lorsqu’il était allé en prison. Si au début leur comportement l’avait blessé, maintenant il s’en foutait. Ses vrais amis n’étaient pas ceux qui l’avaient abandonné. Après quelques minutes de marche et une bonne dose de rattrapage in extrémis après avoir failli se casser la gueule dans la rue, Arès était arrivé à bon port, sain et sauf. Il donna son manteau à l’homme du vestiaire et entra dans la salle déjà pleine. Les gens étaient venus pour s’amuser et s’aérer l’esprit après l’attentat qui avait causé tant de morts. Des gloussements le firent se retourner sur sa droite et il découvrit trois femmes. Elles le dévisageaient et essayaient de comploter pour l’approcher. Seulement, le jeune homme ne leur laissa pas cette occasion. Il se dirigea vers le stand vidéo pour aller lire à quoi cela servait. Lorsqu’il le sut, il laissa ça derrière lui pour se diriger vers le bar. Il n’avait perdu personne dans l’attentat et donc il n’avait pas besoin de dire adieu à quelqu’un.
Au bar, il commanda un whisky avec glaçon et attendit qu’on vienne lui servir. Arès repéra alors une jeune femme qui semblait seule et complètement perdue ici. Il ne savait pas si Mohini était arrivée ou pas, mais il n’avait pas envie de la chercher pour le moment. Il se rapprocha de cette jolie demoiselle, son verre à la main et se présenta à elle. « Bonsoir Mademoiselle. Que fais une si belle fleur toute seule dans cette immense pièce ? » Délicatement, il lui attrapa la main et déposa un baiser dessus. « Je m’appelle Arès et quel est le sublime prénom qui accompagne votre visage angélique ? Puis-je vous offrir un verre ? » Bien qu’il ne voyait que sa bouche et ses yeux et que le reste de sa figure était cachée par son loup, il ne faisait que des suppositions. Lorsqu’il s’était présenté, si sa première intention avait été de donner son deuxième prénom, à savoir Lancelot, il avait renoncé. Son prénom lui convenait très bien. Les gens savaient donc directement à qui ils avaient à faire puisqu’ils n’étaient trente-cinq mille Arès en ville.
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Sujet: Re: Devinez, devinez, devinez qui je suis, derrièr' mon loup | HARPER&ARES 09.02.14 14:03
J'connais pas ta maison, Ni ta ville, ni ton nom Pauvre, riche ou bâtard, Blanc, tout noir ou bizarre, Je reconnais ton regard. Tu es de ma famille, De mon ordre et de mon rang, Celle que j'ai choisie, Celle que je ressens, Dans cette armée de simple gens.
Devinez qui je suis
Un bal masqué. Je ne savais pas si c'était une bonne idée de lui. Enfin j'étais partagée. Parce qu'un côté j'avais une jolie robe, je n'avais qu'une hâte c'était de me préparer, de me maquiller et tutti quanti. J'avais découverts être une vraie fille sur ce plan là. Mais ce qui m'angoissait c'était de voir tout ses visages inconnus m’entourer. C'était angoissant de savoir que je ne les connaissais pas, mais eux me connaissaient. Ma seule protection serait un masque, un morceau de carton me protégerait d'eux. Est-ce que ça serait suffisant ? Je ne le saurais qu'en essayant. J'étais revenue à Barrow pour en savoir plus sur moi, et si la vérité me blessait, elle restait nécessaire. Je ne pourrais pas aller de l'avant si je ne connaissais pas mon passé. Je quittais le café Ol Ogy où je travaillais depuis quelques jours maintenant pour rentrer chez moi me préparer. J'avais eu de la chance d'être embauchée. Mon loyer n'allait pas se payer tout seul, et je ne me voyais pas reprendre des études. Quel domaine choisir ? Aucune idée. Travailler me permettait d'occuper mes journées et mon esprit trop plein de questions. Étrangement, dans ce café, je n'avais pas l'angoisse que quelqu'un me reconnaisse. Je me sentais à l'aise, autant avec les clients qu'avec mes collègues. Il y avait cette ambiance particulière qui me réchauffait le cœur. Je me demandais si ce café n'était pas QG ou un truc du genre, car je m'y sentais comme chez moi. Un signe de la main à ma patronne à travers la vitrine avant de marcher, aussi rapidement que je le pouvais, en direction de mon logement à Imipuk Lake. Ce quartier aussi m'était familier. J'avais l'impression de le connaître par cœur. J'avais hâte de pouvoir patiner sur le lac, c'était une expérience incroyable d'après le guide de la ville que j'avais acheté. Ça, c'était le bon côté de l'amnésie, je redécouvrais tout avec un regard neuf.
A peine entrée, je me débarrassais de mes vêtements et filais dans ma chambre pour enfiler ma robe. Je l'avais dénichée dans une friperie. Une coupe parfaite et un joli rose passé. Je ne me voyais pas tellement revêtir une robe longue, j'aurais trop peur de marcher dessus et de me ramasser au sol. J'enfilais une paire de converse du même rose. Avec ma blessure à la jambe, il était hors de questions que je mette des talons. Cette tenue ferait surement grincer des dents mais elle me représentait. Enfin le nouveau moi. Je ne savais pas comment je m'habillais avant mais j'espérais ne pas être gothique ou pire, le genre de filles à mettre des jogging tout le temps. Je relevais mes cheveux colorés en un chignon avant de mettre mon loup. Tout simple, blanc cassé et avec les yeux assez découpés pour que je puisse y voir. J'appliquais un peu de rose sur mes lèvres avant d'enfiler ma parka. Le résultat était assez spécial, ce qui m'arracha un sourire. Je prenais mon sac avant de filer. A force de traîner j'allais être en retard. Tandis que je marchais, je réfléchissais à ma façon de me présenter si jamais quelqu'un venait à me parler. Je ne pouvais décemment pas parler de mon amnésie à tout le monde, et pas de but en blanc. Ça serait étrange, et ça ne m'aiderait pas tellement. Je voyais enfin la salle des fêtes apparaître devant moi. Il y avait déjà du monde. Les garçons avaient sortis leurs plus beaux costumes et les filles leurs robes de soirées. Lorsque j'arrivais à l'entrée, j’eus le droit à des regards désapprobateurs. Je détonais clairement, mais j’espérais qu'une autre personne « originale » face son entrée afin de ne pas être le sujet de toutes les conversations.
Je laissais manteau et sac au vestiaire avant de pénétrer dans la salle. Là aussi il y avait du monde, certains riaient, d'autres avaient l'air triste. Je ne comprenais pas tellement jusqu'à ce que j'entende un petit groupe parler de vidéos, de souvenirs et d'adieux. Je me gardais bien d'aller leur demander des précisions, je ne voulais pas être triste ce soir. Aussi discrètement que possible, je me fondais dans la foule observant le lieu autour de moi. C'était joli. Ils savaient organisés les choses en grand ici. N'ayant pas grand chose à faire, je me dirigeais vers le bar et commandais un cocktail sans alcool. Des fruits et des bonbons. J'avais l'impression d'être une enfant. C’était si bon que je le descendais d'un coup, reposant le verre sur le bar avant de m'appuyer contre celui-ci et de regarder les gens danser. Il fallait que je me persuade que ça pouvait être une bonne soirée. Je me penchais pour vérifier que ma robe cachait bien mes genoux. J'avais de vilaines cicatrices, et les laisser apparaître c'était m'exposer à des questions et des regards curieux, chose que je détestais. Je tirais sur le tissu avant de me relever, croisant mes bras sur ma poitrine. J'étais perdue dans ma contemplation des couples dansant, je n'entendis pas des pas s'approcher de moi. « Bonsoir Mademoiselle. Que fais une si belle fleur toute seule dans cette immense pièce ? » Je sursautais légèrement en découvrant un homme, de noir vêtu avec éclat de rouge. Il s'était adressé à moi de façon si discrète, et sa main qui attrapa la mienne pour y déposer un baiser me surprit une fois de plus. « Je m’appelle Arès et quel est le sublime prénom qui accompagne votre visage angélique ? Puis-je vous offrir un verre ? »
Je le fixais, hébétée. C'était la première fois que je me faisais draguer de la sorte. J'observais le jeune homme, son visage mangé par ce masque si sombre. Ma main était molle contre la sienne. « Heu..Je.. Harper. Je m'appelle Harper. » Il faudrait vraiment que j'arrête de bafouiller quand on s'adresse à moi. Et aussi que je n’oublie pas que le masque me rendait méconnaissable. Je n'avais rien à craindre. Je souriais légèrement, je n'étais pas non plus froide au point d'envoyer balader ceux qui me saluaient de manière polie. « SI vous insistez, je reprendrais bien le même cocktail. » J'avais remarqué son verre de whisky, il était libre de boire ce qu'il voulait, mais cet alcool était trop fort pour moi. De plus, si je venais à être ivre ça serait encore plus compliqué pour moi de marcher avec ma jambe fragile. Tandis qu'il commandait au barman, je vis plusieurs personnes se retourner vers nous. Je fus gênée d'attirer l'attention ainsi sur lui et moi. Il me tendit mon verre « Vous ne devriez pas rester en ma compagnie, sinon vous allez vous faire autant remarquer que moi » dis-je avant de boire une gorgée de mon verre.
Sujet: Re: Devinez, devinez, devinez qui je suis, derrièr' mon loup | HARPER&ARES 19.03.14 15:02
Si ça n’avait pas été pour Mohini, Arès n’aurait jamais mis les pieds dans cette salle de bal. Les soirées comme celles-là ne l’intéressaient pas. Heureusement pour lui, les visages seraient cachés par un masque. Ainsi, il ne serait pas à la vue de tout le monde et personne ne saurait réellement qui il était. C’était cependant aussi un inconvénient. Mo avait lâché qu’elle allait y faire un tour et il fallait maintenant qu’il la retrouve dans cet amas de robes de soirées, de masques et de femmes boiteuses. En temps normal, repérer la seule jeune femme boiteuse de la soirée aurait été aisé. Seulement, maintenant, la plupart abordait des femmes abordaient des blessures aux jambes. Impossible donc de repérer sa belle brune. Arès avait donc décidé de se diriger vers le bar pour boire un peu. Commandant son whisky, il repéra alors une jeune femme toute seule. Il s'approcha alors d'elle et lui sortit son regard et discours de dragueur tout en lui baisant la main. Cela faisait bien des années qu'il n'avait pas pratiqué et il semblait un peu rouillé. Heureusement pour lui, la jeune femme semblait un peu surprise de se faire aborder de la sorte si bien que le jeune homme ne put s'empêcher de faire apparaître sur un sourire narquois sur son visage. Finalement, il n'était peut être pas aussi rouillé que ça. « Heu..Je.. Harper. Je m'appelle Harper. » Un sourire sincère prit alors place sur ses lèvres cette fois-ci. C'était vraiment un joli prénom. Il ne se doutait pas du tout que derrière ce prénom se trouvait sa cousine Isla. Arès n'avait jamais été très famille mais Clio et Isla avait été les seules à arriver à l'apprivoiser. Même si avec sa cousine ça avait été plus difficile qu'avec sa jumelle, elle y était arrivé. Le jeune homme avait pensé qu'ils étaient assez proches pour qu'elle vienne le voir en prison. Mais il s'était trompé. Toute sa famille l'avait abandonné, aussi bien les Jones que du côté de sa mère. Il secoua la tête pour penser à autre chose. Ce soir il s'amuserait.
« Enchanté Harper. » L'espace d'un instant, l'ancien prisonnier eut l'impression que la jeune femme allait refuser son invitation à lui offrir un verre. « SI vous insistez, je reprendrais bien le même cocktail. » Arès héla donc le serveur pour qu'il lui prépare le même cocktail qu'elle avait dans les mains. Il s'était douté qu'un whisky était quelque chose de trop fort pour une jeune fleur si délicate. Lorsque le verre fut près, il le tendit à Harper avec un sourire. Du coin de l'œil, il remarqua que leur couple atypique attiré les regards mais aussi que les chuchotis s'amplifiaient. Les gens avaient sûrement entendu son prénom quand il s'était présenté à la jeune femme. « Vous ne devriez pas rester en ma compagnie, sinon vous allez vous faire autant remarquer que moi. » Un rire s'échappa de la bouche du brun. Elle pensait réellement être le sujet de discussion de ces harpies qui n'attendait que l'occasion de récolter une bonne information pour ce vieux Jacobson. D'ailleurs, elles n'étaient là que pour ça. Il se doutait bien que le principal sujet était de savoir si Arès Jones allait pouvoir se retenir de tuer quelqu'un dans une foule pareille. Les vieilles avaient surtout oublié qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer quelqu'un. Mais maintenant, il était fiché. Un regard noir bien placé et les regards se détournèrent d'eux quelques minutes. « Ne vous inquiétez pas Harper. Ce n'est pas parce que je vais rester avec vous que je vais plus attirer l'attention sur moi. Même sans vous je suis la cible des regards de travers, en coin et des chuchotis sur mon passage. Alors je dirais plutôt que c'est à vous de vous méfiez et que vous devriez fuir avant qu'il soit trop tard. » Ce n'était en aucun cas une menace. Arès la prévenait juste de ce qu'il pouvait lui arriver si elle restait trop longtemps près de lui. Il n'avait absolument pas envie qu'elle parte parce qu'il se retrouverait seul et bien que ce ne serait pas difficile de se trouver une autre compagnie, il n'avait pas envie de changer.
« Puis-je vous demandez ce que vous faites dans la vie ? » Oui c'était un sujet banal dans une conversation banale. Il fallait bien qu'il engage un peu plus la conversation si elle ne s'enfuyait pas en courant. Bien sûr, lui ne lui dirait pas qu'il avait passé trois ans derrière les barreaux pour un crime qu'il n'avait pas commis à la place de sa soeur. Il ne fallait pas qu'il l'effraie même si elle ne semblait pas être le genre de personne à être facilement impressionnée ou qui a avoir peur. « Si vous voulez, nous pourrons également aller danser. Si le fait d'être un peu plus vu avec moi ne vous dérange pas. » Un autre sourire apparut sur ses lèvres alors qu'il but son verre en une seule gorgée. Il lui fallait du courage pour aller danser. Non pas qu'Arès soit un piètre danseur, ce n'était pas un danseur hors pair, il se débrouillait, mais c'était simplement que tous les regards seraient portés sur eux puisque la rumeur qu'Arès Jones était dans la salle devait s'être répandu.
Spoiler:
Désolée pour le retard et aussi pour la qualité merdique de ma réponse
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Sujet: Re: Devinez, devinez, devinez qui je suis, derrièr' mon loup | HARPER&ARES 22.03.14 15:19
J'connais pas ta maison, Ni ta ville, ni ton nom Pauvre, riche ou bâtard, Blanc, tout noir ou bizarre, Je reconnais ton regard. Tu es de ma famille, De mon ordre et de mon rang, Celle que j'ai choisie, Celle que je ressens, Dans cette armée de simple gens.
Devinez qui je suis
« Enchanté Harper. » Je lui répondis d'un sourire. Il faisait preuve d'une grande politesse, alors je me devrais d'être agréable en sa compagnie. Surtout qu'il était le seul à être venu me parler. Je lui indiquais j'acceptais volontiers son offre de m'offrir un verre à condition que ce soit la même chose que je buvais. Il s'empressa héler le barman, et lorsque le cocktail fut prêt, Arès me le tendit. Je le remerciais d'un léger mouvement de tête, me contentant de sourire. Lorsque je lui parlais des autres invités qui nous regardaient et qu'il ferait mieux de ne pas rester avec moi, je le vis regarder autour de nous. Ses traits se durcirent et je remarquais que les gens détournèrent le regard. « Ne vous inquiétez pas Harper. Ce n'est pas parce que je vais rester avec vous que je vais plus attirer l'attention sur moi. Même sans vous je suis la cible des regards de travers, en coin et des chuchotis sur mon passage. Alors je dirais plutôt que c'est à vous de vous méfiez et que vous devriez fuir avant qu'il soit trop tard. » Je ne connaissais pas cet homme mais il semblait avoir une certain réputation. Qui étais-je pour juger ? Je ne me fiais pas aux on-dit, mais l'impression que je me faisais des gens. Être amnésique me permettait de me fier à mon instinct et uniquement à cela pour connaître les gens. « Je ne me fis jamais à ce que les autres peuvent penser. J'ai ma propre opinion et c'est tout ce qui compte. » lui répondis-je en souriant. Alors oui j'étais consciente que je pouvais me tromper sur ce mec, mais ce soir je n'avais pas tellement envie de réfléchir et de me poser des questions. De toute façon, il n'avait que mon prénom et si je ne voulais pas le revoir c'était encore possible. Je bu une gorgée de mon cocktail, remuant doucement la tête sur la musique. « Puis-je vous demandez ce que vous faites dans la vie ? » Sa voix me tira de mes pensées « Oui oui bien sûr. Je viens de me faire embaucher comme barmaid c'est mon premier travail. » Je ne précisais pas l'endroit au cas où. « On va voir si je ne casse pas trop de verre. Et vous ? » Si il en apprenait sur moi, j'avais le droit de lui retourner la pareil. Il cherchait à faire la conversation, peut-être même qu'il se forçait. « Vous n'êtes pas obligé de faire... » « Si vous voulez, nous pourrons également aller danser. Si le fait d'être un peu plus vu avec moi ne vous dérange pas. » Je lâchais un petit rire.
La musique venait de changer pour quelque chose de plus classique, un semblant de valse si je ne me trompais pas. « J'accepte avec plaisir. » dis-je en posant mon verre sur le bar. « Étant donné que j'ai les pieds mouillés, autant me jeter dans le grand bain. » Il termina également son verre avant de me tendre la main. Les autres danseurs se poussèrent à notre arrivée parmi eux. Je les regardais, détaillant leurs expressions derrières leurs masques. Je ne savais pas pourquoi ils agissaient ainsi, Arès m'avait mit en garde que c'était lui la source de leur chuchotis et je ne voulais pas savoir pourquoi. C'était ses histoires et je n'avais pas à en mêler. Et ces gens non plus. « Je dois vous prévenir que je ne suis pas une très bonne danseuse. Je ne l'ai jamais été et ma jambe blessée ne m'aide pas. » dis-je en riant. Je posais une main sur son épaule, m'appuyant légèrement pour me faciliter la tâche. La musique se fit plus entraînante et nous commençâmes à danser, un peu maladroitement je dois l'avouer. Je remarquais qu'aucun entre cavalier ne nous frôlaient. Ils prenaient soin de ne jamais tourner à côté de nous, au risque de percuter les autres. « Au moins on a de l'espace. » dis-je pour détendre l'atmosphère. Je ne le connaissais pas, mais je devais avouer quand même qu'il avait un certain culot. Il n'hésitait pas à se jeter dans la fosse aux lions. Barrow était une petite ville, enfin du moins pour moi. Si il s'était passé quelque chose, tout le monde devrait en parler et je ne me rappelais pas à avoir entendu son nom. A part l'attentat je n'avais rien entendu d'extraordinaire. Ou alors je n'avais pas prêté attention. Il faudrait peut-être que je demande à Clio, elle pourrait me renseigner. « Je ne pensais danser ce soir, heureusement que vous étiez là. » dis-je en observant son loup. Sa tenue sombre contrastait avec la mienne, offrant aux spectateurs un tourbillon de tissu. Malgré sa mise en garde et sa tenue, je me plaisais à imaginer qu'Arès était un jeune homme bien. Il me paraissais sincère dans sa façon d'agir, mais après tout, il pouvait être tout autre derrière son masque.